Liste des couleurs du site Pourpre.com.
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Note de l’auteur :
« Ce dictionnaire thématique a pour objectif de regrouper les noms de la langue française utilisés pour désigner une couleur, une teinte, une nuance. Vous y trouverez bien entendu les noms courants comme rouge, ambre, olive mais aussi des noms plus rares ou (malheureusement ?) inusités (Mordoré, Zinzolin, Purpurin)… Y sont également présents des mots qui indiquent une nuance de couleur, sans la définir pleinement (verdoyant, métallique, plombé…). Ces termes sont appelés ici qualificatif à défaut d’une meilleure désignation ».
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Couleurs Pourpre.com
335 couleurs du site Pourpre.com affichées par champs chromatiques
Blanc (25 couleurs)
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Bleu (43 couleurs)
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Brun (47 couleurs)
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Gris (20 couleurs)
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Jaune (45 couleurs)
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Noir (19 couleurs)
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Orange (14 couleurs)
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Rose (14 couleurs)
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Rouge (48 couleurs)
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Vert (46 couleurs)
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Violet (14 couleurs)
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Couleurs aves codes
Liste des 337 couleurs avec les codes, affichées par lettres de l’alphabet
Lettre A (36 couleurs)
Lettre B (30 couleurs)
Lettre C (64 couleurs)
Lettre D (2 couleurs)
Lettre E (14 couleurs)
Lettre F (16 couleurs)
Lettre G (13 couleurs)
Lettre H (2 couleurs)
Lettre I (10 couleurs)
Lettre J (3 couleurs)
Lettre K (3 couleurs)
Lettre L (8 couleurs)
Lettre M (26 couleurs)
Lettre N (9 couleurs)
Lettre O (12 couleurs)
Lettre P (30 couleurs)
Lettre Q (3 couleurs)
Lettre R (6 couleurs)
Lettre S (19 couleurs)
Lettre T (15 couleurs)
Lettre V (12 couleurs)
Lettre Z (2 couleurs)
Termes de couleurs
Liste des 522 termes de couleurs (y compris les 337 couleurs).
Abricot : (invariable) orange rosé doux #e67e30 | |
Absinthe (Vert) : (invariable) vert-jaune de la liqueur de même nom. Moins jaune et plus soutenu que le vert anis #7fdd4c | |
Acajou : (invariable) brun-roux soutenu, couleur du bois d’acajou #88421d | |
Acide : (qualificatif) tirant sur le jaune, en parlant d’une couleur qui en est proche par la teinte (orange à vert) | |
Acidulé : (qualificatif, invariable) qualifie un ton clair mais relativement saturé à la différence d’un pastel. Plus doux et moins agressif qu’acide | |
Acier (Bleu) : (invariable) bleu froid et passé, à reflets métalliques, « des yeux bleu acier » #3a8eba | |
Acier (Gris) : (invariable) gris clair à reflets métalliques #afafaf | |
Aigue-marine : (invariable) cyan lumineux, transparent #79f8f8 | |
Aile de corbeau : (invariable, cheveux) noir à reflets bleutés #000000 | |
Albâtre (d’) : (invariable) blanc translucide et éclatant. Souvent employé pour qualifier la couleur d’une partie du corps. Exemple : « un cou d’albâtre » #fefefe | |
Albugineux : (qualificatif, médical) blanchâtre | |
Alezan : (chevaux) robe unie jaune rougeâtre. Constitue, avec Blanc, Café au lait et noir, les quatre types de robes simples #a76726 | |
Alizarine (Rouge d’) : (invariable, pigment) rouge soutenu. L’alizarine est une matière colorante, originellement tirée de la racine de Garance #d90115 | |
Amande (Vert) : (invariable) vert doux, tirant légèrement sur le jaune #82c46c | |
Amarante : (invariable) rouge bordeaux velouté #91283b | |
Ambre : (invariable) jaune profond doré ou rougeâtre. Implique souvent une idée de transparence. Exemple : « un chat aux yeux ambre » #f0c300 | |
Ambre : (invariable) jaune profond doré ou rougeâtre. Implique souvent une idée de transparence. Exemple : « un chat aux yeux ambre » #ad390e | |
Ambré : (invariable) qui a la teinte dorée de l’ambre jaune. Exemple : « des liqueurs ambrées » | |
Améthyste : (invariable) entre lilas clair et violet passé. Sous-entend une certaine transparence #884da7 | |
Andrinople (Rouge d’, Rouge) : (invariable) rouge profond. À consulter : Andrinople : le rouge magnifique (musée d’impression sur étoffe) édition La Martinière, Collection Artemuse #a91101 | |
Anglais (Rouge) : (invariable) rouge vif légèrement rosé. Employé en peinture à l’huile #f7230c | |
Anglais (Vert) : (invariable) vert sombre doux. En peinture, mélange de bleu de Prusse et de jaune de chrome #18391e | |
Aniline (Noir d’) : (invariable) noir violacé #120d16 | |
Aniline (Rouge d’) : (invariable) rouge vif #ed0000 | |
Animal (Noir) : (invariable) noir pur, tiré de la poudre d’os calcinés #000000 | |
Anis (Vert) : (invariable) vert clair passé teinté de jaune #9fe855 | |
Anthracite (Gris) : (invariable) gris neutre très sombre #303030 | |
Aquilain : (invariable, Chevaux) fauve | |
Ardoise : (invariable) gris foncé neutre à bleuté #5a5e6b | |
Ardoise (Bleu) : (invariable) bleu terne grisé. Plus bleu qu’ardoise #686f8c | |
Argent : (invariable) gris neutre clair à très clair. Induit souvent une idée de brillance. Exemple : « une chevelure argent » #cecece | |
Argent (Blanc d’) : (invariable, pigment) synonyme de blanc de céruse #fefefe | |
Argenté : (qualificatif) qui a la couleur et l’aspect métallique de l’argent | |
Argilacé : (qualificatif) de la couleur de l’argile | |
Argile : (invariable) généralement, blanc grisâtre. Mais peut également correspondre à une teinte crème, ocre pâle, voire pêche grisâtre ou coquille d’oeuf #efefef | |
Arzel : (invariable, chevaux) aux pattes arrières et au chanfrein blanc | |
Aubère : (chevaux) robe à poils blancs et alezans mélangés. Constitue, avec gris et louvet, les trois types de robes mélangées | |
Aubergine : (invariable) magenta-pourpre à violet, très sombre #370028 | |
Auburn : (cheveux) châtain-roux à reflets cuivrés #9d3e0c | |
Auréolin (Jaune) : (invariable) jaune d’or doux, transparent. Pigment jaune transparent (cobalto-nitrite de potassium), encore appelé Jaune de cobalt commercialisé au XIXème siècle par la firme Winsor & Newton sous le nom d’ « Aureolin » #efd242 | |
Aurore : (invariable) orangé clair #ffcb60 | |
Aurore : (invariable) jaune doré #f8cd59 | |
Avocat (Vert) : (invariable) vert sombre soutenu tirant sur le jaune #568203 | |
Azur : (invariable, héraldique) bleu | |
Azur : (invariable) bleu clair intense. Bleu de l’oxyde de cobalt #74d0f1 | |
Azuré : de couleur azur ou d’une teinte légèrement bleutée | |
Azurin : bleu pâle tirant sur le bleu azur #a9eafe | |
Bai : (chevaux) robe alezane, extrémités et crins noirs. Constitue, avec Isabelle et Souris les trois types de robes composées | |
Baillet : (invariable, chevaux, vieilli) robe rousse tirant sur le blanc #ae642d | |
Balais : (invariable, minéraux) rose pâle ou rouge violacé. Exclusivement utilisé pour désigner la teinte particulière de la variété de rubis de même nom. Exemple : « un rubis balais » #c4698f | |
Banane (Jaune) : (invariable) jaune brûni profond #d1b606 | |
Barbeau (Bleu) : (invariable) synonyme de bleu bleuet. Ancien nom de la fleur de bleuet #5472ae | |
Bariolé : (qualificatif) de plusieurs couleurs mal assorties (verbe : Barioler) | |
Basané : (peau) brun clair #8b6c42 | |
Beige : brun-jaune très clair, légèrement grisâtre. Couleur de la laine naturelle #c8ad7f | |
Beigeasse : (péjoratif) d’un beige sale #afa77b | |
Beigeâtre : (qualificatif) qui tire vaguement sur le beige | |
Berlin (Bleu de) : synonyme de bleu de Prusse. Parfois commercialisé également sous les noms de Bleu d’Anvers ou de Bleu minéral #24445c | |
Beurre : (invariable) entre jaune pâle et blanc crème soutenu #f0e36b | |
Beurre (frais) : (invariable) beurre clair #fff48d | |
Bicolore : (qualificatif) qui comporte deux couleurs. Voir aussi : Unicolore, Multicolore | |
Bigarré : (qualificatif) qui a des couleurs vives et variées (verbe: Bigarrer) | |
Bilieux : (qualificatif) qui tire sur le jaune. Couleur de bile. Induit une idée de malade, malsain. Exemple : « un teint bilieux » | |
Billebarré : (qualificatif) bigarré par un mélange bizarre, au hasard, de diverses couleurs. Exemple : « un habit billebarré d’une étrange façon » | |
Bis : (héraldique) ècru | |
Bis : gris moyen brunâtre. Le biset est une étoffe de laine grossière de couleur bise. Au masculin, le « s » ne se prononce pas #766f64 | |
Bismarck (Rouge) : (invariable) rouge-brun #a5260a | |
Bistre : brun-gris jaunâtre. Le bistre est de la suie détrempée #856d4d | |
Bistré : (qualificatif) qui rappelle la couleur bistre. Des « yeux bistrés » sont des yeux cernés, entourés d’un cercle livide (verbe : Bistrer) | |
Bitume : (invariable) brun brillant. Mélange naturel d’hydrocarbures, de composition et de teinte variable, allant du brun au noir. Utilisé jadis par les artistes peintres. Il a été employé comme pigment pour la peinture à l’huile, mais on a dû l’abandonner parce les peintures qui le contiennent ne sèchent jamais, ce qui provoque des craquelures si on a le malheur d’achever à l’huile une peinture commencée par des dessous au bitume #4e3d28 | |
Blafard : (qualificatif) pâle, sans éclat. Exemple : « un teint blafard ». Voir aussi : Livide, Blême | |
Blanc : (chevaux) constitue, avec Alezan, Café au lait et noir, les quatre types de robe simple #fefefe | |
Blanc (nuage, lait, coton) : couleur de la neige, des nuages, du coton, du lait #fefefe | |
Blanc-bleu : (bovins) se dit d’une race de bovins d’origine belge dont certains sujets présentent un mélange de poils blanc et gris ardoise foncé qui leur donne un aspect un peu gris bleu. La plupart des sujets sont blancs | |
Blanchâtre : (qualificatif) qui tire sur le blanc | |
Blanchi : (qualificatif) qui est devenu blanc (verbe : Blanchir) | |
Blé : (invariable) jaune chaud légèrement brillant #e8d630 | |
Blême : (qualificatif) sans éclat, terne. Voir aussi : Livide, Blafard | |
Blet : couleur brunâtre du fruit blet #5b3c11 | |
Bleu : couleur du ciel sans nuages, du bleuet, du saphir. Couvre une grande variété de teintes, depuis le cyan et le turquoise, jusqu’à l’outremer, le bleu marine, ou le Bleu lavande. Couleur primaire en synthèse additive. À consulter : Dictionnaire des mots et expressions de couleur. Le bleu (Annie Mollard-Desfour) #4444d3 | |
Bleuâtre : (qualificatif) qui tire sur le bleu | |
Bleuet (Bleu) : (invariable) bleu moyen légèrement fade. Couleur de la fleur de même nom #5472ae | |
Bleui : (qualificatif) qui s’est teinté de bleu, qui est devenu bleu (verbe : Bleuir) | |
Bleuté : (qualificatif) légèrement teinté de bleu, « passer au bleu » (verbe : Bleuter) | |
Blond : (cheveux) entre châtain clair et doré #e2bc74 | |
Blondasse : (péjoratif) d’un blond sale | |
Blondâtre : (qualificatif) d’un blond fade | |
Blondi : (qualificatif) qui est devenu blond, qui s’est teinté de blond (verbe : Blondir) | |
Blondoyant : (qualificatif) qui se colore de nuances de blond, qui a des reflets blonds (verbe : Blondoyer) | |
Bonbon (Rose) : (invariable) rose vif tirant sur le magenta #f9429e | |
Bordeaux (Rouge) : (invariable) rouge foncé tirant sur le violet #6d071a | |
Boueux : (qualificatif) qui tire sur le brun, qui rappelle la couleur de la boue | |
Bourgogne (Rouge) : (invariable) rouge foncé tirant sur le brun #6b0d0d | |
Bouteille (Vert) : (invariable) vert foncé, chaud #096a09 | |
Bouton d’or (Jaune) : (invariable) jaune lumineux et chaud, de la couleur de la fleur de même nom #f6dc12 | |
Brillant : (qualificatif) qui brille, ou qui est lumineux, vif | |
Brique : (invariable) rouge moyen fade, jaunâtre #842e1b | |
Bronze : (invariable) brun-doré #614e1a | |
Bronzé : (peau) bruni par le soleil ou naturellement brun-doré (verbe : Bronzer) | |
Brou de noix : brun foncé pouvant aller jusqu’au noir. De la couleur que donne le brou de noix au bois #3f2204 | |
Brûlé : (qualificatif) foncé et mêlé de rouge | |
Brun : entre roux et noir. Couleur du cuir naturel, de la noisette. Couvre les teintes moyennes à foncées, de l’orange #5b3c11 | |
Brunâtre : (qualificatif) qui tire sur le brun | |
Bruni : (qualificatif) qui a pris une teinte brune (verbe : Brunir) | |
Bulle : (papier, invariable) beige clair moyennement saturé. Le papier bulle est un papier jaunâtre fait de pâte grossière. Exemple : « un tissu couleur papier bulle » #edd38c | |
Bureau : (invaraible, vieilli) brun, de la couleur de l’étoffe grossière de même nom #6b5731 | |
Caca d’oie : (invariable) jaune sale verdâtre #cdcd0d | |
Cacao : marron sombre chaud. Plus doux que chocolat. Exemple : « des yeux cacao » #614b3a | |
Cachou : (invariable) brun profond très sombre, presque noir #2f1b0c | |
Café : (invariable) brun foncé, couleur du grain de café torréfié #462e01 | |
Café au lait : (chevaux) alezan clair. Constitue, avec alezan, blanc et noir, les quatre types de robe simple | |
Café au lait : (invariable) café clair, couleur de la boisson du même nom #785e2f | |
Camaïeu : (peinture, substantif) tableau peint de plusieurs nuances d’une même couleur. Les couleurs ont la même teinte mais diffèrent par leur ton. Exemple : « les camaïeux hallucinés de Goya » | |
Canard (Bleu) : (invariable) bleu moyen soutenu teinté de vert. Entre bleu sarcelle et bleu paon #048b9a | |
Canari (Jaune) : (invariable) jaune vif très légèrement verdâtre #e7f00d | |
Cannelle : brun doux tirant légèrement sur le rouge, couleur de la cannelle #7e5835 | |
Capucine (Rouge) : (invariable) rouge lumineux très légèrement orangé, une des couleurs des fleurs de capucine #ff5e4d | |
Caramel : (invariable) marron moyen chaud #7e3300 | |
Carbone (Noir de) : (pigment) noir pur, constitué de fines particules de carbone. Autres synonymes: noir d’acétylène, noir tunnel, noir de fourneau, noir de lampe, noir thermique #000000 | |
Carbone (Noir de) : (pigment) noir tirant légèrement sur le marron, constitué de fines particules de carbone. Autres synonymes: noir d’acétylène, noir tunnel, noir de fourneau, noir de lampe, noir thermique #130e0a | |
Cardinal (Rouge) : (invariable) rouge soutenu de la robe des cardinaux #b82010 | |
Carmin (Rouge) : rouge légèrement violacé. Le carmin est une matière colorante originellement tirée de la cochenille. Exemple : « une robe carmin » #960018 | |
Carminé : (qualificatif) de couleur carmin, teinté de carmin | |
Carnation : (héraldique) chair #fec3ac | |
Carotte : (invariable) rouge tirant sur le roux, orange #f4661b | |
Cassé (Blanc) : (invariable) blanc tirant sur le jaune ou le gris #fefee2 | |
Cassé (Blanc) : (invariable) blanc tirant sur le jaune ou le gris #efefef | |
Cassis : (invaraible) noir à noir rougeâtre des baies du même nom #2c030b | |
Cassis : (invaraible) noir à noir rougeâtre des baies du même nom #3a020d | |
Céladon (Vert) : (invariable) vert tendre à vert-gris rabattu. Exemple : « des chaussures céladon » #83a697 | |
Céleste (Bleu) : (invariable) synonyme de céruléen #357ab7 | |
Cendré : (qualificatif) tirant délicatement sur le gris | |
Cendreux : (qualificatif) grisâtre, couleur de cendre, presque blafard. Exemple : « un visage cendreux » | |
Cerise (Rouge) : (invariable) rouge vif à profond #bb0b0b | |
Cérulé : (littéraire) bleu vif, d’azur. Synonyme d’azur #74d0f1 | |
Céruléen (Bleu) : (invariable) bleu ciel intense ou bleu sombre. Autre synonyme : Bleu cérule #357ab7 | |
Céruleum : (invariable) synonyme de céruléen #357ab7 | |
Céruse (Blanc de) : (invariable, pigment) blanc. La céruse est du carbonate basique de plomb, poison interdit en France depuis 1915 #fefefe | |
Chair : (invariable) incarnadin doré #fec3ac | |
Chamarré : (qualificatif)qui a des couleurs variées (verbe : Chamarrer). Exemple : « un plumage chamarré ». Synonyme de Bigarré | |
Chamois : (invariable) jaune clair légèrement ocré. Couleur de la peau de chamois #d0c07a | |
Champagne : (invariable) jaune paille délavé #fbf2b7 | |
Charbon : (invariable) noir, peut être luisant #000000 | |
Charbonneux : (qualificatif) sali, noirci par le charbon. Exemple : « une veste d’un vert charbonneux » | |
Charbonneux : noir mat. Dont la couleur rappelle celle du charbon. Exemple : « des yeux charbonneux » | |
Charrette (Bleu) : (invariable) synonyme de bleu charron #8ea2c6 | |
Charron (Bleu) : (invariable) bleu doux et fade, légèrement violeté. Bleu de Prusse chargé de sulfate de baryte #8ea2c6 | |
Chartreuse (Vert) : (invariable) vert acide et clair. Couleur de la boison du même nom #c2f732 | |
Châtaigne : (invariable) brun clair, grisâtre. Couleur du fruit du même nom #806d5a | |
Châtain : brun moyen. Couleur de la châtaigne #8b6c42 | |
Chatoyant : (qualificatif) qui a des reflets changeants (verbe : Chatoyer) | |
Chaud : (qualificatif) intense, qui évoque le feu, en parlant d’un brun, marron, rouge, orange ou jaune | |
Chaudron : (invariable) brun cuivré. Peut impliquer, mais pas systématiquement, une idée de brillance, comme le cuivre #85530f | |
Chenu : blanc, blanchi. En parlant d’une personne qui a les cheveux blancs de vieillesse. Exemple : « des buissons chenus » #fefefe | |
Chine (Blanc de) : (invariable) blanc pur #fefefe | |
Chiné : (qualificatif) de plusieurs couleurs mélangées, par exemple en parlant d’un tissu (verbe : Chiner) | |
Chocolat : (invariable) brun-marron foncé moyennement saturé #5a3a22 | |
Chrome (Jaune de) : (Pigment) jaune verdâtre à orangé #edff0c | |
Chrome (Jaune de) : (Pigment) jaune verdâtre à orangé #ffff05 | |
Chrome (Vert de) : (invariable, pigment) synonyme de vert anglais #18391e | |
Ciel (Bleu) : (invariable) bleu clair #77b5fe | |
Cinabarin : (rare) synonyme de cinabrin | |
Cinabre : (invariable) synonyme de vermillon. Sulfure de mercure de couleur rouge, utilisé notamment pour la fabrication du vermillon #db1702 | |
Cinabrin : (qualificatif) de la couleur du cinabre | |
Cireux : (qualificatif) qui a l’aspect, la couleur de la cire, jaunâtre et translucide. Exemple : « teint cireux » | |
Citrin : (qualificatif) qui rappelle la couleur citron. Exemple : « des feuillages citrins » | |
Citron (Jaune) : (invariable) jaune clair. Exemple : « une cuisine aux murs citron » #f7ff3c | |
Citrouille : (invariable) orange moyen. Couleur carotte en moins saturé, et tirant légèrement plus sur le jaune #df6d14 | |
Clair : (qualificatif) qu’on obtient en diluant la couleur. Qui est comme éclairé par une lumière franche | |
Claquant : (qualificatif) intense et lumineux | |
Clarissimo : (invariable, cigare) beige. La plus claire des couleurs de cigares #c8ad7f | |
Clarissimo : (invariable, cigare) beige-vert #b9b276 | |
Claro : (invariable, cigare) fauve passé #845a3b | |
Claro (Double) : (cigare) blond grisâtre #ba9b61 | |
Cobalt (Bleu, Bleu de) : (pigment) bleu sombre, tirant très légèrement sur le violet et le gris #22427c | |
Cœruleum : (invariable) synonyme de céruléen #357ab7 ou Bleu céleste #26c4ec | |
Colombin : (vieilli) rouge à violet, couleur de la gorge du pigeon. Voir aussi : Gorge de pigeon #6a455d | |
Colorado : (invariable) brun-rouge #703516 | |
Colorado (claro) : (invariable) brun clair #6a4b21 | |
Concolore : (qualificatif) d’une couleur uniforme | |
Coquelicot (Rouge) : (invariable) rouge soutenu à profond. Couleur de la fleur de même nom. Exemple : « une chemise coquelicot » #c60800 | |
Coquille d’œuf : (invariable) blanc légèrement beige-rosé #fde9e0 | |
Corail : (invariable, cigare) rouge vif tirant sur l’orangé. Plus orangé que le rouge vermillon #e73e01 | |
Corallin : de couleur corail | |
Coruscant : (qualificatif) qui brille d’un éclat vif, étincelant. Exemple : « des bouquets coruscants » | |
Cramoisi : (invariable) rouge profond tirant sur le violet #960018 | |
Crayeux : (qualificatif) qui a la couleur, l’aspect de la craie, blanchâtre et sec | |
Crème (Blanc) : (invariable) blanc légèrement teinté de jaune #fdf1b8 | |
Criard : (qualificatif) vif et agressif. L’expression « des couleurs criardes » désigne des couleurs vives et mal assorties | |
Cru : (qualificatif) que rien n’atténue, violent | |
Cuisse de nymphe : (invariable) rose dragée clair, incarnadin clair #fee7f0 | |
Cuivre : (invariable) orange-brun, les reflets pouvant aller jusqu’à un jaune chaud #b36700 | |
