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S O M M A I R E
La température de couleur
C’est Lord William Thomson (alias Lord Kelvin) qui a laissé son nom à l’échelle de température des couleurs (thermodynamique). Le kelvin (k) ne doit jamais être précédé du mot « degré » ou symbole °.
Attention : plus la température de couleur est basse, plus elle est chaude et inversement.
Température de couleur
Le cerveau humain a une action à la fois désastreuse et salutaire sur notre perception des couleurs. Il verra toujours blanche une feuille de papier blanc, qu’elle soit éclairée par une bougie (1500 k), une lampe au sodium (2200 k), une lampe halogène (3000 k), la lumière du jour au zénith (5800 k) ou un ciel nuageux (8000 k).
Un appareil photo, au contraire, fait la différence et ne corrige la dérive des couleurs dues à la lumière ambiante (dominante) que si on le lui impose manuellement ou automatiquement.
La balance des blancs
Image avec dominante couleur
Cette photo a été prise en JPEG + RAW. Voici la version JPEG avec la balance des blancs du boîtier réglée sur Automatique.
L’éclairage de cette sportive est ancien, les néons à l’iodure de sodium donnent à l’ensemble une dominante jaune orangée. Cette dominante sera impossible à corriger complètement en post-production sans modifier les autres couleurs si l’image est en JPEG.
Dominante couleur partiellement corrigée
Pour traiter une dominante aussi forte, on peut commencer par réduire le jaune en poussant le curseur de bleu, qui est sa couleur complémentaire, en faisant la même chose avec le rouge et le cyan ; on peut réduire la saturation des rouges et des jaunes, mais on est encore loin du compte.
Image en RAW corrigée
Dans le développement du fichier RAW, la présence d’une pancarte publicitaire blanche en arrière-plan permettra de retrouver la bonne balance des blancs d’un seul coup de Pipette.
Pour aller encore plus vite en post-production, beaucoup de photographes professionnels utilisent, en début de séquence, une charte de gris neutre. Attention, ces chartes n’ont pas la tonalité des chartes Kodak à 18% ; elles sont nettement plus claires.
Si la mesure automatique de la balance des blancs est suffisante dans la plupart des situations, elle montre très vite ses limites dès lors que l’on recherche une fidélité parfaite des couleurs, ou que l’on photographie dans des conditions difficiles de lumière (mélange de plusieurs sources par exemple).
Les boîtiers récents intègrent pas moins de cinq méthodes qui permettent d’obtenir une balance des blancs correcte :
- 1 – une mesure entièrement automatique
- 2 – une mesure à l’aide de préréglages (soleil, flash, ombre, ciel nuageux, lampes au tungstène, etc.)
- 3 – l’utilisation d’un blanc personnalisé stocké en mémoire
- 4 – l’affichage direct de la température de couleur en kelvins (K)
- 5 – le réglage précis de la balance des blancs
Ne seront abordés dans les pages qui suivent que les méthodes 3 à 5.
Modes de balance des blancs
Réglage personnalisé de la balance des blancs
Le réglage personnalisé de la balance des blancs consiste à fixer soi-même la référence en photographiant un objet blanc. La procédure est sensiblement la même, quelle que soit la marque. Comme il y a trop de différences d’une marque à une autre, vous devrez consulter le manuel de votre appareil photo et appliquer à la lettre la procédure à suivre. Trois points sont importants :
- 1 – vous devrez préparer une feuille ou un bristol blanc qui vous servira de référence
- 2 – votre boîtier doit être réglé sur la mesure « SPOT »
- 3 – l’objet blanc doit remplir en totalité le cercle de la mesure spot
- 4 – vous devez faire une photo, c’est elle qui vous servira de charte de référence
Photo d’une feuille blanche
Le réglage en kelvin de la balance des blancs
Le réglage direct en kelvins (K) est possible sur la quasi-totalité des boîtiers.
Réglage en kelvin
Le réglage précis de la balance des blancs
Le réglage précis peut s’appliquer à n’importe quelle option de la balance des blancs. On trouve une fonction pour le faire sur la plupart des boîtiers, toutes marques confondues, avec des variantes comme les axes de correction ; par exemple, chez CANON, NIKON et SONY, il se fait sur les axes BA (Bleu-Ambre) et GM (Green-Magenta), tandis que chez Olympus il se fait sur les axes A (Rouge- Bleu) et G (Vert-Magenta).
Réglage précis de la balance des blancs
Le réglage à l’aide d’une charte
Beaucoup de professionnels de l’image utilisent une charte de gris en début de séance, soit pour effectuer un réglage de la balance des blancs en amont directement sur leur boîtier (A), soit pour régler cette balance en post-traitement (B) sur leur ordinateur.
Chacun peut fabriquer sa propre charte de blancs avec du Téflon en large bande. Cette matière a un indice de réflectance inégalable.
Charte grise et correction
Cet article écrit par Michel Rohan est reproduit avec son aimable autorisation. Lien vers le site de Michel Rohan ▷ Passion photo
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