Cuivré : (qualificatif) qui a la couleur, les reflets du cuivre | |
Cyan : (invariable) bleu clair et vif. Couleur primaire en synthèse soustractive #2bfafa | |
Délavé : (qualificatif) très pâle, passé. Qui a perdu de sa couleur au lavage | |
Diapré : (qualificatif) qui présente des couleurs variées et changeantes. Exemple : « un tissu diapré » | |
Doré : (qualificatif) qui a la couleur ou les reflets de l’or Voir aussi : Flavescent | |
Doré : (qualificatif) qui a la couleur ou les reflets de l’or | |
Doux : (qualificatif) moyennement saturé et plutôt clair | |
Dragée (Bleu) : (invariable) bleu céruléen pâle. Couleur des dragées bleues #dff2ff | |
Dragée (Rose) : (invariable) entre rose clair et incarnadin. Couleur des dragées roses. Exemple : « des meubles rose dragée » #febfd2 | |
Dur : (qualificatif) vif, peut-être légèrement froid ou acide | |
Eau (Vert d’) : (invariable) vert pâle et doux #b0f2b6 | |
Ébène : (invariable) noir pur #000000 | |
Éburné : (qualificatif) qui a l’aspect, la couleur de l’ivoire | |
Éburnéen : (qualificatif) synonyme d’éburné | |
Éburnin : (qualificatif) synonyme d’éburné | |
Écarlate : rouge vif. Exemple : « des foulards écarlates #ed0000 | |
Éclatant : (qualificatif) lumineux | |
Écrevisse (Rouge) : (invariable) rouge vif, légèrement orangé, de la couleur d’une écrevisse cuite #bc2001 | |
Écru : blanc légèrement teinté de jaune. Couleur de la toile non blanchie #fefee0 | |
Élavé : (qualificatif, rare) synonyme de délavé. Exemple : « une maison au toit élavé » | |
Électrique (Bleu) : (invariable) bleu vif, très lumineux. Exemple : « un amat de tôles bleu électrique » #2c75ff | |
Émeraude (Vert) : (invariable) vert intense, très légèrement bleuté de la pierre du même nom #01d758 | |
Empire (Vert) : (invariable) vert sombre et soutenu, légèrement bleuté #00561b | |
Empourpré : (qualificatif) qui a pris une teinte rouge, pourpre, souvent à propos du visage. (verbe : Empourprer) | |
Encre (Noir d’) : (invariable) noir profond et pur, noir de l’encre de Chine #000000 | |
Enluminé : (qualificatif) vivement coloré | |
Épinard (Vert) : (invariable) vert profond, de la couleur des feuilles de l’épinard #175732 | |
Érubescent : (qualificatif) qui devient rouge | |
Espagne (Blanc d’) : (invariable, pigment) blanc légèrement crème. Carbonate de calcium extrèmement pur. Il s’agit de craie broyée (carbonate de calcium naturel). C’est un pigment peu couvrant, le moins coûteux de tous les pigments blancs #fefdf0 | |
Étain (d’) : (invariable) blanc comme l’étain pur ou gris mat comme l’étain oxydé #ededed | |
Étain (d’) : (invariable) blanc comme l’étain pur ou gris mat comme l’étain oxydé #bababa | |
Éteint : (qualificatif) sans éclat, moyen et pâle, rabattu | |
Étincelant : (qualificatif) brillant, éclatant | |
Évêque (Violet d’) : (invariable) du violet de la robe des évêques #723e64 | |
Fadasse : (qualificatif, péjoratif) fade et sale | |
Fade : (qualificatif) faiblement saturé | |
Fané : (qualificatif) pâle, grisâtre. Qui a perdu de sa couleur comme une fleur en se fanant | |
Fauve : ocre orangé à roux ou tirant sur le roux. Exemple : « des pelages fauves » #ad4f09 | |
Fer : (invariable, héraldique) gris #848484 | |
Fer (Gris) : (invariable) gris moyen terne #7f7f7f | |
Feu (Rouge) : (invariable) rouge vif. Rappelle plus la couleur des braises que celle des flammes #fe1b00 | |
Feu (Rouge) : (invariable) rouge orangé vif. Rappelle plus la couleur des braises que celle des flammes #ff4901 | |
Feuille morte : (invariable) brun-roux un peu terne, noisette rougeâtre, couleur des feuilles mortes. Exemple : « des gants de cuir feuille morte » #99512b | |
Flamboyant : qui est d’un rouge resplendissant, éclatant. Synonyme de rutilant | |
Flammé : (qualificatif, céramique) qui présente des tons variés produit par le feu pendant la cuisson | |
Flave : blond doré clair. Exemple : « une barbe maigre et flave » #e6e697 | |
Flavescent : (qualificatif) qui tire sur le blond ou le jaune d’or | |
Fleur de soufre (jaune) : (invariable) synonyme de soufre #ffff6b | |
Fluo : (qualificatif, invariable) vif, lumineux | |
Foncé : (qualificatif) peu lumineux, tirant sur le noir | |
Fraise (Rouge) : (invariable) rouge moyen doux. Couleur du fruit de même nom. Exemple : « de beaux tailleurs fraise » #bf3030 | |
Fraise écrasée : (invariable) fraise profond #a42424 | |
Framboise (Rouge) : (invariable) entre rouge moyen et pourpre doux. Couleur du fruit de même nom. Version rosée de la couleur rouge fraise #c72c48 | |
Franc : (qualificatif, intense) qui n’est ni pâle, ni fade | |
France (Bleu, Bleu de) : (invariable) synonyme de Bleu Roi #318ce7 | |
Froid : (qualificatif) clair et un peu fade. Pour un bleu, tirant légèrement sur le vert | |
Fuchsia (Rose) : (invariable) entre rose bonbon et pourpre #fd3f92 | |
Fuligineux : (qualificatif) qui a la couleur, l’aspect de la suie, noir | |
Fumée (Bleu, Gris) : (invariable) bleu pâle grisâtre à gris bleuâtre. Exemple : « les tissus bleu fumée des sièges » #bbd2e1 | |
Fumée (Noir de) : (invariable, pigment) synonyme de noir de carbone #000000 | |
Fumée (Noir de) : (invariable, pigment) synonyme de noir de carbone #130e0a | |
Garance : (invariable) rouge vif. Couleur des pantalons militaires français au début de la première guerre mondiale. L’abandon de cet uniforme, pour des raisons évidentes de camouflage, provoqua l’arrêt de la culture de la garance, qui existe cependant encore à l’état sauvage #ee1010 | |
Gazon (Vert) : (invariable) synonyme de vert herbe #3a9d23 | |
Givré (Bleu) : (invariable) bleu clair doux légèrement vert. Cyan moyen fade. Exemple : « une forêt de sapins bleu givré » #80d0d0 | |
Glacé : (qualificatif) qui est froid ou luisant. Plutôt en association avec une couleur froide (bleu ou vert-bleu) | |
Glauque : vert moyen tirant sur le bleu #649b88 | |
Gorge de pigeon : (qualificatif, invariable) aux reflets changeants, allant du rose au bleu. Voir aussi : Colombin. Le célèbre tissu de soie gorge de pigeon est composé de trois couleurs: gris perle, bleu ciel et rose. Exemple : « des foulards gorge de pigeon » | |
Grège : (invariable) entre gris et beige #bbae98 | |
Grenadine (Rouge) : (invariable) rouge clair très légèrement rosé de la boisson de même nom. Implique souvent une idée de transparence #e9383f | |
Grenat (Rouge) : (invariable) rouge sombre très légèrement rosé #6e0b14 | |
Gris : (chevaux) robe à poils gris et blancs mélangés. Constitue, avec aubère et louvet, les trois types de robes mélangées | |
Gris : couleur du ciel couvert, du fer ou du mercure. Toute couleur résultant du mélange de blanc et de noir #606060 | |
Gris de lin : (invariable) gris violâtre. Couleur de la filasse de lin #d2caec | |
Gris de maure : (invariable) gris-brun foncé, couleur du papillon de nuit du même nom #685e43 | |
Grisaille : (qualificatif, invariable, rare) qui tire sur le gris, qui rappelle les gris d’une grisaille | |
Grisâtre : (qualificatif) qui tire sur le gris | |
Grisé : (qualificatif) teinté de gris | |
Grivelé : (qualificatif) tacheté de blanc et de brun, comme le ventre de la grive. Substantif : grivelure | |
Groseille (Rouge) : (invariable) rouge vif, pouvant se teinter très légèrement de rose #cf0a1d | |
Guède (Bleu) : (invariable) synonyme de pastel. Le guède est la plante plus connue sous le nom de pastel #56739a | |
Gueules : (invariable, héraldique) rouge. Autre étymologie possible : persan « gul », rose #e21313 | |
Herbe (Vert) : (invariable) vert jaunâtre soutenu, couleur de l’herbe #3a9d23 | |
Hooker (Vert de) : (invariable) vert herbe jaunâtre et sombre #1b4f08 | |
Impérial (Jaune) : (invariable) jaune doux et chaud, très légèrement orangé #ffe436 | |
Impérial (Vert) : (invariable) synonyme de vert empire #00561b | |
Incarnadin : plus clair, un peu moins soutenu que l’incarnat. Exemple : « les bouches incarnadines des angelots » #fe96a0 | |
Incarnat : rouge-rose clair et vif, proche de la couleur de la chair #ff6f7d | |
Indigo : (invariable) bleu foncé violacé. Colorant extrait de l’indigotier #791cf8 | |
Indigo : (invariable) bleu foncé violacé. Colorant extrait de l’indigotier #2e006c | |
Intense : (qualificatif) fortement saturé, haut en couleur | |
Iridescent : (qualificatif) qui a des reflets irisés. Exemple : « le plumage iridescent de la gorge des pigeons » | |
Irisé : (qualificatif) qui a les couleurs de l’arc-en-ciel. Exemple : « un verre irisé » | |
Isabelle : (invariable, chevaux) robe café au lait, extrémités et crins noirs. Constitue, avec bai et souris, les trois types de robes composées. Autre origine possible du mot : Isabelle la Catholique aurait fait le voeu, au siège de Grenade en 1491, de ne changer de chemise qu’à la fin du siège. La couleur viendrait donc de celle qu’avait pris le vêtement à la fin du siège… #785e2f | |
Ivoire (d’) : (invariable) blanc laiteux ou très légèrement gris-jaunâtre comme le vieil ivoire patiné #fefefe | |
Ivoire (d’) : (invariable) blanc laiteux ou très légèrement gris-jaunâtre comme le vieil ivoire patiné #ffffd4 | |
Ivoire (Noir d’) : (invariable, pigment) noir profond, pur, obtenu par calcination d’os très durs #000000 | |
Ivoirin : (qualificatif) qui a la couleur, l’apparence de l’ivoire. Synonyme d’éburné | |
Jade (Vert) : (invariable) vert doux et laiteux #87e990 | |
Jais (Noir de) : (invariable) noir brillant, souvent à reflets bleu métallique. Synonyme de aile de corbeau #000000 | |
Jaunâtre : (qualificatif) qui tire sur le jaune | |
Jaune : couleur du citron, du soufre, du bouton d’or. Couvre de nombreuses teintes, depuis l’ocre et le jaune safran jusqu’au jaune moutarde ou canari. Couleur primaire en synthèse soustractive #ffff21 | |
Jaunet : (qualificatif) légèrement jaune | |
Jauni : (qualificatif) qui a pris une teine jaune. Exemple : « un livre aux pages jaunies par le temps » | |
Kaki : (invariable) brun jaunâtre. Exemple : « les tenues kaki des soldats des Indes » #94812b | |
Kaki (Vert) : (invariable) vert olive tirant sur le brun #798933 | |
Klein (Bleu) : (invariable) sorte de bleu outremer profond. Couleur déposée par Yves Klein, sous le nom « IKB » pour « International Klein Blue #21177d | |
Lacté : (qualificatif) qui a l’aspect, la couleur du lait. Synonyme de laiteux | |
Lactescent : (qualificatif) qui a la teinte du lait | |
Lait : (invariable) blanc, de la couleur du lait #fbfcfa | |
Laiteux : (qualificatif) blanchâtre | |
Lapis-lazuli (Bleu), lapis : (invariable) bleu intense, bleu azur profond, de la couleur de la pierre semi-précieuse du même nom #26619c | |
Lavallière : (invariable, reliure) brun clair tirant sur le feuille morte. Exemple : « un maroquin lavallière » #8f5922 | |
Lavande (Bleu) : (invariable) bleu-mauve clair #9683ec | |
Lavé : (qualificatif) fade, peu saturé. Voir aussi : Délavé | |
Lichen (Vert) : (invariable) vert pâle et grisâtre, vert mousse clair #85c17e | |
Lie de vin : (invariable) rouge violacé légèrement fade #ac1e44 | |
Lilas : (invariable) mauve violacé clair #b666d2 | |
Lime (Vert) : (invariable) vert-jaune vif et clair #9efd38 | |
Livide : (qualificatif, peau) de couleur plombée, bleuâtre ou verdâtre et tirant sur le noir. Exemple : « un bras marqué de tuméfactions livides » | |
Louvet : (invariable, chevaux) robe à poil noirs et alezans mélangés. Constitue, avec Aubère et Gris les trois types de robes mélangées | |
Lumineux : (qualificatif) clair et intense | |
Lunaire (Blanc) : (invariable) blanc tirant légèrement sur un bleu froid #f4fefe | |
Mâchuré : (qualificatif) barbouillé, souillé de noir (verbe : Mâchurer) | |
Maduro : (invariable, cigare) brun-noir #372f25 | |
Maduro (colorado) : (invariable, cigare) brun #5b3c11 | |
Magenta : (invariable) rouge violacé vif. Couleur primaire en synthèse soustractive. Les troupes françaises et italiennes vainquirent les Autrichiens en 1859 en Italie à Magenta. L’année suivante, les Anglais ont donné ce nom de ville au colorant qui venait d’être découvert, en souvenir de cette bataille #ed0fed | |
Maïs (Jaune) : (invariable) jaune-orangé laiteux #ffde75 | |
Majorelle (Bleu) : (invariable) bleu outremer clair et intense en restant relativement doux. En 1937 à Marrakech, l’artiste français Majorelle peint sa villa dans les tons vifs où domine le bleu qui prend son nom #6050dc | |
Malachite (Vert) : (invariable) vert soutenu mais légèrement laiteux, couleur de la pierre du même nom #1fa055 | |
Malade : (qualificatif) pâle ou grisâtre | |
Mandarine : (invariable) orange clair et doux, couleur de la chair d’une mandarine #fea347 | |
Marengo : (invariable, mode) brun rouge foncé piqueté de petits points blancs. Philippe Letot. Exemple : « une redingote brun marengo » | |
Marine (Bleu) : (invariable) bleu à bleu verdâtre profond très foncé #03224c | |
Marron : (invariable) brun tirant sur le rouge. Normalement invariable, on trouve souvent marron accordé en genre. Exemple : « des chaussures marron(s) » #582900 | |
Mars (Jaune de) : (invariable) ocre-jaune #eed153 | |
Mars (Rouge de) : (invariable, pigment) synonyme de rouge anglais #f7230c | |
Mastic : (invariable) beige clair à jaune grisâtre. Couleur du mastic de vitrier #b3b191 | |
Mauve : (invariable) magenta passé #d473d4 | |
Mélèze (Vert) : (invariable) vert doux moyen, très légèrement bleuté #386f48 | |
Melon : (invariable) orange jaunâtre, couleur de la chair du melon #de9816 | |
Menthe (Vert) : (invariable) vert tendre moyen. Indique une certaine transparence #16b84e | |
Menthe à l’eau (Vert) : (invariable) vert clair et doux. Menthe délavé. Exemple : « des yeux menthe à l’eau » #54f98d | |
Mers du sud (Bleu des) : (invariable) bleu turquoise profond #00cccb | |
Métallique : (qualificatif) qui a l’éclat, les reflets du métal poli | |
Meudon (Blanc de) : (invariable) synonyme de Blanc d’Espagne #fefdf0 | |
Miel : (invariable) jaune d’or un peu plus chaud, reflets sombres. Implique une certaine transparence. Plus jaune que l’ambre #dab30a | |
Militaire (Vert) : (invariable) entre vert kaki et vert sombre #596643 | |
Mimosa (Jaune) : (invariable) jaune clair, chaud mais doux #fef86c | |
Miroité : (invariable, chevaux) en parlant d’un cheval bai, dont la robe présente des taches plus claires | |
Miroité : (qualificatif, tissu vieilli) qui est lustré par endroits, qui présente des moirures. Exemple : « un fauteuil de velours miroité » | |
Moiré : (qualificatif) d’aspect ondé, changeant. Chatoyant | |
Monochrome : (qualificatif) peint d’une seule couleur. Voir aussi : Unicolore, Concolore | |
Mordoré : (qualificatif) qui présente des reflets brun rouge | |
Mordoré : brun chaud à reflets dorés #87591a | |
Moreau : (chevaux) d’un noir luisant. Exemple : « des chevaux moreaux, une jument morelle » #000000 | |
Mousse (Vert) : (invariable) vert doux #679f5a | |
Moutarde (Jaune) : (invariable) jaune soutenu très légèrement verdâtre #c7cf00 | |
Moyen : (qualificatif) moyennement foncé | |
Multicolore : (qualificatif) de nombreuses couleurs. Voir aussi : Polychrome | |
Mûr : (qualificatif) profond et chaud. Essentiellement associé aux noms de couleurs correspondants à des noms de fruits ou légumes | |
Nacarat : (invariable) rouge clair, entre cerise et rose, à reflets nacrés #fc5d5d | |
Nacré : (qualificatif) irisé comme la nacre | |
Nankin (Jaune) : entre jaune chamois clair et abricot. De la couleur de la toile de Nankin #f7e269 | |
Naples (Jaune de) : (invariable, pigment) jaune-beige très clair. En peinture, peut être utilisé à la place du blanc pour éclaircir une couleur sans l’assourdir #fff0bc | |
Neige (Blanc) : (invariable) blanc pur et éclatant comme la neige #fefefe | |
Noir : (chevaux) robe unie noire. Constitue, avec Alezan, Blanc et Café au lait, les quatre types de robes simples | |
Noir : couleur de la suie, du charbon, du plumage du corbeau. Couleur d’une surface ne réfléchissant aucun rayon lumineux #000000 | |
Noirâtre : (qualificatif) qui tire sur le noir | |
Noiraud : (péjoratif) qui a le teint brun ou les cheveux noirs #000000 | |
Noiraud : (péjoratif) qui a le teint brun ou les cheveux noirs #2f1e0e | |
Noirci : (qualificatif) qui a pris une teinte noire, qui s’est fortement assombri (verbe : Noircir). Exemple : « des pièces de monnaie noircies » | |
Noisette : (invariable) de la couleur du fruit de même nom. Brun-orange doux #955628 | |
Nuit (Bleu) : (invariable) bleu profond tirant très légèrement sur le violet. Plus sombre et moins violet que le bleu outremer #0f056b | |
Ochracé : (qualificatif, rare) qui est d’un rouge pâle et mat comme l’ocre. Synonyme d’ocré | |
Ocre : brun-jaune à brun-rouge clair et légèrement pâle #dfaf2c | |
Ocre : brun-jaune à brun-rouge clair et légèrement pâle #dd985c | |
Ocré : (qualificatif) de couleur ocre, tirant sur l’ocre pâle | |
Olivacé : (qualificatif) de couleur vert olive, ou tirant sur le vert olive | |
Olivâtre : (qualificatif) qui tire sur le vert olive | |
Olive (Vert) : (invariable) verdâtre tirant sur le brun #708d23 | |
Ombre (Terre d’) : (invariable) ocre-brun #926d27 | |
Ondé : (qualificatif) qui présente une alternance de nuances ou de reflets. Exemple : « un tissu rouge ondé » | |
Opalescent : (qualificatif) qui prend la teinte, les reflets irisés de l’opale | |
Opalin : qui a une teinte laiteuse et bleuâtre, avec des reflets irisés. Exemple : « une porcelaine opaline » #f2ffff | |
Opaline (Vert) : (invariable) vert moyen, pâle et laiteux, tirant légèrement sur le bleu #97dfc6 | |
Or : (invariable) jaune sombre, couleur du métal de même nom. Sous-entend une certaine brillance #d2cb0f | |
Or (Jaune d’) : (invariable) jaune vif et chaud #efd807 | |
Orange : couleur du fruit de même nom, du pelage du renard, de la carotte. Par extension, toute couleur moyennement vive, du roux juqu’au melon. En France, on trouve l’emploi du substantif orangé (« l’une des couleurs fondamentales est l’orangé »). Rarement employé au Québec, on préfère utiliser orange ou jaune orange #ed7f10 | |
Orangé : (invariable, héraldique) orange | |
Orangé : (qualificatif) qui tire sur l’orange | |
Orangeâtre : (qualificatif) qui tire vaguement sur l’orange | |
Orpiment : (invariable) d’un beau jaune doré pouvant tirer sur l’orangé profond #fcd21c | |
Oscuro : (invariable, cigare) noirâtre. La plus sombre des couleurs de cigares #292107 | |
Outremer (Bleu) : (invariable) bleu profond et sombre, tirant sur le violet #1b019b | |
Paille (Jaune) : (invariable) jaune pâle légèrement orangé #fee347 | |
Paon (Bleu) : (qualificatif) faiblement saturé et clair | |
Pâlot : (qualificatif) un peu pâle | |
Panaché : (qualificatif) de diverse couleurs mélangées. Voir aussi : Bigarré | |
Paon : (invariable) bleu moyen tirant un peu sur le vert, mais moins que le bleu canard. Souvent brillant #067790 | |
Parme : violet pâle #cfa0e9 | |
Passé : (qualificatif) très pâle. Qui a perdu de sa couleur au soleil | |
Passe-velours : (invariable) synonyme de amarante #91283b | |
Pastel : (qualificatif, invariable) doux, clair, peu saturé. Si ce : (qualificatif) s’applique souvent, et pour cause, à la couleur bleue, on le trouve aussi rattaché à d’autres teintes comme le rose, le vert ou le jaune. Il s’agit d’une référence aux crayons de pastel, qui présentent généralement des couleurs douces | |
Pastel : (invariable) bleu indigo doux. Colorant tiré de la plante de même nom. La teinture au pastel sera remplacée au XVIème siècle par l’indigo, beaucoup moins cher à produire #56739a | |
Payne (Gris de) : (invariable, aquarelle) gris moyen tirant sur le bleu, mélange de noir de Mars et de blanc de zinc #677179 | |
Pêche : (invariable) rose pâle légèrement doré #fdbfb7 | |
Perle (Gris) : (invariable) gris doux neutre à très légèrement verdâtre, avec un certain éclat blanc #cecece | |
Perle (Gris) : (invariable) gris doux neutre à très légèrement verdâtre, avec un certain éclat blanc #c7d0cc | |
Perlé : (qualificatif) qui a des reflets nacrés comme la perle | |
Perroquet (Vert) : (invariable) vert vif et clair #3af24b | |
Pers : d’une couleur intermédiaire entre le vert et le bleu. En parlant d’un bleu, qui tire sur le vert ou le violet. Au masculin, le « s » ne se prononce pas. Exemple : « Athena, la déesse aux yeux pers » | |
Pétrole (Bleu) : (invariable) bleu profond, tirant sur le vert. Bleu paon sombre #1d4851 | |
Pie : (invariable, chevaux) robe bicolore, composée de blanc en plus d’une robe simple (Noire, Alezane ou Café au lait) | |
Pie : (invariable) noir et blanc, les deux couleurs étant clairement séparées. Exemple : « les voitures pie de la police anglaise » | |
Pinchard : (chevaux, vieilli) robe gris fer #cccccc | |
Pistache (Vert) : (invariable) vert-jaune pâle #bef574 | |
Platine : (invariable) blond extrèmement pâle à blanc argenté #faf0c5 | |
Plomb (Blanc de) : (invariable) synonyme de blanc de céruse #fefefe | |
Plomb (Gris) : (invariable) gris moyen bleuté #798081 | |
Plombé : (qualificatif) d’une teinte bleu grisâtre, de la couleur du plomb. Exemple : « un ciel plombé » | |
Poil de chameau : (invariable) tabac-jaune, couleur de la matière de même nom. L’équivalent anglais « camel » est (trop) souvent utilisé #b67823 | |
Poireau (Vert) : (invariable) vert doux des feuilles de poireau #4ca66b | |
Poivre et sel : (invariable, cheveux) gris parsemé de blanc #8e8e8e | |
Poivre et sel : (invariable, cheveux) gris parsemé de blanc #fefefe | |
Polychrome : (qualificatif) peint de plusieurs couleurs. Voir aussi : Multicolore | |
Pomme (Vert) : (invariable) vert vif de la pomme Grany #34c924 | |
Ponceau (Rouge) : (invariable) synonyme de coquelicot. Le ponceau est le pavot sauvage rouge plus connu sous le nom de coquelicot #c60800 | |
Poracé : (qualificatif, médical) qui tire sur le vert poireau. Synonyme de vert poireau. En médecine, se dit des humeurs dont la couleur tire sur le vert poireau. Exemple : « pus poracé » | |
Pourpre : (héraldique) pourpre à gris-violacé | |
Pourpre : rouge violacé profond. Le substantif désigne la couleur rouge : la pourpre du sang #9e0e40 | |
Pourpré : (qualificatif) tirant sur le pourpre | |
Pourprin : (qualificatif, rare) synonyme de pourpré | |
Poussin (Jaune) : (invariable) jaune chaud, clair et doux, qui rappelle le côté duveteux du poussin #f7e35f | |
Prairie (Vert) : (invariable) vert herbe clair et saturé #57d53b | |
Prasin : (héraldique, vieilli) vert | |
Prasin (Vert) : vert clair et tendre. Synonyme de vert poireau #4ca66b | |
Prés (Vert) : (invariable) synonyme de vert prairie #57d53b | |
Printemps (Vert) : (invariable) vert lumineux et tendre, vert émeraude clair #00fe7e | |
Profond : (qualificatif) intense et moyennement foncé à foncé | |
Prune : (invariable) violet tirant sur le bordeaux #811453 | |
Prusse (Bleu de) : (invariable, pigment) bleu sombre légèrement mêlé de vert. Plus bleu que le bleu pétrole. On trouve aussi le synonyme rare de « bleu hussard ». Le bleu de Prusse est du ferrocyanure de potassium #24445c | |
Puce : (invariable) brun-rouge foncé #4e1609 | |
Purpuracé : (qualificatif, médical) de couleur pourpre, tirant sur le pourpre. Se dit de formations pathologiques dont la nuance est plus violacée que la teinte normale des téguments sains. Ce terme fait référence au purpura, pathologie caractérisée par des taches cutanées rouge-violet foncé, dues à des hémorragies intra-cutanées | |
Purpurin : (qualificatif) synonyme de pourpré | |
Queue de vache : (invariable, cheveux, familier) blond jaunâtre ou roux passé, pisseux, sâle #c3b470 | |
Queue de vache : (invariable, cheveux, familier) blond jaunâtre ou roux passé, pisseux, sâle #a89874 | |
Queue-de-renard : (invariable) synonyme de amarante #91283b | |
Rabattu : (qualificatif) foncé et lavé | |
Réglisse : (invariable) brun très sombre, noirâtre. Couleur des bonbons du même nom #2d241e | |
Roi, Roy (Bleu) : (invariable) bleu moyen soutenu, bleu du drapeau français #318ce7 | |
Rosacé : (qualificatif) de couleur rose, tirant sur le rose | |
Rosâtre : (qualificatif) d’un rose indécis ou sale | |
Rose : rouge ou pourpre pâle. Couleur de la rose commune. Recouvre des couleurs très variées, depuis le magenta vif jusqu’au rouge pâle. À consulter : Dictionnaire des mots et expressions de couleur. Le rose (Annie Mollard-Desfour) #fd6c9e | |
Rosé : (qualificatif) teinté de rose ou de rouge pâle | |
Rosi : (qualificatif) qui a pris une teinte rose (verbe : Rosir) | |
Rouan : (chevaux) robe composée de taches noires, rouges et blanches | |
Rouge : couleur du coquelicot, du sang. Couvre des couleurs variées, depuis le rouge bordeaux jusqu’au rouge corail. Couleur primaire en synthèse additive. À consulter : Dictionnaire des mots et expressions de couleur. Le rouge (Annie Mollard-Desfour) #e21313 | |
Rougeâtre : (qualificatif) dont la teinte tire sur le rouge | |
Rougeaud : (qualificatif, peau) d’un rouge vineux | |
Rougeoyant : (qualificatif) qui se colore de nuances de rouge, qui a des reflets rouges et changeants (verbe : Rougeoyer) | |
Rougi : (qualificatif) qui a pris une teinte rouge (verbe : Rougir) | |
Rouille : (invariable) brun-roux #985717 | |
Rouquin : (cheveux, familier) synonyme de roux #ad4f09 | |
Roussâtre : (qualificatif) dont la teinte tire sur le roux | |
Roussi : (qualificatif) qui a pris une teinte rousse (verbe : Roussir) | |
Roux : orangé tirant sur le marron ou le rouge. Plus rouge que rouille #ad4f09 | |
Rubescent : (qualificatif) qui est légèrement rouge. L’amanite rubescente se reconnaît à ses squames gris rougeâtres. Sa chair prend une couleur vineuse à la coupe | |
Rubican : (chevaux) dont la robe est parsemée de poils blancs | |
Rubicond : (qualificatif, peau) très rouge de peau. Exemple : « un teint rubicond » | |
Rubigineux : (qualificatif) de couleur rouille | |
Rutilant : (qualificatif) vif, lumineux, voire criard. Exemple : « un ciel rutilant » | |
Rutilant : qui est d’un rouge éclatant, d’un roux flamboyant ou qui est teinté de reflets pourpres. Exemple : « des lèvres rutilantes » | |
Sable : (invariable, héraldique) noir #000000 | |
Sable : (invariable) beige clair #e0cda9 | |
Safran : (invariable) jaune soutenu tirant sur l’orangé #f3d617 | |
Safrané : (qualificatif) de couleur safran, tirant sur le jaune safran | |
Safre : (invariable) synonyme de saphir #0131b4 | |
Sang (Rouge) : (invariable) rouge sombre brillant. Couleur du sang #850606 | |
Sang de bœuf : (invariable) rouge sang tirant sur le marron #730800 | |
Sanguine : (invariable, héraldique) rouge sang #850606 | |
Saphir (Bleu) : (invariable) bleu intense et profond. Idée de transparence #0131b4 | |
Sapin (Vert) : (invariable) vert profond et sombre #095228 | |
Sarcelle (Bleu) : (invariable) bleu-vert moyen #008e8e | |
Saturé : (qualificatif) haut en couleur | |
Sauge (Vert) : (invariable) vert-gris doux. Couleur des feuilles de la sauge commune #689d71 | |
Saumon : (invariable) rose-orangé. Couleur de la chair fumée du poisson de même nom #f88e55 | |
Saumoné : (qualificatif) de couleur saumon ou approchant cette couleur | |
Scintillant : (qualificatif) qui brille de façon irrégulière, plus ou moins fortement | |
Senois : (invariable, héraldique) entre rouge et brun #8d4024 | |
Sépia : (invariable) brun clair un peu fade #ae8964 | |
Sienne (Terre de) : (invariable) ocre-brun clair #8e5434 | |
Sinople : (héraldique) vert, généralement moyen à sombre #149414 | |
Smaragdin (Vert) : (vieilli) synonyme d’émeraude #01d758 | |
Sombre : (qualificatif) saturé et foncé | |
Soufre (Jaune) : (invariable) jaune clair. Couleur du soufre #ffff6b | |
Sourd : (qualificatif) peu éclantant, mat | |
Souris : (invariable, chevaux) robe à poils gris, extrémités et crins noirs. Constitue, avec Bai et Isabelle, les trois types de robes composées | |
Souris (Gris) : (invariable) gris moyen doux #9e9e9e | |
Soutenu : (qualificatif) saturé. Franc et intense | |
Tabac : (invariable) brun-roux, couleur du tabac blond #9f551e | |
Tanné : (héraldique) orange très foncé #a75502 | |
Taupe (Gris) : (invariable) gris foncé, tirant très légèrement sur le brun #463f32 | |
Tendre : (qualificatif) clair et délicat. En parlant d’un vert moyennement saturé et légèrement bleuté | |
Terne : (qualificatif) sans éclat, fade | |
Testacé : (qualificatif) qui rappelle la couleur de la terre cuite, ou celle de certaines coquilles. Signifie aussi recouvert d’une écaille ou d’une coquille. Exemple : « Un thorax gris testacé » | |
Thé (Rose) : (invariable) jaune rosé #ff866a | |
Tilleul (Vert) : (invariable) jaune-vert clair à pâle #a5d152 | |
Tisonné : (chevaux) dont la robe est semée de taches ou de traînées noirâtres | |
Tomate (Rouge) : (invariable) rouge vif légèrement orangé. Couleur de la tomate mûre #de2916 | |
Tomette (Rouge) : (invariable) rouge brique clair à vif #ae4a34 | |
Topaze (Jaune) : (invariable) jaune pâle et transparent #faea73 | |
Tourdille (Gris) : (invariable, chevaux) de couleur gris jaunâtre rappelant celle de la grive #c1bfb1 | |
Tourterelle (Gris) : (invariable) gris légèrement rosé. Exemple : « la robe gris tourterelle de l’âne de Provence » #bbacac | |
Troyes (Blanc de) : (invariable, pigment) synonyme de blanc d’Espagne #fefdf0 | |
Turc (Rouge) : (invariable) synonyme de Rouge d’Andrinople #a91101 | |
Turquin (Bleu) : (invariable) bleu foncé grisé #425b8a | |
Turquoise (Bleu , Vert) : (invariable) bleu ciel à bleu-vert clair, couleur de la pierre du même nom #25fde9 | |
Turquoise (Bleu , Vert) : (invariable) bleu ciel à bleu-vert clair, couleur de la pierre du même nom #1ffed8 | |
Unicolore : (qualificatif) d’une seule couleur. Voir aussi : Monochrome, Concolore | |
Vairon : (qualificatif) de couleur incertaine ou variée. Dans l’expression « des yeux vairons », des yeux qui n’ont pas la même couleur | |
Vanille : (invariable) beige clair #e1ce9a | |
Velouté : (qualificatif) moyennement chaud sans être trop clair | |
Vénitien (Blond) : (invariable, cheveux) blond tirant sur le roux #e7a854 | |
Ventre de biche : (invariable) blanc roussâtre #e9c9b1 | |
Verdâtre : (qualificatif) qui tire vaguement sur le vert | |
Verdi : (qualificatif) qui a pris une coloration verte (verbe : Verdir) | |
Verdoyant : (qualificatif) qui se colore de nuances de vert (en parlant de la végétation), qui a des reflets verts et changeants (verbe : Verdoyer) | |
Vermeil : rouge vif, plus foncé que l’incarnat. Exemple : « des chaises vermeilles » #ff0921 | |
Vermillon (Rouge) : (invariable) rouge vif tirant sur l’orangé. Couleur du cinabre. Voir aussi : Vermeil #db1702 | |
Vermillon (Rouge) : (invariable) rouge vif tirant sur l’orangé. Couleur du cinabre. Voir aussi : Vermeil #fd4626 | |
Véronèse (Vert) : (invariable, pigment) vert amande jaunâtre profond, caractéristique de l’oeuvre de Véronèse. Couleur de l’arsénate de cuivre #5a6521 | |
Vert : couleur de l’herbe, des feuilles des arbres au printemps ou en été, de l’émeraude. Couvre toute une variété de couleurs, depuis le vert anis jusqu’au glauque. Couleur primaire en synthèse additive #27e627 | |
Vert de gris : (invariable) mélange de gris et de vert neutre ou légèrement bleuté. Couleur du cuivre oxydé #95a595 | |
Vessie (Vert de) : (invariable) vert herbe foncé #22780f | |
Vibrant : (qualificatif) qui est très lumineux, chatoyant | |
Vieux : (qualificatif) pâle, grisâtre | |
Vif : (qualificatif) intense, éclatant | |
Vineux : (qualificatif) de la couleur du vin rouge, qui tire sur le rouge-violacé. Voir aussi : Bourgogne, Bordeaux | |
Violacé : (qualificatif) dont la teinte tire sur le violet | |
Violâtre : (qualificatif) qui tire vaguement sur le violet | |
Violet : couleur de la violette, de l’améthyste. Plus généralement, est utilisé pour nommer toutes sortes de couleurs, depuis le Bleu lavande jusqu’au Zinzolin #8806ce | |
Violeté : (qualificatif) teinté de violet | |
Violine : violet pourpre #a10684 | |
Viride : (qualificatif, littéraire) qui tire sur le vert | |
Zain : (chevaux) dont la robe, toute d’une couleur, n’a aucun poil blanc. Par extension, s’applique aussi à d’autres espèces (chien, chat) | |
Zinc (Blanc de) : (invariable, pigment) blanc légèrement bleuâtre #f6fefe | |
Zinzolin : violacé rougeâtre et délicat. Reste parfois invariable au féminin. Exemple : « une étoffe zinzolin(e) » #6c0277 |
Termes par catégories
Liste des termes par catégories, achromatiques, de plusieurs couleurs, d’une seule couleur
Termes achromatiques
Liste des 93 termes achromatiques (qui ne sont pas des couleurs).
- Acier : (invariable) gris clair à reflets métalliques #afafaf
- Aile de corbeau : (invariable, cheveux) noir à reflets bleutés #000000
- Albâtre : (invariable) blanc translucide et éclatant. Souvent employé pour qualifier la couleur d’une partie du corps. Exemple : « un cou d’albâtre » #fefefe
- Animal : (invariable) noir pur, tiré de la poudre d’os calcinés #000000
- Anthracite : (invariable) gris neutre très sombre #303030
- Argent : (invariable) gris neutre clair à très clair. Induit souvent une idée de brillance. Exemple : « une chevelure argent » #cecece
- Argent : (invariable, pigment) synonyme de blanc de céruse #fefefe
- Argile : (invariable) généralement, blanc grisâtre. Mais peut également correspondre à une teinte crème, ocre pâle, voire pêche grisâtre ou coquille d’oeuf #efefef
- Blafard : (qualificatif) pâle, sans éclat. Voir aussi : Livide, Blême. Exemple : « un teint blafard »
- Blanc : (chevaux) constitue, avec Alezan, Café au lait et noir, les quatre types de robe simple #fefefe
- Blanc : (neige, nuages, coton, lait) couleur de la neige, des nuages, du coton, du lait #fefefe
- Blanc-bleu : (bovins) se dit d’une race de bovins d’origine belge dont certains sujets présentent un mélange de poils blanc et gris ardoise foncé qui leur donne un aspect un peu gris bleu. La plupart des sujets sont blancs
- Blême : (qualificatif) sans éclat, terne. Voir aussi : Livide, Blafard
- Brillant : (qualificatif) qui brille, ou qui est lumineux, vif
- Carbone : (pigment) noir pur ou tirant légèrement sur le marron, constitué de fines particules de carbone. Autres synonymes: noir d’acétylène, noir tunnel, noir de fourneau, noir de lampe, noir thermique #000000, #130e0a
- Cassé : (invariable) blanc tirant sur le jaune ou le gris #fefee2 #efefef
- Céruse : (invariable, pigment) blanc. La céruse est du carbonate basique de plomb, poison interdit en France depuis 1915 #fefefe
- Chatoyant : (qualificatif) qui a des reflets changeants (verbe : Chatoyer)
- Chaud : (qualificatif) intense, qui évoque le feu, en parlant d’un brun, marron, rouge, orange ou jaune
- Chenu : blanc, blanchi. En parlant d’une personne qui a les cheveux blancs de vieillesse. Exemple : « des buissons chenus » #fefefe
- Chine : (invariable) blanc pur #fefefe
- Clair : (qualificatif) qu’on obtient en diluant la couleur. Qui est comme éclairé par une lumière franche
- Claquant : (qualificatif) intense et lumineux
- Coruscant : (qualificatif) qui brille d’un éclat vif, étincelant. Exemple : « des bouquets coruscants »
- Criard : (qualificatif) vif et agressif. L’expression « des couleurs criardes » désigne des couleurs vives et mal assorties
- Cru : (qualificatif) que rien n’atténue, violent
- Délavé : (qualificatif) très pâle, passé. Qui a perdu de sa couleur au lavage
- Doux : (qualificatif) moyennement saturé et plutôt clair
- Dur : (qualificatif) vif, peut-être légèrement froid ou acide
- Ébène : (invariable) noir pur #000000
- Éclatant : (qualificatif) lumineux
- Élavé : (qualificatif, rare) synonyme de délavé. Exemple : « une maison au toit élavé »
- Encre : (invariable) noir profond et pur, noir de l’encre de Chine #000000
- Étain : (invariable) blanc comme l’étain pur ou gris mat comme l’étain oxydé #ededed #bababa
- Éteint : (qualificatif) sans éclat, moyen et pâle, rabattu
- Étincelant : (qualificatif) brillant, éclatant
- Fadasse : (qualificatif, péjoratif) fade et sale
- Fade : (qualificatif) faiblement saturé
- Fané : (qualificatif) pâle, grisâtre. Qui a perdu de sa couleur comme une fleur en se fanant
- Fer : (invariable, héraldique) gris #848484
- Fer : (invariable) gris moyen terne #7f7f7f
- Flammé : (qualificatif, céramique) qui présente des tons variés produit par le feu pendant la cuisson
- Fluo : (qualificatif, invariable) vif, lumineux
- Foncé : (qualificatif) peu lumineux, tirant sur le noir
- Franc : (qualificatif, intense) qui n’est ni pâle, ni fade
- Froid : (qualificatif) clair et un peu fade. Pour un bleu, tirant légèrement sur le vert
- Fumée : (invariable, pigment) synonyme de noir de carbone #000000 #130e0a
- Gorge de pigeon : (qualificatif, invariable) aux reflets changeants, allant du rose au bleu. Voir aussi : Colombin. Le célèbre tissu de soie gorge de pigeon est composé de trois couleurs: gris perle, bleu ciel et rose. Exemple : « des foulards gorge de pigeon »
- Gris : couleur du ciel couvert, du fer ou du mercure. Toute couleur résultant du mélange de blanc et de noir #606060
- Grivelé : (qualificatif) tacheté de blanc et de brun, comme le ventre de la grive. Substantif : grivelure
- Intense : (qualificatif) fortement saturé, haut en couleur
- Iridescent : (qualificatif) qui a des reflets irisés. Exemple : « le plumage iridescent de la gorge des pigeons »
- Ivoire : (invariable) blanc laiteux ou très légèrement gris-jaunâtre comme le vieil ivoire patiné #fefefe #ffffd4
- Ivoire : (invariable, pigment) noir profond, pur, obtenu par calcination d’os très durs #000000
- Jais : (invariable) noir brillant, souvent à reflets bleu métallique. Synonyme de aile de corbeau #000000
- Lavé : (qualificatif) fade, peu saturé. Voir aussi : Délavé
- Livide : (qualificatif, peau) de couleur plombée, bleuâtre ou verdâtre et tirant sur le noir. Exemple : « un bras marqué de tuméfactions livides »
- Lumineux : (qualificatif) clair et intense
- Métallique : (qualificatif) qui a l’éclat, les reflets du métal poli
- Miroité : (invariable, chevaux) en parlant d’un cheval bai, dont la robe présente des taches plus claires
- Miroité : (qualificatif, tissu vieilli) qui est lustré par endroits, qui présente des moirures. Exemple : « un fauteuil de velours miroité »
- Moiré : (qualificatif) d’aspect ondé, changeant. Chatoyant
- Moreau : (chevaux) d’un noir luisant. Exemple : « des chevaux moreaux, une jument morelle » #000000
- Moyen : (qualificatif) moyennement foncé
- Mûr : (qualificatif) profond et chaud. Essentiellement associé aux noms de couleurs correspondants à des noms de fruits ou légumes
- Nacré : (qualificatif) irisé comme la nacre
- Neige : (invariable) blanc pur et éclatant comme la neige #fefefe
- Noir : couleur de la suie, du charbon, du plumage du corbeau. Couleur d’une surface ne réfléchissant aucun rayon lumineux #000000
- Noiraud : (péjoratif) qui a le teint brun ou les cheveux noirs #000000 #2f1e0e
- Ondé : (qualificatif) qui présente une alternance de nuances ou de reflets. Exemple : « un tissu rouge ondé »
- Opalescent : (qualificatif) qui prend la teinte, les reflets irisés de l’opale
- Pâle : (qualificatif) faiblement saturé et clair
- Pâlot : (qualificatif) un peu pâle
- Passé : (qualificatif) très pâle. Qui a perdu de sa couleur au soleil
- Pastel : (qualificatif, invariable) doux, clair, peu saturé. Si ce : (qualificatif) s’applique souvent, et pour cause, à la couleur bleue, on le trouve aussi rattaché à d’autres teintes comme le rose, le vert ou le jaune. Il s’agit d’une référence aux crayons de pastel, qui présentent généralement des couleurs douces
- Pastel : (invariable) bleu indigo doux. Colorant tiré de la plante de même nom. La teinture au pastel sera remplacée au XVIème siècle par l’indigo, beaucoup moins cher à produire #56739a
- Perle : (invariable) gris doux neutre à très légèrement verdâtre, avec un certain éclat blanc #cecece #c7d0cc
- Pinchard : (chevaux, vieilli) robe gris fer #cccccc
- Plomb : (invariable) synonyme de blanc de céruse #fefefe
- Rabattu : (qualificatif) foncé et lavé
- Rutilant : (qualificatif) vif, lumineux, voire criard. Exemple : « un ciel rutilant »
- Sable : (invariable, héraldique) noir #000000
- Saturé : (qualificatif) haut en couleur
- Sombre : (qualificatif) saturé et foncé
- Sourd : (qualificatif) peu éclantant, mat
- Souris : (invariable) gris moyen doux #9e9e9e
- Soutenu : (qualificatif) saturé. Franc et intense
- Tendre : (qualificatif) clair et délicat. En parlant d’un vert moyennement saturé et légèrement bleuté
- Terne : (qualificatif) sans éclat, fade
- Testacé : (qualificatif) qui rappelle la couleur de la terre cuite, ou celle de certaines coquilles. Signifie aussi recouvert d’une écaille ou d’une coquille. Exemple : « Un thorax gris testacé »
- Velouté : (qualificatif) moyennement chaud sans être trop clair
- Vieux : (qualificatif) pâle, grisâtre
- Vif : (qualificatif) intense, éclatant
Termes de plusieurs couleurs
Liste de 17 termes qui définissent plusieurs couleurs.
- Bariolé : (qualificatif) de plusieurs couleurs mal assorties (verbe : Barioler)
- Bicolore : (qualificatif) qui comporte deux couleurs. Voir aussi : Unicolore, Multicolore
- Bigarré : (qualificatif) qui a des couleurs vives et variées (verbe: Bigarrer)
- Billebarré : (qualificatif) bigarré par un mélange bizarre, au hasard, de diverses couleurs. Exemple : « un habit billebarré d’une étrange façon »
- Chiné : (qualificatif) de plusieurs couleurs mélangées, par exemple en parlant d’un tissu (verbe : Chiner)
- Diapré : (qualificatif) qui présente des couleurs variées et changeantes. Exemple : « un tissu diapré »
- Irisé : (qualificatif) qui a les couleurs de l’arc-en-ciel. Exemple : « un verre irisé »
- Louvet : (invariable, chevaux) robe à poil noirs et alezans mélangés. Constitue, avec Aubère et Gris les trois types de robes mélangées
- Multicolore : (qualificatif) de nombreuses couleurs. Voir aussi : Polychrome
- Panaché : (qualificatif) de diverse couleurs mélangées. Voir aussi : Bigarré
- Pie : (invariable, chevaux) robe bicolore, composée de blanc en plus d’une robe simple (Noire, Alezane ou Café au lait)
- Pie : (invariable) noir et blanc, les deux couleurs étant clairement séparées. Exemple : « les voitures pie de la police anglaise »
- Polychrome : (qualificatif) peint de plusieurs couleurs. Voir aussi : Multicolore
- Rouan : (chevaux) robe composée de taches noires, rouges et blanches
- Rubican : (chevaux) dont la robe est parsemée de poils blancs
- Tisonné : (chevaux) dont la robe est semée de taches ou de traînées noirâtres
- Vairon : (qualificatif) de couleur incertaine ou variée. Dans l’expression « des yeux vairons », des yeux qui n’ont pas la même couleur
Termes d’une seule couleur
Liste de 4 termes qui définissent une seule couleur.
- Concolore : (qualificatif) d’une couleur uniforme
- Monochrome : (qualificatif) peint d’une seule couleur. Voir aussi : Unicolore, Concolore
- Unicolore : (qualificatif) d’une seule couleur. Voir aussi : Monochrome, Concolore
- Zain : (chevaux) dont la robe, toute d’une couleur, n’a aucun poil blanc. Par extension, s’applique aussi à d’autres espèces (chien, chat)
Termes qualificatifs
Liste de 163 termes qualificatifs, classé par ordre alphabétique.
- Acide : (qualificatif) tirant sur le jaune, en parlant d’une couleur qui en est proche par la teinte (orange à vert)
- Acidulé : (qualificatif, invariable) qualifie un ton clair mais relativement saturé à la différence d’un pastel. Plus doux et moins agressif qu’acide
- Albugineux : (qualificatif, médical) blanchâtre
- Argenté : (qualificatif) qui a la couleur et l’aspect métallique de l’argent
- Argilacé : (qualificatif) de la couleur de l’argile
- Bariolé : (qualificatif) de plusieurs couleurs mal assorties (verbe : Barioler)
- Beigeâtre : (qualificatif) qui tire vaguement sur le beige
- Bicolore : (qualificatif) qui comporte deux couleurs. Voir aussi : Unicolore, Multicolore
- Bigarré : (qualificatif) qui a des couleurs vives et variées (verbe: Bigarrer)
- Bilieux : (qualificatif) qui tire sur le jaune. Couleur de bile. Induit une idée de malade, malsain. Exemple : « un teint bilieux »
- Billebarré : (qualificatif) bigarré par un mélange bizarre, au hasard, de diverses couleurs. Exemple : « un habit billebarré d’une étrange façon »
- Bistré : (qualificatif) qui rappelle la couleur bistre. Des « yeux bistrés » sont des yeux cernés, entourés d’un cercle livide (verbe : Bistrer)
- Blafard : (qualificatif) pâle, sans éclat. Voir aussi : Livide, Blême. Exemple : « un teint blafard »
- Blanchâtre : (qualificatif) qui tire sur le blanc
- Blanchi : (qualificatif) qui est devenu blanc (verbe : Blanchir)
- Blême : (qualificatif) sans éclat, terne. Voir aussi : Livide, Blafard
- Bleuâtre : (qualificatif) qui tire sur le bleu
- Bleui : (qualificatif) qui s’est teinté de bleu, qui est devenu bleu (verbe : Bleuir)
- Bleuté : (qualificatif) légèrement teinté de bleu (verbe : Bleuter) « passer au bleu »
- Blondâtre : (qualificatif) d’un blond fade
- Blondi : (qualificatif) qui est devenu blond, qui s’est teinté de blond (verbe : Blondir)
- Blondoyant : (qualificatif) qui se colore de nuances de blond, qui a des reflets blonds (verbe : Blondoyer)
- Boueux : (qualificatif) qui tire sur le brun, qui rappelle la couleur de la boue
- Brillant : (qualificatif) qui brille, ou qui est lumineux, vif
- Brûlé : (qualificatif) foncé et mêlé de rouge
- Brunâtre : (qualificatif) qui tire sur le brun
- Bruni : (qualificatif) qui a pris une teinte brune (verbe : Brunir)
- Carminé : (qualificatif) de couleur carmin, teinté de carmin
- Cendré : (qualificatif) tirant délicatement sur le gris
- Cendreux : (qualificatif) grisâtre, couleur de cendre, presque blafard. Exemple : « un visage cendreux »
- Chamarré : (qualificatif)qui a des couleurs variées (verbe : Chamarrer). Exemple : « un plumage chamarré ». Synonyme de Bigarré
- Charbonneux : (qualificatif) sali, noirci par le charbon. Exemple : « une veste d’un vert charbonneux »
- Chatoyant : (qualificatif) qui a des reflets changeants (verbe : Chatoyer)
- Chaud : (qualificatif) intense, qui évoque le feu, en parlant d’un brun, marron, rouge, orange ou jaune
- Chiné : (qualificatif) de plusieurs couleurs mélangées, par exemple en parlant d’un tissu (verbe : Chiner)
- Cinabrin : (qualificatif) de la couleur du cinabre
- Cireux : (qualificatif) qui a l’aspect, la couleur de la cire, jaunâtre et translucide. Exemple : « teint cireux »
- Citrin : (qualificatif) qui rappelle la couleur citron. Exemple : « des feuillages citrins »
- Claquant : (qualificatif) intense et lumineux
- Concolore : (qualificatif) d’une couleur uniforme
- Coruscant : (qualificatif) qui brille d’un éclat vif, étincelant. Exemple : « des bouquets coruscants »
- Crayeux : (qualificatif) qui a la couleur, l’aspect de la craie, blanchâtre et sec
- Criard : (qualificatif) vif et agressif. L’expression « des couleurs criardes » désigne des couleurs vives et mal assorties
- Cru : (qualificatif) que rien n’atténue, violent
- Cuivré : (qualificatif) qui a la couleur, les reflets du cuivre
- Délavé : (qualificatif) très pâle, passé. Qui a perdu de sa couleur au lavage
- Diapré : (qualificatif) qui présente des couleurs variées et changeantes. Exemple : « un tissu diapré »
- Doré : (qualificatif) qui a la couleur ou les reflets de l’or
- Doux : (qualificatif) moyennement saturé et plutôt clair
- Dur : (qualificatif) vif, peut-être légèrement froid ou acide
- Éburné : (qualificatif) qui a l’aspect, la couleur de l’ivoire
- Éburnéen : (qualificatif) synonyme d’éburné
- Éburnin : (qualificatif) synonyme d’éburné
- Éclatant : (qualificatif) lumineux
- Élavé : (qualificatif, rare) synonyme de délavé. Exemple : « une maison au toit élavé »
- Empourpré : (qualificatif) qui a pris une teinte rouge, pourpre, souvent à propos du visage. (verbe : Empourprer)
- Enluminé : (qualificatif) vivement coloré
- Érubescent : (qualificatif) qui devient rouge
- Éteint : (qualificatif) sans éclat, moyen et pâle, rabattu
- Étincelant : (qualificatif) brillant, éclatant
- Fadasse : (qualificatif, péjoratif) fade et sale
- Fade : (qualificatif) faiblement saturé
- Fané : (qualificatif) pâle, grisâtre. Qui a perdu de sa couleur comme une fleur en se fanant
- Flammé : (qualificatif, céramique) qui présente des tons variés produit par le feu pendant la cuisson
- Flavescent : (qualificatif) qui tire sur le blond ou le jaune d’or
- Fluo : (qualificatif, invariable) vif, lumineux
- Foncé : (qualificatif) peu lumineux, tirant sur le noir
- Franc : (qualificatif, intense) qui n’est ni pâle, ni fade
- Froid : (qualificatif) clair et un peu fade. Pour un bleu, tirant légèrement sur le vert
- Fuligineux : (qualificatif) qui a la couleur, l’aspect de la suie, noir
- Glacé : (qualificatif) qui est froid ou luisant. Plutôt en association avec une couleur froide (bleu ou vert-bleu)
- Gorge de pigeon : (qualificatif, invariable) aux reflets changeants, allant du rose au bleu. Voir aussi : Colombin. Le célèbre tissu de soie gorge de pigeon est composé de trois couleurs: gris perle, bleu ciel et rose. Exemple : « des foulards gorge de pigeon »
- Grisaille : (qualificatif, invariable, rare) qui tire sur le gris, qui rappelle les gris d’une grisaille
- Grisâtre : (qualificatif) qui tire sur le gris
- Grisé : (qualificatif) teinté de gris
- Grivelé : (qualificatif) tacheté de blanc et de brun, comme le ventre de la grive. Substantif : grivelure
- Intense : (qualificatif) fortement saturé, haut en couleur
- Iridescent : (qualificatif) qui a des reflets irisés. Exemple : « le plumage iridescent de la gorge des pigeons »
- Irisé : (qualificatif) qui a les couleurs de l’arc-en-ciel. Exemple : « un verre irisé »
- Ivoirin : (qualificatif) qui a la couleur, l’apparence de l’ivoire. Synonyme d’éburné
- Jaunâtre : (qualificatif) qui tire sur le jaune
- Jaunet : (qualificatif) légèrement jaune
- Jauni : (qualificatif) qui a pris une teine jaune. Exemple : « un livre aux pages jaunies par le temps »
- Lacté : (qualificatif) qui a l’aspect, la couleur du lait. Synonyme de laiteux
- Lactescent : (qualificatif) qui a la teinte du lait
- Laiteux : (qualificatif) blanchâtre
- Lavé : (qualificatif) fade, peu saturé. Voir aussi : Délavé
- Livide : (qualificatif, peau) de couleur plombée, bleuâtre ou verdâtre et tirant sur le noir. Exemple : « un bras marqué de tuméfactions livides »
- Lumineux : (qualificatif) clair et intense
- Mâchuré : (qualificatif) barbouillé, souillé de noir (verbe : Mâchurer)
- Malade : (qualificatif) pâle ou grisâtre
- Métallique : (qualificatif) qui a l’éclat, les reflets du métal poli
- Miroité : (qualificatif, tissu vieilli) qui est lustré par endroits, qui présente des moirures. Exemple : « un fauteuil de velours miroité »
- Moiré : (qualificatif) d’aspect ondé, changeant. Chatoyant
- Monochrome : (qualificatif) peint d’une seule couleur. Voir aussi : Unicolore, Concolore
- Mordoré : (qualificatif) qui présente des reflets brun rouge
- Moyen : (qualificatif) moyennement foncé
- Multicolore : (qualificatif) de nombreuses couleurs. Voir aussi : Polychrome
- Mûr : (qualificatif) profond et chaud. Essentiellement associé aux noms de couleurs correspondants à des noms de fruits ou légumes
- Nacré : (qualificatif) irisé comme la nacre
- Noirâtre : (qualificatif) qui tire sur le noir
- Noirci : (qualificatif) qui a pris une teinte noire, qui s’est fortement assombri (verbe : Noircir). Exemple : « des pièces de monnaie noircies »
- Ochracé : (qualificatif, rare) qui est d’un rouge pâle et mat comme l’ocre. Synonyme d’ocré
- Ocré : (qualificatif) de couleur ocre, tirant sur l’ocre pâle
- Olivacé : (qualificatif) de couleur vert olive, ou tirant sur le vert olive
- Olivâtre : (qualificatif) qui tire sur le vert olive
- Ondé : (qualificatif) qui présente une alternance de nuances ou de reflets. Exemple : « un tissu rouge ondé »
- Opalescent : (qualificatif) qui prend la teinte, les reflets irisés de l’opale
- Orangé : (qualificatif) qui tire sur l’orange
- Orangeâtre : (qualificatif) qui tire vaguement sur l’orange
- Pâle : (qualificatif) faiblement saturé et clair
- Pâlot : (qualificatif) un peu pâle
- Panaché : (qualificatif) de diverse couleurs mélangées. Voir aussi : Bigarré
- Passé : (qualificatif) très pâle. Qui a perdu de sa couleur au soleil
- Pastel : (qualificatif, invariable) doux, clair, peu saturé. Si ce : (qualificatif) s’applique souvent, et pour cause, à la couleur bleue, on le trouve aussi rattaché à d’autres teintes comme le rose, le vert ou le jaune. Il s’agit d’une référence aux crayons de pastel, qui présentent généralement des couleurs douces
- Perlé : (qualificatif) qui a des reflets nacrés comme la perle
- Plombé : (qualificatif) d’une teinte bleu grisâtre, de la couleur du plomb. Exemple : « un ciel plombé »
- Polychrome : (qualificatif) peint de plusieurs couleurs. Voir aussi : Multicolore
- Poracé : (qualificatif, médical) qui tire sur le vert poireau. Synonyme de vert poireau. En médecine, se dit des humeurs dont la couleur tire sur le vert poireau. Exemple : « pus poracé »
- Pourpré : (qualificatif) tirant sur le pourpre
- Pourprin : (qualificatif, rare) synonyme de pourpré
- Profond : (qualificatif) intense et moyennement foncé à foncé
- Purpuracé : (qualificatif, médical) de couleur pourpre, tirant sur le pourpre. Se dit de formations pathologiques dont la nuance est plus violacée que la teinte normale des téguments sains. Ce terme fait référence au purpura, pathologie caractérisée par des taches cutanées rouge-violet foncé, dues à des hémorragies intra-cutanées
- Purpurin : (qualificatif) synonyme de pourpré
- Rabattu : (qualificatif) foncé et lavé
- Rosacé : (qualificatif) de couleur rose, tirant sur le rose
- Rosâtre : (qualificatif) d’un rose indécis ou sale
- Rosé : (qualificatif) teinté de rose ou de rouge pâle
- Rosi : (qualificatif) qui a pris une teinte rose (verbe : Rosir)
- Rougeâtre : (qualificatif) dont la teinte tire sur le rouge
- Rougeaud : (qualificatif, peau) d’un rouge vineux
- Rougeoyant : (qualificatif) qui se colore de nuances de rouge, qui a des reflets rouges et changeants (verbe : Rougeoyer)
- Rougi : (qualificatif) qui a pris une teinte rouge (verbe : Rougir)
- Roussâtre : (qualificatif) dont la teinte tire sur le roux
- Roussi : (qualificatif) qui a pris une teinte rousse (verbe : Roussir)
- Rubescent : (qualificatif) qui est légèrement rouge. L’amanite rubescente se reconnaît à ses squames gris rougeâtres. Sa chair prend une couleur vineuse à la coupe
- Rubicond : (qualificatif, peau) très rouge de peau. Exemple : « un teint rubicond »
- Rubigineux : (qualificatif) de couleur rouille
- Rutilant : (qualificatif) vif, lumineux, voire criard. Exemple : « un ciel rutilant »
- Safrané : (qualificatif) de couleur safran, tirant sur le jaune safran
- Saturé : (qualificatif) haut en couleur
- Saumoné : (qualificatif) de couleur saumon ou approchant cette couleur
- Scintillant : (qualificatif) qui brille de façon irrégulière, plus ou moins fortement
- Sombre : (qualificatif) saturé et foncé
- Sourd : (qualificatif) peu éclantant, mat
- Soutenu : (qualificatif) saturé. Franc et intense
- Tendre : (qualificatif) clair et délicat. En parlant d’un vert moyennement saturé et légèrement bleuté
- Terne : (qualificatif) sans éclat, fade
- Testacé : (qualificatif) qui rappelle la couleur de la terre cuite, ou celle de certaines coquilles. Signifie aussi recouvert d’une écaille ou d’une coquille. Exemple : « Un thorax gris testacé »
- Unicolore : (qualificatif) d’une seule couleur. Voir aussi : Monochrome, Concolore
- Vairon : (qualificatif) de couleur incertaine ou variée. Dans l’expression « des yeux vairons », des yeux qui n’ont pas la même couleur
- Velouté : (qualificatif) moyennement chaud sans être trop clair
- Verdâtre : (qualificatif) qui tire vaguement sur le vert
- Verdi : (qualificatif) qui a pris une coloration verte (verbe : Verdir)
- Verdoyant : (qualificatif) qui se colore de nuances de vert (en parlant de la végétation), qui a des reflets verts et changeants (verbe : Verdoyer)
- Vibrant : (qualificatif) qui est très lumineux, chatoyant
- Vieux : (qualificatif) pâle, grisâtre
- Vif : (qualificatif) intense, éclatant
- Vineux : (qualificatif) de la couleur du vin rouge, qui tire sur le rouge-violacé. Voir aussi : Bourgogne, Bordeaux
- Violacé : (qualificatif) dont la teinte tire sur le violet
- Violâtre : (qualificatif) qui tire vaguement sur le violet
- Violeté : (qualificatif) teinté de violet
- Viride : (qualificatif, littéraire) qui tire sur le vert
Termes en cours de recherche
Voici les noms de 237 couleurs et qualificatifs dont je cherche la définition et/ou la teinte… Si vous avez des informations ou d’autres noms à ajouter, contactez-moi
- Acrylique (Rouge) : rouge vif
- Agure (Bleu) :
- Allemand (Vert) :
- Antique (Vert) : marbre
- Baise-moi ma mignonne : texte du XVIIeme siècle
- Baltique (Bleu) :
- Bisque : Homard ?
- Blanc-soudant : la dernière teinte que prend une barre de fer avant la fusion
- Bohême (Terre verte de) : depuis toujours, on a utilisé des terres colorées comme pigments pour la peinture artistique. Il existe ainsi de nombreuses terres vertes, qui sont des silicates alcalino-ferreux d’aluminium et de magnésium dont la composition et la teinte sont très variables, allant du vert-bleu grisâtre au gris-vert pâle, en passant par l’olivâtre. Les peintres italiens du Quattrocento utilisaient la terre verte de Vérone. Une variété, extraite en Bohème, est la terre verte de Bohème, d’un gris-verdâtre un peu moins bleuté que la terre de Vérone
- Bouillie bordelaise (Bleu) :
- Braise (Rouge) : rouge orangé vif et lumineux
- Brasillé : rouge comme la braise
- Brême (Bleu de) :
- Bringé : (animaux) dont le pelage est tacheté ou rayé
- Brunswick (Vert) : vert printemps très foncé
- Cadmium (Rouge de, Jaune de) : (pigment) une série de pigments minéraux de teintes très vives, dont les nuances vont du jaune citron (à nuance verdâtre) au rouge sombre, en passant par le jaune moyen, le jaune rougeâtre, l’orangé et le rouge moyen. Ce sont des sulfures et des sulfo-séléniures de cadmium préparés par l’industrie chimique
- Caille (Vert) : plus foncé que le vert paon
- Calico : type de chat blanc à taches rousses et noires, ou variété de rose couleur pêche doré à taches violettes
- Campêche (Rouge) : pigment
- Canon de fusil : gris foncé métallisé (de l’anglais)
- Caput mortuum : au départ un pigment préparé en broyant des fragments de momies egyptiennes (de là son nom !). Cette appellation désigne maintenant un pigment très opaque à base d’oxyde de fer, plus souvent appelé pour cette raison violet de Mars, dont la nuance foncée se situe entre le brun et le violet. Cf. Tête-morte
- Carthame (Rose) : rouge safrané. Nom d’une peinture en peinture sur soie
- Cassel (Jaune de, Terre de) : (synonyme de Brun Van Dyck) pigment d’un brun très foncé. C’est une terre naturelle contenant beaucoup de lignite et dont la couleur est instable à la lumière. Actuellement remplacé par tous les fabricants de couleurs pour artistes par des composés tout à fait stables à base d’oxydes de fer (et parfois aussi de carbone), souvent vendus sous le nom de Brun Van Dyck. Je n’ai jamais rencontré l’appellation Jaune de Cassel
- Cèdre : brun rouge ?
- Céleste (Jaune) : « (…) et on m’a confirmé que le jaune impérial désignait les proches de l’empereur de Chine, (…) et le jaune céleste, unique par sa vivacité et son intensité, seul porté par l’empereur »
- Chanvre : gris-beige
- Chardin (Bleu) :
- Charrette (Vert) :
- Chauffe (Bleu de) : bleu du vêtement de même nom
- Chêne : (cheveux) brun doux et passé ?
- Chine (Bleu de) : bleu intense caractéristique des porcelaines anciennes fabriquées en Chine
- Chine (Vermillon de) : à l’origine le vermillon était un sel naturel de mercure, le cinabre, minéral que l’on trouve à l’état natif dans le sol. La Chine était réputée pour ses gisements de cinabre. Ultérieurement on en réalisa la synthèse chimique, car il s’agit simplement de sulfure de mercure. C’est un pigment de teinte rouge vif
- Chocolat au lait :
- Chromé : brillant comme le chrome
- Cobalt (Jaune de) : voir Auréolin
- Cobalt (Vert de) : il y a plusieurs pigments minéraux qui sont des verts de cobalt. Ce sont des oxydes de cobalt et de zinc dont les nuances vont du vert pâle, grisâtre et froid ou chaud et jaunâtre, au vert sombre, selon la composition chimique
- Cochenille (Rouge) : synonyme Écarlate ou Carmin
- Coffre (Bleu) : (Québec) bleu tirant sur le gris
- Cognac : couleur du spiritueux de même nom (beaucoup employé au Québec)
- Coing :
- Colza (Jaune) :
- Coq de roche (Rouge) : rouge-orange (couleur du plumage de cet oiseau)
- Cornaline : rouge translucide
- Crête de coq (Rouge) :
- Curcumine : (colorant) jaune safran
- Cyclamen : de la couleur rose (carmin-mauve ?) du cyclamen
- Cyruse (Blanc de) :
- Daim :
- Danube (Bleu) :
- Delft (Bleu de) : bleu des faïences de Delft (plus violet que son cousin chinois, ce bleu vif est néanmoins très beau)
- Delphinide : pigment
- Diaphane : qui laisse passer la lumière sans être transparent
- Drabe : (Québec) terne, fade, sans éclat
- Drabe : (Québec) entre beige et bis
- Égyptien (Bleu) :
- Éléphant (Bleu) :
- Érable : beige grisâtre
- Espagnol malade : texte du XVII ème siècle
- Eucalyptus (Vert) :
- Faïence (Bleu de) :
- Feu (Jaune) : jaune proche du jaune citron (ou plutôt or ?)
- Ficelle : couleur de la ficelle ?
- Flavide : de la couleur du blé
- Flore (Bleu) : bleu
- Foie : rouge-brun, marron. De la couleur du foie
- Forêt (Vert) : vert sombre d’une forêt de conifères
- Fraisier :
- Fuchsine : (nom féminin) matière colorante rouge
- Fumée (Brun) : brun gris (chamois)
- Fustet : jaune
- Gênes (Blanc de) :
- Gênes (Bleu de) : blue jeans, toile Denim. A l’origine les Blue Jeans étaient fabriqués avec de la toile européenne. Plus exactement de la toile de Nîmes, teintée au bleu de Gênes
- Genestrolle : jaune
- Gentiane : bleu (fleur) ou vert (boisson)
- Géranium : rouge oangé
- Goudron : noir brillant
- Griotte : rouge cerise
- Gustavien (Gris) :
- Hâlé :
- Havane : de la couleur brun-roux du tabac cubain
- Héliotrope : mauve ou lilas foncé
- Henné :
- Hêtre : beige ?
- Horizon (Bleu) : bleu clair
- Hyacinthe : jaune rougeâtre de la pierre de même nom
- Impérial (Rouge) :
- Incane :
- Inde : bleu foncé tirant sur le violet (indigo ?)
- Indien (Rose) :
- Induline : matière colorante bleue ou noirâtre dérivée de l’aniline
- Iris : entre mauve et pourpre
- Irlandais (Vert) : entre vert caille et vert paon
- Jacinthe : voir Hyacinthe
- Jaspé : (qualificatif) bigarré comme la jaspe
- Jayet : noir luisant
- Jonquille (Jaune) : jaune vif et clair
- Jungle (Vert) : vert très sombre, proche du noir
- Kermès (Rouge) : synonyme Cochenille
- Kiwi :
- Krems (Blanc de) :
- Lagon (Bleu) : bleu turquoise clair ?
- Laque (Rouge) :
- Lavabo (Blanc) :
- Lie (Noir de) : noir tiré de la lie (?)
- Liège (Cannelle pâle) :
- Liège (Brun de) :
- Liège (Noir de) : colorant noir tiré du liège calciné
- Lilial : blanc comme le lis
- Lime (Jaune) : jaune citron légèrement verdâtre
- Lis, Lys (Blanc) :
- Loden (Vert) : vert olive foncé
- Luciole (Vert) : vert jade sombre
- Mahogany : marron rouge
- Majolique (Bleu) : faïence italienne de la Renaissance
- Mangue (Jaune) : jaune citron légèrement orangé
- Marasquin (Rouge) : (synonyme Rouge cerise) c’est une liqueur de cerise donc peut-être plus sombre que le rouge cerise ?
- Marguerite (Jaune) : jaune doré
- Marin (Bleu) :
- Marmoré : froid et blanc comme le marbre ?
- Marqueté : marqué de couleurs, de dessins variés. Parsemé de marques ou de taches
- Marron glacé :
- Mars (Noir de) : noir bleuté. Pigment à base d’oxyde de fer. Sans être franchement bleuâtre, il donne néanmoins, en mélange avec du blanc, des gris plus froids que le noir d’ivoire ou le noir de fumée, dont les gris sont très légèrement teintés de brun
- Mars (Orange de) : pigment à base d’oxyde de fer. C’est une teinte intermédiaire entre la couleur du marron (d’Inde) et de l’orange (bien mûre)
- Mélanique : d’un aspect noir
- Mercure :
- Merisier :
- Minium (Rouge) : (pigment) beau rouge légèrement orangé. On en enduit le fer pour le protéger de la rouille
- Molequin : <(em>teinture) vert de mauve
- Momie (Jaune de) :
- Moucheté :
- Murin : de couleur gris souris
- Musc : gris foncé tirant sur le brun
- Muscade :
- Myosotis (Bleu) :
- Myrte : vert sombre un peu grisâtre, un peu triste, qui est celui des feuilles de l’arbuste méditerranéen connu sous le même nom
- Nanane (Rose) :
- Nattier (Bleu) : entre bleu marine et bleu roi, caractéristique de l’oeuvre de Nattier
- Nèfle (Orange de) :
- Nerprun : jaune
- Nevers (Bleu de) : bleu profond et brillant, caractéristique du fond des faïences fabriquées pendant une période à Nevers, France. Il est obtenu en teintant de l’émail stannifère (qui contient de l’étain) avec du cobalt
- Nil (Vert, Vert du) :
- Nîmes (Bleu de) : (ou Bleu denim) bleu foncé, couleur des jeans
- Nuagé :
- Oeil de tigre : jaune mordoré
- Oeuf (Jaune, Jaune d’) : jaune doré chaud
- Orage : gris foncé
- Orcanette (Rouge) : (pigment) rouge foncé (pigment extrait de la racine de l’orcanette, plante du Midi de la France
- Orient : (qualificatif) nacré, irisé
- Orseille (Rouge) : rouge violacé (colorant tiré de l’orseille, lichen méditerranéen)
- Pain brûlé : entre ocre et caramel
- Pamplemousse (Jaune) : jaune feu légèrement foncé
- Paon (Vert) :
- Paris (Bleu de) : bleu de Prusse ?
- Passe-violet : Couleur que le fer ou l’acier acquièrent à un certain degré de feu
- Patinir (Bleu) : Jorge Semprun parle dans la Montagne Blanche du bleu de Patinir, en référence du bleu qu’utilisa Joachim Patinir dans le passage du Styx
- Pensée (Bleu) : bleu violacé
- Péridot (Vert) : vert olive
- Pervenche (Bleu) : bleu moyen légèrement pâle, avec une pointe de violet
- Pierre de lune : adulaire (Minéralogie)
- Pin :
- Pivoine (Rouge) :
- Pommelé : marqué de taches rondes, mêlées de gris et de blanc
- Pompadour (Rose) : (porcelaine) rose-rouge proche de l’incarnat, dit aussi Rose de Sèvres ou Rose du Barry
- Porcelaine :
- Porphyre (Bleu) :
- Porphyre (Rouge) :
- Porphyre (Vert) :
- Poudre (Bleu) :
- Poudré (Rose, Bleu) : rose tendre et cendré
- Pouzzoles (Terre de) : pigment naturel à base d’oxyde de fer. A l’origine extraite près de Pouzzoles (Pozzuoli en italien) ville située sur le golfe de Naples. Sa nuance est celle d’un ocre rouge légèrement brunâtre
- Primevère (Vert) :
- Provençal (Bleu) :
- Provence (Jaune de) :
- Quercitrin (Jaune) : colorant jaune (tiré de l’écorce de chêne)
- Raisin : violet rose
- Ramagé :
- Reine-claude (Vert de) :
- Réséda (Vert) : entre vert, jaune et noisette
- Rhin (Rouge du) :
- Rocou : pigment rouge orangé. Rocouer teindre au rocou
- Rouge-gorge :
- Rouget : légèrement rouge
- Royal (Bleu) :
- Rubis (Rouge) : rouge vif rosé ou pourpré
- Sangria :
- Sanguine (Rouge de) : rouge brun pouvant tirer plus ou moins sur l’orangé
- Santanline : pigment ? rouge
- Saphiré :
- Sapotille : (Antilles) marron clair, utilisé pour désigner la couleur de peau de certains métis
- Sardoine : brun rougeâtre
- Satiné :
- Saure : (sauge ?) jaune
- Saxe (Bleu de) :
- Scandinave (Rouge) :
- Schweinfurth (Vert de) : couleur minérale constituée par l’acétoarsenite de cuivre
- Sépale (Vert) : vert tendre des sépales (anglais). Légitime, utilisé en français ?
- Serin (Jaune) : synonyme de Canari
- Silex : le silex est de couleur très variable…
- Smalt (Bleu de) : bleu clair
- Soleil (Jaune) :
- Stil-de-grain : jaune résultant d’un mélange de terre de Sienne, de noir et de blanc
- Sulfate de cuivre (Bleu) :
- Tan : brun-roux ou liège pâle ?
- Tango (Orange) : orange à orange rougeâtre très vif et soutenu
- Terracota : rouge foncé
- Terre :
- Terreux : pâle, grisâtre
- Tête de Maure : brun foncé
- Tête de mort, Tête morte :
- Tête de nègre : marron foncé
- Thé :
- Titane (Blanc de) : dioxyde de titane. C’est un pigment blanc très couvrant de nuance plus ou moins jaunâtre ou bleuâtre selon les fabrications. Les meilleures qualités sont d’un blanc neutre, voire très légèrement bleuâtre, et jamais aussi jaune que le blanc de plomb. La nuance n’est jamais aussi bleutée que celle du blanc de zinc
- Tourmaline (Rouge) :
- Tournesol (Jaune) :
- Tournesol (Bleu, Bleu de) : colorant. bleu violacé
- Trèfle (Vert) : synonyme Vert irlandais
- Trianon (Gris) : gris pâle et discret, dont l’appellation peut laisser entendre que c’était la couleur des boiseries des trianons à Versailles. En fait, ces boiseries étaient à l’origine tilleul et blanc. Elles ont été repeintes en gris au XIX éme siècle, à une époque où cette teinte était considérée comme le summum du raffinement, avant de retrouver grâce à des restaurations consciencieuses, leur couleur d’origine. Cette fameuse couleur très à la mode sous le règne de Louis XVI, est un gris bleu assez terne et poussiéreux
- Trichome (Noir) : gris brunâtre presque noir, obtenu en peinture par mélange des trois couleurs primaires (cyan, magenta et jaune)
- Truité : pelage marqué de taches brunes, noires, etc.
- Tyrien (Rose) : rose un peu mauve
- Tyrolien (Vert) :
- Ultramarin : (anglicisme). Voir Outremer
- Van Dyck (Brun) : brun très sombre proche du noir d’ivoire
- Van Dyck (Rouge) :
- Venise (Rouge) : terre naturelle dont la couleur provient de l’oxyde de fer qu’elle contient. La nuance est un ocre rouge tirant légèrement vers le violet, mais beaucoup moins violet que le violet de Mars et un peu moins violet que le rouge indien (également à base d’oxyde de fer)
- Véronique (Bleu) : bleu de la fleur de même nom
- Victoria (Bleu) : bleu teinté d’indigo. Bleu nuit ?
- Victoria (Vert) : vert acide
- Vierge (Bleu) : couleur ou qualificatif « vierge » ?
- Vigne (Noir de) : pigment naturel constitué de charbon de bois obtenu par la calcination de sarments de vigne. En mélange avec le blanc, il donne des gris plus froids (c’est-à-dire plus bleutés) que le noir d’ivoire
- Vigne rouge :
- Vison :
- Volubilis (Bleu) : volubilis c’est du liseron et ce dernier est en général blanc…
- Voronetz (Bleu de) : bleu caractéristique des fresques du monastère de Voronetz en Roumanie
- Wagon (Vert) : vert profond, de la couleur des aciennes voitures de voyageurs (wagons anglais ?)
- Wedgewood (Bleu) : bleu pâle des porcelaines anglaises
- Winsor (Bleu) : nom donné par la firme anglaise Winsor & Newton au bleu de phthalocyanine de sa facture, pigment organique de synthèse d’un bleu intense à nuance verdâtre. Cette entreprise a aussi commercialisé le jaune Winsor, le rouge Winsor, le violet Winsor, tous pigments organiques de synthèse dont la composition a varié au fur et à mesure que la chimie découvrait des composés plus stables et plus résistants à la lumière
Expressions de couleurs
Liste d’expressions contenant des noms de couleurs.
Blanc
- Année blanche : année scolaire ou universitaire que des troubles sociaux ou politiques ont empêché de valider
- Arme blanche : arme à lame. Une arme non bronzée, par opposition à l’arme à feu
- Avoir (donner) carte blanche : avoir/donner toute latitude, je lui ai donné carte blanche
- Balle à blanc : munition pour pistolet ou fusil ne contenant que la charge explosive, sans balle (projectile)
- Blanc-bec : jeune homme ignorant et fat (jeune homme dont la bouche n’est pas encore assombri par la moustache)
- Blanchir sous le harnais : acquérir de l’expérience
- Bonnet blanc et blanc bonnet : la même chose sous deux formes ou appellations différentes
- Bruit blanc : (acoustique) son composé de toutes les fréquences audibles
- Bulletin blanc : bulletin de vote vierge, vide (voir : vote blanc)
- Chauffé à blanc : (métal) porté à une température telle que le métal ou l’alliage devient blanc – très remonté
- Col blanc : employé de bureau, par opposition à l’ouvrier
- Colère blanche : forte colère, être blanc de colère
- Connu comme le loup blanc : très connu, connu de tous, en parlant d’une personne
- Cordage blanc : (marine) cordage qui n’a pas été goudronné
- Coupe blanche, à blanc-estoc : abattage total d’une forêt (couper à blanc)
- De but en blanc : sans préparation, à l’improviste
- De la blanche : de l’héroïne
- Donner un blanc seing : donner son aval sans limite
- Éléphant blanc : gouffre financier, projet démesuré
- En blanc : (pour un document) Sans écriture. Un chèque en blanc : sans indication du bénéficiaire
- Être (Mettre) dans de beaux draps blancs : être/mettre dans l’embarras. De nos jours, on dit être/mettre dans de beaux draps
- Être blanc : avoir les cheveux blancs
- Être blanc comme neige : innocent
- Être blanc comme un cachet d’aspirine : ne pas être bronzé du tout
- Être blanc comme un linge : être pâle, livide de peur
- Être blanc-bleu : avoir une réputation intacte
- Examen blanc : examen-test
- Faire chou blanc : échouer. Anciennement : faire coup blanc
- Fer-blanc : métal des boites de conserves
- Fixer quelqu’un dans le blanc des yeux : le regarder avec assurance, impudence
- Hisser le drapeau blanc : se rendre, capituler
- Histoire cousue de fil blanc : une histoire dont le caractère mensonger saute aux yeux
- L’armée blanche : en Belgique, nom d’un groupe de résistants durant la seconde guerre mondiale
- La semaine du blanc : période consacrée par les magasins à la vente de linge de maison
- Les blouses blanches : le corps médical hospitalier
- Les pages blanches : (France) annuaire téléphonique des particuliers
- Magie blanche : magie qui n’a pas recours à de mauvais esprits
- Manger son pain blanc : faire le plus facile, traverser la période la plus heureuse. Cf. manger son pain noir
- Mariage blanc : mariage qui n’a pas été consommé, ou mariage arrangé
- Marquer un jour d’une pierre blanche : le garder parmi les jours fastes dont on gardera la mémoire
- Merle blanc : chose d’une grande rareté ou personne aux qualités exceptionnelles
- Moine blanc : moine cistercien
- Montrer patte blanche : justifier de son identité, d’une autorisation pour être admis
- Nuit blanche : nuit passée sans dormir
- Oie blanche : ingénue
- Or blanc : richesse représentée par la neige et le tourisme qui y est lié – ancien nom du platine (aujourd’hui, alliage d’or et de palladium ou de nickel)
- Page blanche : page vierge
- Peur blanche : forte peur, avoir une peur blanche
- Poisson, viande, pain, fourmi, ver, raisin, vin… blanc : chose claire, par opposition à celle de la même espèce qui est d’une autre couleur (raison noir, vin ou viande rouge, etc)
- Russe blanc : russe pro tsariste
- Saigner à blanc : épuiser, exploiter
- Salle blanche : pièce dont l’atmosphère et l’empoussièrement sont contrôlés
- Sauce blanche : sauce faite de farine et de beurre qu’on n’a pas fait roussir
- Se faire des cheveux blancs : s’inquiéter
- Tirer à blanc : réagir, protester sans obtenir de résultats
- Un blanc : un silence dans une conversation
- Un Blanc, une Blanche : un homme, une femme de type caucasien, personne à la peau claire
- Un petit blanc : un verre de vin blanc – Un petit verre d’alcool de Genièvre ou de Pecket (Belgique)
- Une blanche : En musique, une note dont la durée est de deux temps – Une bière blanche (type de bière de couleur claire)
- Vers blancs : vers non rimés
- Voir la vie en blanc : (vieux) voir la vie en rose
- Voix blanche : voix sans timbre
- Vote blanc : vote d’abstention ou de rejet, protestataire
Blanc & Noir
- Aller (Passer, Changer) du blanc au noir : changer d’avis, être versatile
- Dire blanc et noir : ne pas prendre parti
- Dire tantôt blanc, tantôt noir : dire tout et son contraire
- Film en noir et blanc : film cinématographique ou d’appareil photo sensible uniquement à la luminosité, ne rendant donc pas les couleurs mais seulement des nuances en noir, gris et blanc
- L’un dit blanc, l’autre noir : l’un dit une chose, l’autre son contraire
- Noir sur blanc : par écrit, en toutes lettres
- Un noir au blanc : une impression en illustrations et textes blancs sur fond noir
- Vie mêlée de blanc et de noir : une vie extrême
Bleu
- Avoir des bleus à l’âme : avoir du bleu au cœur – être mélancolique, triste
- Avoir le sang bleu : être d’origine noble
- Casque bleu : soldat de l’ONU
- Col bleu : matelot de la Marine Nationale – ouvrier, employé affecté à un travail manuel, par opposition à un employé de bureau (cf. col blanc)
- Colère bleue : colère violente
- Conte bleu : sornettes ou discours mensonger. A l’origine, récit merveilleux ayant un dénouement heureux
- Cordon bleu : cuisinier (cuisinière) très habile
- Détenir le ruban bleu : avoir la première place dans un domaine quelconque
- Donner son bleu à quelqu’un : (Québec) le renvoyer, le licencier : Il ne faisait pas l’affaire, je lui ai donné son bleu
- Du gros bleu : du vin rouge de mauvaise qualité (voir aussi du gros rouge)
- En être tout bleu : être figé d’étonnement
- Enfant bleu : enfant atteint de la maladie bleue
- Être bleu : en rester bleu
- Être bleu de quelqu’un : (Belgique) être amoureux, épris, fou de quelqu’un. L’adorer
- Être bleu de quelque chose : (Nouvelle-Calédonie) être plein de quelque chose : C’est bleu de poissons sur la patate
- Être bleu pétrole : (Nouvelle-Calédonie) être très embêté ou avoir très peur
- Être dans le bleu : être dans un rêve – être dans l’incertitude; aussi : il nage dans le bleu (familier)
- Être fleur bleue : être candide, voire naïf
- Faire (le) bleu : s’absenter, sécher les cours
- L’heure bleue : moment qui précède l’aube
- L’or bleu : richesse représentée par la mer et le tourisme qui y est lié
- La grande bleue : la mer Méditerranée
- La maladie bleue : maladie cardio-vasculaire donnant à la peau une teinte bleuâtre
- La planète bleue : la planète Terre
- Le bleu : (Nouvelle-Calédonie) l’eau profonde : plonger dans le bleu
- Les Bleus : l’équipe de France de football – plus généralement, toute équipe sportive française
- Même couleur, mais bleu : (Nouvelle-Calédonie) expression destinée à dérouter l’interlocuteur
- Menton bleu : menton rasé laissant deviner une barbe très noire
- N’y voir que du bleu : n’y rien voir
- Officier bleu : officier qu’un capitaine de vaisseau créait sur son bord faute d’officier majeur
- Papier bleu : exploit (acte) d’huissier
- Passer au bleu : escamoter, oublier à dessein
- Signer à la croix bleue : (Nouvelle-Calédonie) s’engager à ne plus consommer d’alcool (du nom du mouvement de l’église évangélique Croix Bleue) : T’as signé à la croix bleue ?
- Steak bleu : steak grillé extérieurement mais cru à l’intérieur
- Tête-bleu ! : (juron) sur la tête de Dieu. Bleu pour Dieu se retrouve dans les jurons ventrebleu, palsambleu, morbleu, jarnibleu, tubleu, parbleu, corbleu, sacrebleu, etc
- Trou bleu : (Nouvelle-Calédonie) bassin plus profond dans un lagon ou une rivière, trou d’eau dans lequel on peut plonger de haut
- Un bas-bleu : une femme savante, d’une pédanterie ridicule
- Un bleu : un hématome – (armée) Une jeune recrue. On dit aussi bleusaille, ou bleu bite (argot) – une combinaison de travail en toile bleue
- Un petit bleu : télégramme ou pneumatique
- Une peur bleue : une peur violente
- Zone bleue : zone urbaine où la durée de stationnement est limitée
Brun
- À la brunante : (Québec) à la brune
- À la brune : sur la brune – vers le commencement de la nuit : rendez-vous à la brune
- Aller de la brune à la blonde : être inconstant dans ses amours (Dictionnaire de l’Académie française, 6ème édition – 1832-1835)
- Être brun au jeu : être chanceux
- Faire brun : Il fait brun : il fait presque nuit, c’est le crépuscule. Expression entendue en Vendée, attesté dans (Dictionnaire de l’Académie française, 4ème édition – 1762)
- La peste brune : contamination par des idées d’extrème-droite
- Les chemises brunes : sections d’Assauts sous le régime nazi
- Un brun : (Québec) un billet de 100 dollars (qui est de couleur brune)
- Un brun, une brune : personne aux cheveux bruns
- Une brune : une bière brune (type de bière de couleur sombre)
- Une langue brune : un lèche-bottes
Chocolat
- Être chocolat : être éberlué en se rendant compte que l’on a été dupé
- Être chocolat bleu pâle : (Belgique) avoir mal au cœur, ou être mal en point, notamment le lendemain d’une soirée trop arrosée
- Faire le chocolat : faire le naïf, le crédule
Gris
- Avaleur de pois gris : glouton, gourmand
- Bois gris : bois de chauffage
- Du gris : du tabac ordinaire
- Éminence grise : conseiller occulte d’un homme de pouvoir
- En voir de grises : éprouver de grandes difficultés
- Être gris : (familier) être à moitié ivre, éméché
- Faire grise mine à quelqu’un : le traiter avec froideur, lui faire mauvais accueil
- Gris de Lille : sorte de fromage
- Il fait gris : le temps est couvert et froid
- La nuit, tous les chats sont gris : dans certaines circonstances, on se trompe facilement
- Matière grise : le cerveau. Faire travailler sa matière grise – réfléchir (familier)
- Or gris : alliage d’or, de zinc et de nickel, d’apparence argentée
- Un petit gris : sorte de champignon – sorte d’escargot – frère de la congrégation de Saint-Jean (par référence à la robe de bure grise) – écureuil à la fourrure gris bleutée
- Vie grise : vie terne, sans éclat
- Vin gris : sorte de vin rosé, pâle et légèrement cuivré, principalement fait avec un cépage pinot noir
Jaune
- Conte jaune : histoire à dormir debout
- De la jaune : de l’eau-de-vie vieillie en fût, par opposition à la blanche
- Étoile jaune : signe de reconnaissance dont on avait imposé le port aux Juifs au cours du Moyen Âge et sous le régime nazi
- Être jaune : être peureux (spécialement en parlant d’un sportif ?)
- Être jaune de jalousie : éprouver une forte jalousie
- Être peint en jaune : être trompé par sa femme
- Fièvre jaune : maladie infectieuse et contagieuse due au virus amaril
- Le péril jaune : danger que constitueraient les pays de race jaune à cause de leur surpeuplement dû à une forte natalité. Par extension, danger économique de provenance asiatique
- Les pages jaunes : (France) annuaire téléphonique des professionnels
- Passeport jaune : pièce d’identité des forçats libérés
- Rire jaune : rire avec contrainte, pour dissimuler son dépit
- Tête jaune : (Nouvelle-Calédonie) bouquet de corail de couleur jaune
- Un jaune : (familier) personne de type asiatique – un briseur de grève
- Un petit jaune : pastis avec peu d’eau
- Un ventre jaune : un habitant de la Bresse (les Bressans consommaient du maïs, et avaient la réputation d’être riches et de cacher leur or)
- Vin jaune : vin blanc du Jura issu d’un seul cépage, le Savagnin
Marron
- Avocat – médecin marron : qui exerce une profession le plus souvent sans titre et dans une intention malhonnête
- Donner (Envoyer) un marron : (familier) donner un coup de poing. Ici, marron désigne le fruit
- Être marron : (familier) être refait, dupé, victime, ou être pris sur le fait, arrêté
- Faire quelqu’un marron : abuser, tromper
- Marron : qui s’est enfui dans les bois afin de vivre en liberté (en parlant d’un esclave noir des colonies d’Amérique, notamment) – (La Réunion) sauvage, en parlant d’un animal ou d’un fruit
- Ouvrage marron : ouvrage imprimé clandestinement
- Paumer (Faire, Servir) quelqu’un marron : le surprendre, l’arrêter
Noir
- Avoir des idées noires : avoir de sombres pensées
- Bête noire de quelqu’un : personne ou chose qu’on a en aversion
- Boite noire : dispositif qui, placé dans un avion, permet de garder un historique du vol et des communications – mécanisme, système ou partie logicielle qu’on sait utiliser, mais dont le fonctionnement interne est inconnu
- Caisse noire : (dans une entreprise ou une association) réserve d’argent illégale, généralement en liquide, et qui n’a pas d’existence comptable
- Chambre noire : partie arrière d’un appareil photo, dans laquelle est glissée la pellicule ou la surface sensible, à l’abri de la lumière
- Colère noire : forte colère
- Être d’humeur noire : être mélancolique
- Être dans le noir (le plus complet) : ne rien comprendre à quelque chose, tout en ignorer
- Être noir : (familier) être ivre
- Être sur la liste noire de quelqu’un : faire partie des ennemis de quelqu’un
- Film noir : film policier ou d’épouvante, classiquement les films américains des années 1940-1950
- Gadelle noire : (Québec) cassis (une gadelle est une groseille)
- Gueule noire : surnom donné au mineur de charbon
- Humour noir : humour basé sur la maladie, la mort
- Il fait noir comme dans un four : il fait extrêmement sombre
- L’or noir : le pétrole
- Le noir : la nuit : chauffer dans le noir (conduire de nuit) (Québec). On dit aussi la noirceur pour l’obscurité
- Magie noire : magie qui a pas recours à de mauvais esprits, qui est utilisée pour faire le mal (par opposition à magie blanche)
- Manger son pain noir : faire le plus difficile, traverser la période la plus malheureuse. Manger son pain blanc (noir)
- Marée noire : nappe d’hydrocarbures provenant d’un pétrolier, dérivant à la surface de la mer, et qui vient s’échouer sur les côtes – (figuré) Phénomène difficile à endiguer
- Moine noir : bénédictin de l’abbaye de Cluny
- Noir de monde : qui est populeux : La place était noire de monde
- Noircir une situation : peindre une situation en noir – être exagérément pessimiste sur la situation
- Nuit noire : nuit sans lune, donc extrêmement sombre
- Œil au beurre noir : œil tuméfié suite à un coup
- Se noircir : s’enivrer, s’ivrogner
- Série noire : série de romans policiers. A l’origine, une collection créée à la Libération par Marcel Duhamel pour Gallimard – série d’évènements malheureux ou tragiques : Encore deux accidents sur la N20, la série noire continue
- Tableau noir : tableau d’ardoise à l’école
- Travailler au noir : travailler sans être fiscalement déclaré
- Trou noir : astre qui s’est effondré sur lui-même, développant une force gravitationnelle telle qu’il avale tout, y compris la lumière – amnésie temporaire mais profonde : J’allais prendre la parole, et là, plus rien, le trou noir
- Un (petit) noir : une tasse de café
- Un noir, une noire : (vieux) personne aux cheveux noirs (voir un brun, une brune)
- Un Noir, une Noire : personne d’origine africaine
- Une noire : en musique, une note dont la durée est d’un temps
- Voir tout en noir : broyer/faire du noir – s’enfoncer dans le noir – être très pessimiste, triste, mélancolique
Orange
- Passer à l’orange : griller un feu orange – passer de justesse
Rose
- Ce n’est pas tout rose : ce n’est pas agréable
- Envoyer (quelqu’un) sur les roses : (familier) envoyer promener, se débarrasser de (quelqu’un). Ici, les roses désignent les fleurs
- Homme rose : homme qui a développé, sur le plan psychologique, des caractéristiques associées aux femmes
- La période rose bonbon : la période Barbie ou princesse des petites filles
- Téléphone, messagerie rose : service téléphonique érotique
- Voir des éléphants roses : (familier) être sous l’emprise de la drogue. Avoir des hallucinations
- Voir tout en rose : être optimiste
Rouge
- Agiter le chiffon rouge : aborder un sujet polémique
- Alerte rouge : alerte de la plus haute importance : Politique de la santé, alerte rouge chez les jeunes médecins
- Avoir le rouge au front : ne pas donner un sou rouge – (Suisse) ne pas vouloir payer : Je n’en donnerai pas un sou rouge. En Suisse, le sou rouge est la pièce en cuivre de 1 centime, très peu usitée
- Carton rouge : sanction
- Chasser le cerf rouge : (Nouvelle-Calédonie) braconner en volant du bétail
- Du gros rouge : (familier) du vin rouge de mauvaise qualité
- Être dans le rouge : (familier) avoir un compte débiteur à la banque
- Être la lanterne rouge : être le dernier (référence à la lanterne placée à l’arrière du dernier véhicule d’un convoi pour en signaler la fin)
- Être rouge comme un coq, une écrevisse, une pivoine, une tomate : rougir sous le coup d’une émotion forte (colère, honte, timidité…)
- Être rouge de honte : être honteux
- Être sur liste rouge : avoir un numéro de téléphone absent de l’annuaire
- Fil rouge : fil conducteur d’une énigme, d’un jeu
- La planète rouge : la planète Mars.
- Le téléphone rouge : ligne téléphonique entre chefs d’état
- Lumière rouge : feu rouge (Québec)
- Manger du pain rouge : vivre de crimes, d’assassinats
- Méchant comme un âne rouge : très méchant
- Passer au rouge : griller un feu rouge
- Peau-rouge : indien d’Amérique du Nord – malfaiteur pratiquant l’agression et le vol à Paris ou dans les grandes villes
- Russe rouge : jusqu’en 1917, russe révolutionnaire
- Se fâcher tout rouge : se fâcher sérieusement
- Sortir du rouge : avoir amélioré sa situation bancaire
- Tirer à boulets rouges : attaquer durement
- Un rouge : un communiste – un billet de 50 dollars (il est de couleur rouge) (Québec)
- Voir rouge : avoir un violent accès de colère
Vert
- Avoir la main verte/les doigts verts : être doué pour l’entretien des plantes
- Avoir le nombril vert : être jeune, immature
- Chou vert et vert chou : la même chose sous deux formes ou appellations différentes (Belgique) (voir Bonnet blanc et blanc bonnet)
- Des vertes et des pas mûres : des choses scandaleuses et choquantes
- Donner le feu vert : donner l’autorisation
- Employer le vert et le sec : utiliser tous les moyens
- Envoyer quelqu’un au diable vert/au diable Vauvert : s’en débarrasser en l’envoyant au loin
- Être vert : (familier) être stupéfait par quelque chose de déplaisant (J’suis vert!) – (Nouvelle-Calédonie) être fatigué, malade ou profondément vexé
- Être vert de peur : éprouver une peur bleue !
- Être vert de rage : se fâcher tout rouge !
- L’habit vert : le costume des académiciens
- L’île verte : nom d’une île québecoise sur le fleuve Saint-Laurent – surnom donné à l’Irlande
- La langue verte : l’argot
- Le billet vert : le dollar
- Manger son blé en vert : dépenser son capital avant qu’il ait rapporté
- Petits hommes verts : extraterrestres
- Prendre quelqu’un sans vert : le prendre au dépourvu
- Se mettre au vert : (familier) aller se reposer à la campagne
- Son vert : son au timbre aigu
- Un vert : un écologiste
- Un vieillard encore vert : un vieillard resté vigoureux
- Un vin vert : nom donné au vin jeune légèrement pétillant au Portugal – vin qui n’a pas assez vieilli
- Une verte réprimande : une vive réprimande
- Une volée de bois vert : une volée de coups vigoureux
Violet
- Conte violet : (vieux) histoire abracadabrante, à dormir debout
- Faire (du) feu violet : (vieux) emballement passager pour une chose. Faire quelque chose qui éclate d’abord, & qui dure peu
- Voir des anges violets : (vieux) avoir des visions creuses
Couleurs
- Annoncer la couleur : faire connaître clairement ses intentions
- Changer de couleur : pâlir ou rougir sous le coup d’une émotion
- Couleur : chacune des quatre marques du jeu de cartes (carreau, cœur, pique, trèfle) – opinion politique d’une personne, d’un groupe : Quelle est la couleur de ce journal ?
- Couleur locale : ensemble des caractéristiques extérieures des personnes et des choses en un lieu et une époque donnés : Avec les chapeaux, ça fait très couleur locale !
- Couleurs : brillant, éclat d’un évènement, d’une situation Une description pleine de couleurs – marque distinctive d’un groupe : Les couleurs du club de football de Saint-Etienne – (héraldique) émaux autres que les métaux et les fourrures
- Des goûts et des couleurs, il ne faut disputer : chacun peut avoir son opinion
- En faire voir de toutes les couleurs : faire subir des tracasseries
- Haut en couleurs : d’une originalité accentuée
- Hisser les couleurs : monter le drapeau
- Homme de couleur : personne qui n’a pas la peau blanche, qui n’est pas de type caucasien
- Peindre l’avenir sous de belles (de tristes couleurs) : voir l’avenir de manière optimiste (pessimiste)
- Prendre des couleurs : bronzer
- Rêver en couleurs : se faire des illusions (Québec)
Accords et noms des couleurs
Règles d’accords des noms de couleurs
Voici les règles d’accord en genre et en nombre des adjectifs et noms de couleurs. Cette courte présentation est tirée des informations du site de Daniel Roy, Langue au chat.
On distingue les catégories suivantes : les adjectifs employés seuls, les adjectifs juxtaposés, les adjectifs composés, les noms utilisés comme adjectifs, les exceptions.
Les adjectifs employés seuls : s’accordent en genre et en nombre (rouge, jaune, orangé, vert, bleu, violet, rosé, brun, beige, roux…). Exemples : des robes vertes, des yeux bleus, une tasse orangée, une toiture brune, des feuilles rousses…
Les adjectifs juxtaposés : ce sont plusieurs adjectifs utilisés avec la coordination « et ». On distingue deux cas, par exemple : « des chaussures vert et jaune », l’objet est composé de plusieurs couleurs donc on n’accorde pas (chaque chaussure contient du vert et du jaune). Exemple : « des prunes jaunes et violettes », l’objet peut être d’une des couleurs ou de l’autre donc on accorde (il existe des prunes jaunes et des prunes violettes).
Les adjectifs composés : sont des adjectifs simples complétés par un qualificatif (foncé, clair, passé, rabattu…) ou par un nom, ou bien de deux adjectifs pour indiquer une teinte intermédiaire (vert bleu, rouge orangé…). Dans tout ces cas, on n’accorde pas. Exemples : « des chaises vert pâle, des toits rouge brique, des yeux bleu-vert… ».
Les noms utilisés comme adjectifs : ne s’accordent pas. Exemples : « des cheveux acajou, des yeux noisette, des chaussettes kaki… ». Pour comprendre cette règle, il suffit de noter que l’expression complète originelle pour « des yeux noisette » est : « des yeux de la couleur de la noisette ».
Les exceptions : évidemment il y a des exceptions ! Ce sont généralement des noms qui ont acquis le statut d’adjectif. Par exemple, les noms suivants s’accordent en genre et en nombre : rose (des draps roses), orange (des colorants oranges). A l’origine, orangé est l’adjectif consacré. On le retrouve encore à l’école dans l’énoncé des sept couleurs de l’arc-en-ciel, par exemple), marron (variable en nombre), des chaussures marrons, écarlate, fauve, incarnat, mauve, pourpre s’accordent également.
Concernant le trait d’union, il ne semble pas y avoir de règle précise à ce sujet, mais il serait malgré tout recommandé de le proscrire. Exemples : bleu nuit et pas bleu-nuit, vert jaune et pas vert-jaune, aile de corbeau plutôt que aile-de-corbeau.
Au sujet des noms de couleurs
Dans le milieu industriel, les nuanciers associent des noms précis à des teintes bien déterminées, pour assurer la reproductibilité, la constance de la couleur d’un produit. Dans le langage courant par contre, un nom ne correspond pas à une teinte précise : le nom ne donne qu’une indication générale sur la couleur qu’il désigne. On imagine aisément qu’un Bleu azur désigne la couleur d’un ciel dégagé mais de nombreux bleus pourraient correspondre, d’un bleu clair à un bleu presque indigo. Malgré son apparente précision, la couleur d’un fruit ou d’un légume demeure approximative, car la teinte peut varier suivant l’espèce ou le degré de maturité. Comme le dit la chanson : le vert du poireau, est-il en bas ? Est-il en haut ? (Frida, Sanseverino).
Cependant, le nom donne souvent des informations visuelles autres que celle d’une simple couleur, comme par exemple la brillance, la transparence ou la matité (ce qui est mat). Ainsi, un Jaune doré induit-il une idée de chaleur ou de brillance ? Tandis qu’un jaune ambré, bien que pouvant désigner la même teinte, implique plutôt une idée de transparence.
De plus, l’emploi d’un nom de couleur va donner une connotation qui n’a rien à voir avec la perception visuelle : un sentiment, une impression auditive ou gustative par exemple. Selon que des lèvres seront rouge cerise ou rouge feu, on leur prêtera dans un cas une idée de jeunesse printanière, dans l’autre, celle d’une forte passion. Utilisé dans un texte, le nom d’une couleur joue donc un rôle qui va bien au-delà de l’indication de teinte.
C’est pour essayer de traduire toute cette richesse que les noms et termes de ce dictionnaire vous proposent généralement non pas un mais plusieurs échantillons de teinte associée, ainsi que les connotations portées par le nom de la couleur. Une attention particulière a également été apportée au choix des photos, qui traduisent bien mieux la complexité d’une couleur qu’un simple aplat d’échantillon.
La couleur expliquée
● Introduction
● La lumière
● L’œil
● L’objet observé
● Perception des couleurs
● Illusions
● Pourquoi ?
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Introduction
La couleur est un phénomène fascinant. La couleur fait votre vision. Si vous voyez un cube, c’est uniquement parce que sa couleur se détache de celle(s) du fond. Les frontières des objets, ce sont les différences de couleurs qui les créent. Quand vous dessinez au stylo noir un cube en traçant ses arêtes, vous faites une vue simplifiée, où chaque trait représente en fait les limites des faces, les endroits où il y a un changement de couleur. Mais l’objet réel, le vrai cube, n’a pas d’arêtes: vous différenciez ses faces parce que vous en percevez les différentes couleurs. Votre cerveau fait le reste. Un carré bleu, deux losanges plus clairs: il s’agit probablement d’un cube.
Et donc un cube parfaitement noir sur un fond parfaitement noir sera invisible. Même chose pour toute autre couleur que le noir (un cube bleu sur un fond du même bleu, etc). Bien sûr, ceci est théorique. Un cube peint d’un seul bleu ne nous paraît pas uniforme, car ses faces reçoivent la lumière sous des angles différents: certaines faces sont un peu dans l’ombre, d’autres face à la lumière… La couleur d’une surface dépend de la façon dont elle est éclairée, et de notre position d’observateur.
Un monde sans couleurs ne serait pas un monde de gris, ni un monde où les objets seraient comme dessinés au stylo noir. Un monde sans couleurs serait parfaitement invisible. Il n’aurait d’existence que sous nos doigts, ou via nos autres sens. La vision est la couleur.
Mais qu’est-ce que la couleur ?
Prenons la définition donnée par le petit Larousse. Couleur : impression produite sur l’œil par les diverses radiations constitutives de la lumière. Cette courte phrase montre clairement que pour pouvoir parler de couleur, il est nécessaire de comprendre ce qu’est la lumière et comment notre œil fonctionne.
Vous verrez ensuite un cas concret : l’observation de la tomate (une aventure).
L’erreur est humaine…
… et, hélas, la vision aussi. De fait, l’environnement influe énormément sur votre perception des couleurs. Votre cerveau les interprète en fonction du contexte. Dans le chapitre suivant, vous verrez pourquoi, dans un certain nombre de situations, une même couleur est perçue différemment.
En guise d’application, vous pourrez vous confronter à quelques illusions chromatiques qui, par rapport aux classiques illusions géométriques, sont assez peu connues, bien que tout aussi impressionnantes.
Pourquoi le ciel est bleu
Autour de nous, la couleur est omniprésente, et il est naturel de se poser des questions quant aux raisons pour lesquelles telle chose est de telle couleur. Une dernière rubrique tente donc d’apporter des réponses à ces interrogations.
La lumière
La lumière, au sens commun du terme, n’est que la partie visible (et infime) d’un phénomène plus vaste: les ondes (ou rayonnements) électro-magnétiques. Une onde électro-magnétique peut se définir par la donnée de sa longueur d’onde. C’est une grandeur qui s’exprime en unité de longueur, et elle peut varier du millionième de millionième de mètre au kilomètre.
Parmi les ondes électro-magnétiques que nous ne pouvons pas voir, il y a notamment les rayons X, les ondes radio, les ultraviolets (responsables de notre bronzage), ou encore les infra-rouges (que nous ne voyons pas, mais que nous pouvons ressentir sous forme de chaleur): toutes ces ondes sont de même nature.
Pourquoi ne voyons-nous pas les UV ou les ondes radio ? Parce que notre œil n’est sensible qu’aux rayonnements dont la longueur d’onde se situe grossièrement entre 0,38 et 0,75 millionièmes de mètre (0,38 à 0,75 micro-mètres, notés µm). Selon la valeur de cette longueur d’onde, nous percevons le rayonnement comme une lumière d’une certaine couleur (Lumière 1). Une correspondance approximative entre couleurs et longueurs d’onde est présentée dans le tableau ci-contre. Ainsi, si nous regardons une lampe qui émet une lumière de longueur d’onde 0,4 µm, nous la verrons violette. Si elle émet une longueur d’onde plus petite, nous ne verrons rien: c’est en-deça de ce à quoi notre œil est sensible (Lumière 2) (en l’occurence, il s’agira d’ultraviolets).
Lumière monochromatique, lumière composée
On appelle lumière monochromatique une lumière constituée d’une seule longueur d’onde. Par exemple, une lampe n’émettant qu’un rayonnement de longueur d’onde de 0,57 µm émet une lumière monochromatique. Elle sera perçue comme une lampe jaune. On parle de couleur pure.
Une lumière composée est une lumière constituée de plusieurs longueurs d’ondes. La lumière solaire, par exemple, est composée : elle est constituée d’un ensemble continu de rayonnements (Lumière 3). Une lampe émettant deux rayonnements de longueur d’onde 0,63 µm et 0,528 µm émet une lumière composée. Notre œil la percevra, là encore comme une lampe jaune (Lumière 4) !
Spectre d’émission
Spectre d’émissionRien à voir avec les ennemis de James Bond: un spectre d’émission est la représentation visuelle de l’ensemble des radiations émises par une source lumineuse. C’est une bande colorée, présentant le dégradé (du rouge au violet) qu’on observe au travers d’un prisme : il s’agit d’une échelle visuelle des longueurs d’onde. On le présente généralement le violet à gauche et le rouge à droite, c’est-à-dire dans le sens croissant des longueurs d’onde.
Le spectre peut être continu (toutes les longueurs d’onde sont émises par la source lumineuse) ou composé de raies : chaque raie correspond à une longueur d’onde donnée. Le spectre d’une lumière monochromatique est composé d’une unique raie, le reste de la bande est noir. Le spectre d’une lumière composée est constitué de plusieurs raies, ou présente une continuité.
Obtenir le spectre d’émission d’une lumière est simple. Il suffit de faire passer cette lumière au travers d’un prisme et de placer un carton noir sur lequel va être projetée la décomposition de cette lumière : son spectre. Au passage, vous noterez que pour une lumière monochromatique, le prisme ne sert à rien, puisqu’une seule longueur d’onde est émise…
Les couleurs fondamentales
Les couleurs fondamentales désignent généralement les 7 couleurs de l’arc-en-ciel: violet, indigo, bleu, vert, jaune, orangé et rouge. Notez qu’il ne s’agit que d’une appellation, et que ces couleurs ne sont pas plus fondamentales que d’autres. Il s’agit juste des teintes qu’on distingue habituellement dans un arc-en-ciel. Celui-ci est en fait constitué d’une infinité de couleurs, car il s’agit du spectre continu du soleil.
Les couleurs primaires
Les couleurs primaires (dites aussi couleurs principales) sont la donnée d’au moins deux couleurs permettant, par leur mélange, l’obtention d’autres couleurs. On utilise généralement 3 couleurs primaires, la troisième étant choisie de telle manière qu’on ne puisse pas l’obtenir par le mélange (Lumière 5) des deux autres.
Notez bien : pour un système de synthèse donné, additif ou soustractif (cf. plus bas), il n’y a pas qu’un seul triplet de couleurs primaires possible. Ainsi, en peinture, on choisit généralement un bleu moyen, un jaune et un rouge, alors qu’en impression trichromique, on utilise un bleu clair (cyan), un jaune et un rose-rougeâtre (magenta). Quant aux couleurs primaires rouge, vert et bleu, elles concernent l’affichage sur un écran, et donc relèvent de la synthèse additive.
Notez également qu’on n’est pas limité à trois couleurs primaires. Par exemple, certaines imprimantes ont 4 cartouches de couleurs (on ne compte pas les gris ou noirs) : elles définissent donc quatre couleurs primaires.
Les couleurs secondaires, tertiaires
Les couleurs secondaires sont obtenues par mélange (Lumière 5) en égales proportions de deux couleurs primaires. Les couleurs tertiaires sont obtenues en mélangeant en égales proportions une couleur primaire et une couleur secondaire.
La synthèse additive
C’est le principe consistant à composer une couleur par addition de lumière. Lorsque dans une pièce plongée dans le noir, vous éclairez un mur blanc avec un spot rouge et un spot vert, à l’endroit où les deux faisceaux se coupent, la tache lumineuse sera jaune: c’est le résultat de la synthèse additive de la lumière rouge et de la lumière verte. La télévision, l’écran d’un ordinateur, les rayons lumineux suivent ce principe.
Notez qu’en synthèse additive, le mélange de deux couleurs donne toujours une couleur plus lumineuse. La synthèse additive est propre aux objets émetteurs de lumière.
En synthèse additive, le choix couramment fait est celui de 3 couleurs primaires : le rouge, le vert et le bleu.
- 3 couleurs primaires : rouge, vert, bleu
- 3 couleurs secondaires : cyan, magenta, jaune
- 6 couleurs tertaires : orange, vert citron, émeraude, bleu pervenche, violet, framboise
- L’addition des trois couleurs primaires donne du blanc
- Le noir est une absence de couleur
La synthèse soustractive
Il s’agit du principe consistant à composer une couleur par soustraction de lumière. Lorsque vous mélangez deux couleurs au pinceau, la couleur obtenue est le résultat d’une synthèse soustractive. L’aquarelle, les impressions sur papier (imprimantes couleurs) utilisent ce principe.
En synthèse soustractive, on nous apprend (à l’école) que les trois couleurs primaires sont le bleu, le rouge et le jaune. Elles sont légèrement différentes de celles utilisées plus couramment: le cyan (bleu clair), le magenta (rouge-rose) et le jaune.
- 3 couleurs primaires : cyan, magenta, jaune
- 3 couleurs secondaires : rouge, vert, bleu
- Les couleurs tertiaires sont les mêmes qu’en synthèse additive
- L’addition des trois couleurs primaires donne du noir
- Le blanc est une absence de couleur
Notez que les couleurs primaires d’un système correspondent aux couleurs secondaires de l’autre, et vice-versa. Les couleurs tertiaires sont les mêmes en synthèse additive et soustractive.
Couleur complémentaire
Une couleur est la complémentaire d’une autre si le mélange des deux donne du blanc en synthèse additive ou du noir en synthèse soustractive. La complémentaire d’une couleur est la même dans les deux systèmes, additif ou soustractif. La complémentaire d’une couleur primaire est une couleur secondaire. La complémentaire d’une couleur tertiaire est une autre couleur tertiaire.
Exemples :
- Complémentaire du jaune : bleu (bleu+jaune donne du blanc en synthèse additive, du noir en synthèse soustractive)
- Complémentaire du violet : vert citron
- Complémentaire du blanc : noir (dans ce cas particulier, n’oubliez pas qu’en synthèse soustractive, le blanc est une absence de couleur: c’est votre feuille blanche avant l’application de la gouache. L’obtention du noir se fait donc par ajout… de noir sur le fond blanc)
Roue chromatique
La roue chromatique est une disposition géométrique des couleurs primaires et secondaires sur le pourtour d’un cercle. Elle peut également contenir les couleurs tertiaires ainsi que d’autres couleurs intermédiaires ou variantes en intensité et saturation. L’ordre des couleurs permet de faire ressortir les points suivants :
- Les couleurs primaires sont disposées à 120° les unes des autres
- Les couleurs secondaires sont entre deux couleurs primaires (le jaune à mi-distance du rouge et du vert, par exemple)
- Une couleur est toujours diamétralement opposée à sa complémentaire (le rouge au cyan, le bleu moyen à l’orange…)
- La roue chromatique est identique en synthèse additive et soustractive: ce sont les rôles des couleurs représentées qui changent (les couleurs primaires deviennent les couleurs secondaires et inversement)
- (Lumière 1) : nous pouvons faire un parallèle avec le son, selon sa fréquence, nous le percevons grave ou aigu. Puis en dessous ou au-delà d’un certain seuil, nous ne l’entendons plus car notre tympan n’y est pas sensible, ce sont les infrasons ou les ultrasons. Ils existent bel et bien, mais nous ne sommes pas équipés pour les entendre
- (Lumière 2) : attention, si notre œil ne perçoit pas les ultraviolets, ça ne veut pas pour autant dire qu’ils n’ont aucun effet sur lui ! Certains ultraviolets sont dangereux, voyez à ce sujet la question Pourquoi faut-il des lunettes spéciales pour regarder le soleil
- (Lumière 3) : en fait, le spectre solaire est discontinu, certaines longueurs d’onde y sont absentes. Mais dans le cadre de cet article, nous approximerons le spectre solaire à un spectre continu
- (Lumière 4) : retenez bien ce point, ce n’est pas parce que deux lumières nous paraissent de la même couleur qu’elles émettent les mêmes rayonnements
- (Lumière 5) : la définition du terme mélange dépend du système dans lequel on se place: synthèse additive ou synthèse soustractive
L’œil
En bref, la lumière qui provient d’un objet qu’on observe (lumière émise ou diffusée) va pénétrer notre œil par la pupille, traverser le cristallin (la lentille) puis le globe oculaire, et venir exciter les cellules nerveuses qui tapissent la rétine, au fond de l’œil. Ces cellules sont les cônes et les bâtonnets (Oeil 1).
Au passage, vous noterez (cf. schéma ci-contre) que les images des objets projetées sur la rétine sont inversées, tête en bas. Pour vous en convaincre, prenez simplement une loupe, tenez-la à bout de bras, et regardez au travers : la scène que vous observez est à l’envers. C’est notre cerveau qui redresse les images captées par nos yeux !
Les bâtonnets
Les bâtonnets sont des cellules sensibles à l’intensité lumineuse : ils traduisent pour notre cerveau le degré de luminosité d’une lumière. Mais ils ne différencient pas deux couleurs également lumineuses (voir les cônes). Par ailleurs, les bâtonnets sont beaucoup plus sensibles que les cônes. De fait, lorsque nous sommes dans un endroit faiblement éclairé, nous avons du mal à distinguer les couleurs et les objets paraissent grisâtres : dans une telle situation, la lumière est suffisante pour exciter les bâtonnets, mais plus les cônes.
Les cônes
Les cônes sont des cellules qui réagissent à la couleur. Ils permettent de différencier deux teintes. Ils sont dix fois moins nombreux que les bâtonnets. Trois types ont été découverts, chacun sensible à une certaine plage de longueurs d’onde : les cônes S sont plutôt sensibles aux bleus, les M plutôt aux verts et les L plutôt aux rouges. On aurait également découvert que chez un certain pourcentage d’hommes (10%) et de femmes (50%), il existe un quatrième type de cônes sensibles aux oranges (Oeil 2). De telles personnes ont une meilleure perception des nuances de couleurs dans les jaunes, oranges et rouges (personnes dites tétrachromates).
La fovea
C’est la zone centrale de la rétine, qui est tapissée exclusivement de cônes. Cette zone centrale correspond à l’endroit où se forme le centre de l’image. De nuit, sous le faible éclairage des étoiles et d’un quartier de lune, nous ne pouvons pas distinguer les objets qui sont droit devant nous. En effet, la fovea ne contient pas de bâtonnets, et ne réagit donc pas à de faibles luminosités. Pour que notre cerveau comprenne ce qu’il y a devant nous, il nous faut bouger les yeux, balayer la scène de façon à ce que les bâtonnets, présents autour de la fovea, voient ce qui nous intéresse. Une méthode bien connue des militaires…
La perception de la couleur
Le mécanisme au niveau cellulaire est complexe, et on résumera les choses ainsi : une lumière arrivant sur la rétine excite les cônes. Chaque type de cône est plus ou moins excité suivant son type (S, M ou L) et la composition de la lumière reçue. C’est l’ensemble des signaux qui va être interprété par le cerveau pour y faire correspondre une couleur.
Ainsi, une lumière jaune va exciter les cônes M et L (qui margré leur pointe de sensibilté dans les rouges et verts, sont sensibles aux longueurs d’onde dans le jaune), mais pas S (sensibles aux bleus). L’information vert + rouge va être traduite par une information jaune.
Autre exemple : une lumière mauve émet des rayonnements dans le bleu et le rouge: l’excitation des cônes de type S et L va être traduite par la teinte mauve. Il est intéressant de noter qu’il n’existe pas de lumière monochromatique mauve. Le mauve, le pourpre ne peuvent être obtenus que par la combinaison de lumières bleues et rouges. Ces couleurs sont créées par notre cerveau lorsque les cônes sensibles au rouge et au bleu sont excités.
Combien de couleurs différentes peut-on distinguer ?
Les études sont très nombreuses, et les chiffres varient de 300 000 (CIE) à 7 millions (Oeil 3)… Je ne sais pas quelles sont les expériences mises en place pour obtenir de tels chiffres.
A noter que la capacité à distinguer deux couleurs voisines n’est pas partout pareil : l’œil différencie mieux deux verts ou deux rouges proches que deux bleus.
- (Oeil 1) : le nom de ces cellules vient de leur forme, qui rappelle celle d’un cône ou d’un petit bâton
- (Oeil 2) : voir Color vision, perspectives from different disciplines de Backhaus, Kliegl & Werner (De Gruyter, 1998), pages 115-116 et section 5.5 (disponible sur le site d’amazon.com). Sandrine Mary m’a précisé : « Ces recherches sont actuellement en cours et il faut donc être très prudent. Les chercheurs principaux sont le Pr. Mollon, université de Cambridge, et le Pr. Jordan de l’université de Newcastle. Ils ont publié un article sur ce sujet en 1993 Study of women heterozygote for colour difficiency dans la revue Vision research. Je les ai contactés et ils me l’ont confirmé ».
- (Oeil 3) : Alphonse Chapanis, American Scientist (1954)
L’objet observé
Enfin nous y sommes ! Nous avons de la lumière et un œil (au moins). Il suffit maintenant de placer un objet dans notre champ de vision, et voyons comment les choses se passent…
Lumière émise, lumière diffusée
Ce que vous observez peut rentrer dans l’une des catégories suivantes :
- L’objet est lui-même émetteur de lumière : c’est le cas d’une ampoule, de la flamme d’une bougie, du soleil, d’une surface phosphorescente…
- Il réfléchit tout ou partie de la lumière qu’il reçoit : la lumière arrivant sur l’objet est renvoyée par sa surface vers notre œil. La plupart des choses qui nous entourent se comportent ainsi: une table, un vêtement, un fruit, mais aussi la lune ou toute planète vue de la Terre
L’objet peut avoir un autre comportement: il peut transmettre plus ou moins partiellement, plus ou moins fidèlement, la lumière reçue: celle-ci traverse la matière de l’objet, est filtrée, et continue sa route vers notre œil. Un filtre plastique coloré, une diapositive, les verres de lunettes (de vue, de soleil) en sont des exemples.
Et bien entendu, il existe des objets qui à la fois émettent et réfléchissent, ou réfléchissent et transmettent. La plupart du temps, tout objet a un comportement très complexe vis-à-vis de la lumière (l’aspect lisse, brillant ou rugueux de l’objet joue aussi un rôle important).
Mais nous allons ici nous contenter d’une bête tomate que l’on va considérer comme simple réflecteur.
La tomate est rouge
En plein jour, une tomate mûre vous paraît rouge parce que sa peau est telle qu’elle ne réfléchit que la composante rouge de la lumière qui l’éclaire.
Comme tout objet autour de vous, la tomate reçoit la lumière du soleil, plus ou moins filtrée par les nuages, plus ou moins forte, mais c’est une lumière plutôt blanche. Elle est composée, comme on l’a vu dans le chapitre précédent, de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. La composition de la tomate est telle que de toute la lumière visible reçue, les parties du violet à l’orange sont absorbées, tandis qu’une partie de la composante rouge est réfléchie. C’est cette partie que votre œil voit. Pour que la tomate vous semble rouge, c’est qu’elle a absorbé les autres couleurs composant la lumière blanche.
Si l’on plonge la tomate dans le noir, et qu’on l’éclaire avec un spot jaune ou magenta, le fruit nous semble toujours aussi rouge. En effet, la lumière jaune est formée de rouge et de vert, la lumière magenta de rouge et de bleu. La tomate absorbe tout sauf le rouge: son apparence n’a donc pas changé.
Notez que la queue de la tomate – verte – apparaît noire sous un éclairage magenta, éclairage qui ne contient pas de vert.
La tomate est noire
Éclairons maintenant cette belle tomate avec un sport vert ou bleu. Magique : la tomate paraît noire ! Pourquoi ? Parce que ni la lumière verte ni la lumière bleue ne contiennent de composante rouge. La tomate absorbe donc toute la lumière qu’elle reçoit, et ne réfléchit plus rien : elle paraît noire.
Pour la même raison, les voitures bleues dans les tunnels éclairés en jaune-orange vous paraîtront noires : ce n’est pas dû à la faible luminosité, mais bien au fait que la lumière jaune est entièrement absorbée par le capot bleu.
Cette animation ne fonctionne plus
En résumé, voici un petit schéma : cliquez dessus pour changer le type de la lumière, et observez ce que nous percevons alors sous 5 éclairages différents.
Vous noterez que dans un des schémas, la lumière est jaune, mais de type
Cet exemple est moins innocent qu’il n’y paraît. Vous avez donc compris qu’un même objet présente des couleurs différentes suivant la constitution de la lumière qui l’éclaire. Alors quelle est la vraie couleur de cet objet ? La couleur n’est pas vraiment une caractéristique d’un objet, c’est uniquement le résultat de l’action de la lumière sur sa surface. Parler de la couleur intrinsèque d’un objet n’a aucun sens !
Hors la lumière, point de salut ?
Vous vous souvenez que ce qu’on appelle lumière n’est que la partie visible des ondes électromagnétiques. Sachez que les objets peuvent aussi émettre ou réfléchir des ondes qui nous sont invisibles. Si vous avez déjà vu des photos prises avec des pelicules infra-rouges, sur lesquelles les feuilles des arbres sont blanches, vous comprendrez que la feuille réfléchit non seulement le vert, mais aussi des infra-rouges.
Perception des couleurs
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, notre œil ne voit pas la même couleur toujours de la même manière. L’environnement a une forte influence sur notre vision. Notre perception des couleurs est toujours faussée, parce que lorsque l’on regarde un objet, l’œil a tendance à mesurer, à comprendre, à évaluer sa couleur en fonction de la scène qui l’entoure. Tout est affaire de contrastes. Pour vous montrer l’effet de l’environnement sur la perception d’une couleur, je vous invite à examiner les cas présentés ci-dessous.
Contraste de luminosité
Le contraste des luminosités est probablement l’élément le plus perturbant pour la « lecture » des couleurs. Notre œil s’adapte à l’intensité lumineuse moyenne d’une scène. Dans un environnement très clair, la pupille se ferme pour « réguler » le flux de lumière reçue. Dans l’obscurité, la pupille s’ouvre plus. Conséquence immédiate: la même couleur sera perçue plus foncée sur un fond clair que sur un fond sombre.
Le carré central semble d’un gris plus foncé à droite qu’à gauche.
Contraste de saturation
C’est un autre facteur jouant sur notre perception des couleurs. Par une action d’opposition, nous évaluons la vivacité d’une couleur en fonction de la scène environnante. Une même couleur semble plus pâle si elle est entourée de couleurs soutenues que si elle est isolée dans un ensemble globalement fade, passé.
Le carré central paraît être d’un vert plus vif à droite qu’à gauche.
Contraste de teinte
Toujours par action d’opposition, nous estimons la teinte d’une couleur en fonction des teintes environnantes. Un même jaune paraîtra froid s’il est entouré de couleurs chaudes, et vice-versa. Cet effet est d’autant plus sensible que la couleur est peu saturée (voir le cas des bandes grises dans le paragraphe suivant).
Le V de gauche paraît bleu car entouré par du vert, mais à droite, plutôt vert car entouré de bleu.
Contraste simultané
Jouant également sur notre perception des couleurs, ce phénomène fait intervenir les couleurs complémentaires. Si nous regardons une teinte, notre œil « exige simultanément » sa couleur complémentaire. De fait, deux couleurs complémentaires juxtaposées vont se renforcer l’une l’autre.
Le damier rouge ressort plus à droite (sur le cyan, sa complémentaire), qu’à gauche.
Le contraste simultané explique aussi qu’un gris, un blanc ou un noir nous semblent légèrement teintés de la couleur complémentaire à celle qui leur est voisine.
Les rayures grises à gauche semblent froides, bleuâtres, car elles côtoient des rayures rouges (chaudes). Le gris semble être teinté de la couleur complémentaire du rouge: le cyan. A droite, ces mêmes rayures grises paraissent rosâtres car cette fois-ci, elles sont accolées à des rayures bleues (froides).
L’environnement
Rappelons enfin que la couleur n’est pas une caractéristique propre d’un objet. Elle dépend de la qualité de la lumière qui l’éclaire. L’objet ne réagira pas de la même manière à la lumière du soleil et à celle diffusée par un néon. Un papier-peint soigneusement choisi dans un magasin pourra présenter une teinte différente une fois posé dans votre cuisine…
Illusions
Moins connues et moins nombreuses que celles liées à la géométrie, les illusions de couleurs n’en sont pas moins étonnantes.
Le contraste de luminosité
Comme expliqué dans le chapitre Perception des couleurs, le contraste de luminosité est le principe selon lequel notre œil estime la luminosité d’une couleur en fonction de son environnement. Ici, le petit carré de gauche semble plus clair que celui de droite. Ils sont pourtant du même gris. Nous percevons le petit carré de gauche comme un carré clair, car il est isolé dans une surface plutôt sombre. A contrario, à droite, le petit carré est au centre d’une surface claire : notre œil le perçoit comme un gris plutôt sombre.
Voyez sur le même principe l’animation ci-contre. Un anneau uniforme est posé sur deux carrés colorés. Le demi-anneau de droite, une fois déplacé vers le bas, semble plus sombre que l’autre moitié.
L’échiquier d’Adelson
Dans l’image ci-dessous, les cases A et B semblent de couleurs différentes. Elles sont pourtant exactement du même gris
C’est un exemple frappant du contraste simultané: nous évaluons la couleur d’une zone relativement aux couleurs environnantes. La case A étant entourée de cases plus claires, nous la jugeons foncée. A l’opposé, la case B étant entourée de cases sombres, nous la jugeons claire. Dans cet exemple, ce qui ajoute à l’illusion, c’est le dégradé de l’ombre portée, qui permet une transition en douceur de l’espace éclairé à l’espace dans l’ombre. Voyez l’image ci-contre qui rapproche deux pastilles extraites autour des cases A et B : il est beaucoup plus évident qu’elles sont de la même couleur.
Avec l’aimable autorisation d’Edward H. Adelson
Les bandes colorées
Dans l’image ci-contre, les bandes grises ont l’air d’être d’un gris clair à gauche, et d’un gris plus foncé à droite. De même, les bandes orangées de gauche ont l’air plus claires que les bandes orangées de droite (ceci reste valable quelle que soit la couleur utilisée).
C’est une illusion curieuse, car on pourrait penser qu’en application du principe de contraste de luminosité, comme les bandes à gauche sont majoritairement entourées de blanc, elles devraient paraître plus sombres que celles de droite, qui sont quant à elles encadrées en haut et en bas par des bandes noires !
Je n’ai pas trouvé d’explication claire concernant cette illusion. Voici ce que j’imagine (toute précision ou correction sera la bienvenue) : notre cerveau imagine que les bandes oranges superposées sont les parties visible d’un unique objet (un carré orange), partiellement caché par des bandes blanches ou noires. Du coup, notre cerveau comprend l’image comme ceci : à gauche, il y a un fond noir sur lequel est posé un carré orange lui-même recouvert de bandes blanches. A droite, il y a un fond blanc, un carré orange posé dessus, puis des bandes noires.
Le contraste de luminosité s’applique donc, mais entre le pseudo-carré orange et le fond supposé être noir à gauche et blanc à droite. Donc la couleur orange nous paraît plus claire à gauche qu’à droite.
Encore une fois, cette explication est probablement mauvaise.
L’effet Stroop
Il ne s’agit pas à proprement parler d’une illusion, mais c’est une expérience intéressante car elle nous montre comment notre cerveau analyse les couleurs parallèlement au langage écrit.
L’expérience : il s’agit d’un ensemble de noms de couleurs classiques (rouge, vert, jaune, bleu…) inscrits sur une page. Ces mots sont colorés. On vous demande de nommer les couleurs de ces mots, et non pas les mots eux-mêmes.
La première page présente 25 mots, chaque mot est coloré de la bonne couleur : le mot rouge est inscrit en rouge, le mot bleu est inscrit en bleu, etc. Ouvrez cette première page, et mesurez le temps qu’il vous faut pour citer les 25 couleurs.
La seconde page présente elle aussi des noms de couleurs colorés, mais cette fois-ci, le nom et la couleur ne concordent plus. Par exemple, le mot rouge est écrit en bleu, le mot blanc est écrit en vert, etc. Rappelez-vous ! Il faut nommer la couleur du mot et pas le mot lui-même. Vous devrez donc dire bleu si vous voyez le mot rouge écrit en bleu. Chronométrez-vous aussi pour cette seconde étape.
Ça y est ? Si vous êtes dans la moyenne, vous avez dû mettre (non sans mal, avouez-le) presque deux fois plus de temps pour cette deuxième étape que pour la première !
L’explication : il y a deux théories expliquant les résultats de cette expérience.
- Théorie de la vitesse d’analyse : il y a interférence parce que les mots sont lus plus vite que ne sont nommées les couleurs.
- Théorie de l’attention sélective : l’interférence surgit parce qu’il faut plus d’attention pour nommer les couleurs que pour lire les mots.
Pour les personnes intéressées, l’étude originale de J. Ridley Stroop s’intitule Studies of interference in serial verbal reactions, by J. Ridley Stroop (1935), et était encore disponible ici (en anglais) : Classics in the History of Psychology.
Avec l’aimable autorisation de : ▷ Eric H. Chudler – Neuroscience For Kids
Couleurs flottantes
Je suis tombé sur cet effet par le plus grand des hasards, en cherchant des couleurs pour une page web. Je ne suis pas sûr que l’illusion ici ait un raport avec les couleurs, ni même qu’elle soit observable dans n’importe quelles conditions…
L’expérience : l’image suivante alterne des textes rouges et violets sur fond noir. Regardez cette page pendant une dizaine de secondes, et vous aurez l’impression que les textes rouges flottent devant votre écran, comme s’ils étaient en avant de votre moniteur.
Pourquoi ?
Interrogations d’enfants ou d’adultes, voici les réponses à quelques questions générales sur les couleurs qui nous entourent et, dans une moindre mesure, sur la lumière. Des liens intéressants pour des explications plus poussées sont disponibles dans le bandeau de gauche.
● Pourquoi le ciel est bleu ?
● Pourquoi ces belles couleurs à l’horizon quand le soleil se couche ?
● Pourquoi l’herbe est verte ?
● Pourquoi les feuilles deviennent-elles jaune-orangé à l’automne ?
● Pourquoi la mer est bleue ?
● Pourquoi le prisme fait apparaître un arc-en-ciel ?
● Pourquoi peut-on voir un arc-en-ciel après la pluie ?
● Pourquoi la nuit, tous les chats sont gris ?
● Le noir et le blanc sont-ils des couleurs ?
● Pourquoi le Post-it® est fluo ?
● Pourquoi les objets blancs brillent dans la lumière noire ?
● Pourquoi faut-il des lunettes spéciales pour regarder le soleil ?
● Pourquoi vaut-il mieux s’habiller clair en été ?
● Alors pourquoi les Touaregs s’habillent-ils en bleu !?
● Pourquoi j’ai les yeux rouges sur la photo ?
● Pourquoi David Bowie a les yeux de couleurs différentes ?
● Pourquoi après avoir fixé longtemps une tache colorée, on voit sa complémentaire en fixant une surface blanche ?
● Pourquoi le rose pour les filles et le bleu pour les garçons ?
● Quelle est la couleur de l’univers ?
● Pourquoi le homard rougit-il à la cuisson ?
● Pourquoi les peintres, les imprimeurs et les informaticiens ne sont pas d’accord sur les couleurs primaires ?
Pourquoi le ciel est bleu ?
L’atmosphère n’est pas vide : elle est composée d’oxygène, d’azote, et d’autres gaz en petites quantités. Or ces gaz ont la particularité de ne pas laisser passer la partie bleue de la lumière venant du soleil. Cette composante bleue est partiellement captée par les molécules de l’atmosphère puis diffusée dans toutes les directions. Une partie de cette lumière bleue, après de nombreux rebonds, finit par arriver sur Terre, mais plus dans l’axe du soleil. Résultat : le ciel nous semble bleu, alors qu’il s’agit d’une partie de la lumière solaire qui nous parvient indirectement.
Pourquoi ces belles couleurs à l’horizon quand le soleil se couche ?
Au lever ou au coucher, la lumière venant du soleil rase la Terre (de notre point de vue). Elle traverse de fait une couche atmosphérique bien plus importante que lorsque l’astre est au zénith, par exemple. L’effet de diffusion (voir les deux questions précédentes) est donc accru, et le soleil nous apparaît jaune d’or à jaune-orangé.
La vapeur d’eau et la pollution jouent aussi un grand rôle dans la diffusion de la lumière. Ce qui explique que l’astre solaire est généralement plus rouge au coucher qu’au lever (l’air est plus pollué le soir), ou en ville qu’à la campagne.
Pourquoi l’herbe est verte ?
L’herbe, les feuilles des plantes contiennent notamment deux types de pigments: la chlorophylle et la carotène. La chlorophylle est verte, et la carotène, jaune. Le mélange des deux donne donc aux feuilles une couleur entre vert-jaune et vert vif, selon la quantité de carotène présente.
Pourquoi les feuilles deviennent-elles jaune-orangé à l’automne ?
La chlorophylle disparaissant rapidement, elle doit être constamment fabriquée par la plante, et ceci grâce à l’action du soleil et de la chaleur. À l’arrivée de l’automne, ces deux éléments se font rares et la production de chlorophylle ralentit puis s’arrête. Reste, au sein des feuilles, un autre pigment: la carotène de couleur jaune.
La teinte orange à rouge des feuilles de certains arbres à l’automne tient à la fabrication d’un autre pigment, les anthocyanines, par le sucre contenu dans les feuilles. Sous certaines conditions d’ensoleillement et de sécheresse atmosphérique seulement, les anthocyanines sont fabriqués dans les feuilles et leur donnent une couleur rouge.
Pourquoi la mer est bleue ?
L’eau de la mer est plutôt transparente. Si nous la voyons bleue, c’est parce que le ciel s’y reflète. Les jours nuageux ou de pluie, la mer reflète le ciel couvert et nous apparaît donc grise.
La Mer Rouge est ainsi nommée à cause d’une algue de cette couleur qui s’y développe. Sur certains de ses rivages, la Mer Rouge prend donc cette teinte.
La Mer Noire est quant à elle très sombre. Ceci est dû à la présence d’un taux élevé en hydrogène sulfuré (effet noircissant) à partir d’une centaine de mètres de profondeur.
Pourquoi le prisme fait apparaître un arc-en-ciel ?
La lumière est en fait composée de toutes les couleurs depuis le violet jusqu’au rouge en passant notamment par le bleu, le vert et le jaune. C’est l’addition de toutes ses couleurs qui donne la lumière blanche.
Lorsque la lumière pénètre dans un prisme, ses composants vont être déviés en passant de l’air à l’intérieur du verre, mais pas tous de la même façon: le rouge sera peu dévié, le jaune un peu plus, etc, et le violet sera très dévié. Ce qui se passe à l’entrée dans le prisme se reproduit à sa sortie, accentuant les déviations.
En sortant du prisme, la lumière blanche se retrouve décomposée, étalée et nous en percevons ses différents constituants.
Pourquoi peut-on voir un arc-en-ciel après la pluie ?
Lorsque le soleil éclaire une fine bruine (près de chutes d’eau par exemple) ou l’atmosphère chargée de fines gouttelettes, vous pouvez observer un arc-en-ciel. Les gouttelettes jouent le rôle de mini-prismes: la lumière blanche est décomposée : elle entre dans la gouttelette ronde, est réfléchie, puis ressort.
Bien sûr, toutes les gouttelettes renvoient toutes les couleurs composant la lumière blanche, mais notre position est déterminante pour la perception de l’arc-en-ciel. Imaginez que vous regardiez une des ces gouttelettes de près: selon votre position, seule une couleur attendra votre œil. Les autres couleurs passeront au-dessus ou en-dessous.
Regardez l’arc-en-ciel : des gouttelettes hautes dans le ciel, seul le rouge parviendra à votre œil. Des gouttelettes basses, seul le violet sera perçu.
Pourquoi la nuit, tous les chats sont gris ?
Au fond de notre œil se trouve la rétine, tapissée de cellules de deux types: les cônes et le bâtonnets. Les cônes sont les cellules sensibles aux couleurs, tandis que les bâtonnets ne sont sensibles qu’à la luminosité.
Mais les cônes ne sont pas aussi sensibles que les batônnets. Aussi, quand l’éclairage est faible, ils ne « réagissent » quasiment plus, tandis que les bâtonnets sont, eux, toujours excités, même par une lumière même faible. Donc quand la nuit tombe, notre vision s’adapte, mais nous avons de plus en plus de mal à distinguer les couleurs – nos cônes ne recevant pas assez de lumière. Les bâtonnets nous permettent malgré tout de distinguer les objets selon leur degré de luminosité, nous restituant une image en niveaux de gris.
Un chat roux, un chat brun nous paraîtront donc gris sous la faible lumière lunaire.
Le noir et le blanc sont-ils des couleurs ?
Techniquement parlant, le noir est l’absence totale de lumière. La couleur étant, elle, la sensation sur notre œil des radiations lumineuses, le noir n’est pas une couleur. De même, le blanc n’est pas une couleur à proprement parler puisqu’il est la « somme » de toutes les couleurs.
Cependant, d’un point de vue plus « artistique », le noir et le blanc jouent un rôle tout à fait semblable à celui que jouent les vraies couleurs : ce sont des teintes qui ont leur place sur une palette, qui participent aux mélanges de couleurs, et nous utilisons les mots noir et blanc pour définir la couleur de certains objets. Dans ce sens, ce sont des couleurs.
A vous de choisir, donc…
Pourquoi le Post-it® est fluo ?
Tout le monde connaît les Post-It, ou les surligneurs. Mais qu’est-ce que leur couleur a de plus qu’un banal jaune ? Regardez bien, comparez avec d’autres objets de coloris similaires: le Post-It® paraît plus lumineux, plus brillant. Et il l’est ! En effet, sa couleur contient une substance fluorescente. Cette substance va réagir à la lumière de façon à transformer en lumière visible une partie des ultraviolets (invisibles à l’œil) qu’elle reçoit. Autrement dit, si vous mettez ce bout de papier au soleil, il réfléchit plus de lumière visible qu’il n’en reçoit. En quelque sorte, il devient un peu lui-même source de lumière.
Les objets fluorescents seront donc toujours plus brillants que les objets neutres. Le plus lumineux des jaunes, s’il n’est pas fluorecent, restera moins brillant que votre Post-It !
Le fluo n’est pas l’apanage des post-it ou des surligneurs. Des éléments organiques, des teintures de tissus, certains minéraux sont également, à différents niveaux, fluorescents. Si un tee-shirt vous paraît d’un blanc éclatant, lumineux, c’est parce que ce blanc est fluo !
Pourquoi les objets blancs brillent dans la lumière noire ?
La lumière noire est émise par certaines lampes qui se présentent comme des tubes néons. Cette lumière est composée de violet et d’un peu d’ultraviolets.
Si dans une pièce obscure, on allume un tube de lumière noire, a priori, notre œil ne percevra rien d’autre qu’un vague décor violacé (parce que malgré tout, le tube émet aussi un peu de lumière visible dans les violets). Mais certains tissus, certaines subtances sont fluorescentes, à différents degrés, et vont réfléchir la lumière noire (les ultraviolets) en la transformant en lumière visible (voir la question précédente). Vos dents nourries au fluor, le blanc de vos yeux, vos ongles, certains objets clairs (tissus blancs, pellicules), et bien sûr, vos bracelets et autres accessoires fluo sembleront donc être des sources de lumière, comme autant de lampes dans la nuit.
Pourquoi faut-il des lunettes spéciales pour regarder le soleil ?
Ce qui est dangereux pour notre rétine, ce n’est pas la lumière visible ! Au pire, celle-ci peut nous éblouir temporairement quand elle est trop forte. Le danger provient essentiellement des infra-rouges et des ultraviolets, radiations également émises par le soleil. Ils provoquent des brûlures indolores et des modifications chimiques des cellules de la rétine.
Une diapositive noire, un morceau de verre fumé se contentent de filtrer la lumière visible, mais laissent allègrement passer les autres radiations solaires. Si vous regardez le soleil au travers d’un verre fumé inadapté, comme vous n’êtes plus ébloui, votre iris s’ouvre, votre pupille se dilate: les infra-rouges et les ultraviolets ont alors les coudées franches pour venir vous brûler la rétine…
N’utilisez donc que des lunettes conçues pour l’observation de l’astre solaire. Repensez aux « machines à bronzer » qui fonctionnent avec des lampes à ultraviolets. Vous y allez toujours avec de petites lunettes noires pour la même raison.
Pourquoi vaut-il mieux s’habiller clair en été ?
Un vêtement est clair quand il réfléchit une grande partie de la lumière qu’il reçoit. Un vêtement sombre, au contraire, ne réfléchit que peu de lumière. Où est passée la lumière ?? Elle est aborbée par le tissu.
N’oubliez pas que la lumière, c’est de l’énergie ! Un vêtement sombre va donc vous tenir plus chaud qu’un vêtement clair parce qu’il absorbera plus de lumière, donc plus d’énergie. Ce même principe est utilisé pour capter de l’énergie solaire: un mur sombre derrière une vitre va emmagasiner la chaleur.
Alors pourquoi les Touaregs s’habillent-ils en bleu !?
Explication de Gil de Bizemont
En fait, ils utilisent le principe du frigidaire… Face à un soleil de plomb (et le mot est faible… j’ai testé) même le blanc devient rapidement l’équivalent d’une poêle à frire… Et ce n’est pas parce qu’on est sous la poêle qu’on y est bien. Les hommes du déserts, Touaregs dans le Sahara, Mogols au Kazakstan, etc… s’habillent de couleurs foncées pour provoquer une surchaufe à l’extérieur du vêtement, et donc une augmentation de la pression atmosphérique juste autour du tissu. L’effet « frigidaire » fait donc qu’à l’intérieur, vu que les vêtement sont toujours amples, la pression y est moindre… et donc plus fraiche.
Et ça marche. Pour avoir fait un mois de ballade dans le désert, je crevais de chaud sous mon bête t-shirt blanc, et le guide, tranquille, ne transpirait pas une goutte… Finalement, au bout de plusieurs jours, il dû avoir pitié, et nous a passé sa guandura, espèce de manteau pesant, en poils de chameau, marron foncé, presque noir… Sous l’œil goguenard de mes copains, je l’ai mis… et surprise, il y faisait drôlement frais… Un copain, plus scientifique que nous, s’est alors amusé à prendre son thermomètre dans sa trousse de premiers soins, et me l’a collé contre la peau, coincé dans la ceinture… 19 ° ! … en Plein Sahara Central, avec 45° dehors ! En essayant sous les T-Shirts des autres, on arrivait facilement à 32, voire 35 ° !
Inutile de préciser que le lendemain, le pauvre guide s’est vu dépouillé de toutes ses guanduras, capes, etc… Ce fut un vrai bonheur, et une sacrée découverte…
A enseigner de toute urgence aux malades du paris-Dakar !
Pourquoi j’ai les yeux rouges sur la photo ?
Lorsque je suis dans la pénombre, pour pouvoir y voir clair, ma pupille est dilatée. Ainsi, plus de lumière pénètre mon œil. Quelqu’un prend alors une photo de moi (de face) avec un flash (généralement intégré à l’appareil). Ma pupille étant dilatée, la lumière du flash éclaire ma rétine, au fond de l’œil. La rétine étant rouge (car irriguée par des vaisseaux sanguins), c’est elle qu’on voit sous forme de disque rouge au centre de mes yeux sur la photo.
Pratiquement, comment éviter les yeux rouges en photo ? Plusieurs solutions :
- S’il existe un mode anti-yeux rouges (ou « atténuateur d’yeux rouges »), activez-le: l’appareil photo émet alors une petite série d’éclairs de flash avant de prendre la photo. Ainsi, l’œil est ébloui, et réagit prestement en fermant la pupille au maximum. Le résultat peut être bon, moyen (il peut rester un peu de lumière réfléchie par la rétine et donc de petits disques rouges au centre des yeux sur la photo), ou catastrophique (le série d’éclairs est trop longue, et le sujet a le réflexe de cligner des yeux: la photo montre une jolie paire de paupières closes).
- Travailler avec un flash externe (flash monté sur l’appareil photo). Dans ce cas, le résultat est généralement très bon, car le flash n’éclaire plus le sujet dans l’axe, et donc la lumière réfléchie par la rétine ne « revient » plus vers l’objectif de l’appareil photo. Plus besoin de mode anti yeux rouges !
Pourquoi David Bowie a les yeux de couleurs différentes ?
Pour David Bowie, il semblerait qu’il s’agisse d’une modification de couleur suite à une bagarre… Mais bon, nous voulons parler ici du phénomène des yeux dit vairons : les deux iris ne présentent pas la même teinte (bleu et marron, vert et marron…). Il s’agit d’une anomalie génétique héréditaire. On retrouve cette anomalie chez certains chats, chiens ou lapins.
Pourquoi après avoir fixé longtemps une tache colorée, on voit sa complémentaire en fixant une surface blanche ?
Fixez du regard un carré rouge pendant 15 à 30 secondes, si possible sans cligner des yeux. Puis déportez votre regard sur une page blanche: vous verrez apparaître un carré flou et vert sur la feuille.
Que s’est-t-il passé ? Les cellules de votre rétine sensibles à la couleur rouge se sont « fatiguées » car elles ont été sollicitées pendant un temps important. Quand vous avez alors regardé la page vierge, sa couleur blanche a fait réagir toutes les cellules de votre rétine. Les cônes réagissant au rouge, fatigués, n’ont pas pu envoyer l’information au cerveau, qui n’a alors reçu qu’une information tronquée: au lieu de voir du blanc, vous avez vu du vert (la couleur dûe à l’activation de tous les cônes sauf ceux sensibles au rouge).
Pourquoi le rose pour les filles et le bleu pour les garçons ?
Attention : explication à vérifier !
Pour protéger leurs fils (qui comptaient bien plus que les filles) des mauvais esprits, on les protégeait en les enveloppant de bleu. Ce ne serait que bien plus tard que les filles ont été habillées de rose, par référence à la légende qui veut qu’elles naissent dans des roses de cette couleur.
Ces couleurs sont réapparues dans les tricots après la première guerre mondiale.
Quelle est la couleur de l’univers ?
Karl Glazebrook et Ivan Baldry se sont amusés à considérer les couleurs de plus de 200 000 galaxies, et à en calculer la couleur moyenne, c’est-à-dire la couleur qu’aurait l’univers si on l’enfermait dans une boite et qu’on regardait la lumière émise par l’ensemble des étoiles contenues.
Et le résultat de ce calcul est… Un jaune ivoire pâle. Les auteurs ont demandé aux internautes un nom pour cette couleur et, parmi les nombreuses suggestions, ont retenu :
Cosmic Latte
Plus d’infos sur : The Cosmic Spectrum and the Color of the Universe (article en anglais).
Pourquoi le homard rougit-il à la cuisson ?
Des scientifiques britanniques ont percé le secret du changement de couleur du homard, qui passe du « bleu pourpre » au fond de l’océan au « rouge orange » si caractéristique au fond de la marmite, une question qui taraudait les biologistes depuis plus de cinquante ans.
La clé de cette mutation réside dans une protéine présente dans la carapace du crustacé, la béta-crustacyanine, explique une équipe de chercheurs de l’Imperial College (Londres) et des universités de Manchester et de Londres, dans un article paru lundi dans la revue américaine Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS).
Ces chercheurs ont réussi à visualiser en 3-D cette grosse molécule, grâce à une méthode de cristallographie par rayons X. Ils ont ainsi découvert que des modifications structurelles à l’intérieur de celle-ci agissent sur une molécule annexe, l’astaxanthine, qui lui est attachée et qui est capable de lui conférer différentes couleurs.
L’astaxanthine, une molécule de la famille des caroténoïdes, voit en effet ses propriétés d’absorption de la lumière modifiées selon qu’elle est libre (« rouge orange ») ou bien attachée à la béta-crustacyanine et alors aplatie (bleu pourpre).
Sous l’effet de la chaleur, lors de la cuisson, la béta-crustacyanine se déforme tellement que l’astaxanthine reste bloquée dans sa forme libre et conserve donc sa couleur rouge orange.
Cette découverte conclut un long de travail de recherches entamé par cette équipe britannique en 1995 et met un point final à une question qui intriguait les biologistes depuis que le prix Nobel George Wald avait attiré l’attention là-dessus, s’est félicité le Dr Naomi Chayen, de l’Imperial College.
Source : AFP
Pourquoi les peintres, les imprimeurs et les informaticiens ne sont pas d’accord sur les couleurs primaires ?
En bref, il faut savoir deux choses :
- Il existe deux systèmes différents en mélange de couleurs : la synthèse additive et la synthèse soustractive. L’informaticien fait souvent référence au premier, dans lequel les couleurs primaires sont généralement le Rouge, le Vert et le Bleu…
- Le peintre et l’imprimeur utilisent tous deux la synthèse soustractive. Pourtant, si le peintre jure par tous les saints que les couleurs primaires sont le Rouge, le Jaune et le Bleu, l’imprimeur quant à lui affirme que ce sont le Cyan, le Jaune et le Magenta. En fait, il existe une infinité de couleurs primaires…
Et pour les détails, et plus d’explications, je vous renvoie à la rubrique La lumière !
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