Glossaire de la peinture
Liste de 850 définitions sur la peinture sur la peinture.
Glossaire de la peinture
Glossaire contenant 850 définitions sur la peinture. Vous pouvez FILTRER les définitions, par ordre alphabétique.
A
À la manière de… : pastiche (imitation de la manière, du style d’un artiste).
Abrasion : l’usure due au frottement d’une couche de peinture.
Absorption : phénomène observé quand une peinture est appliquée sur un support poreux, elle est absorbée plus ou moins par ce dernier. Pour prévenir cela, il est nécessaire de sceller les surfaces.
Abstrait : ne représente rien de figuratif, que l’expression de sentiments.
Abyme ou Abime (mise en) : miroir peint introduit frontalement dans un tableau.
Académique : qui ne s’écarte pas des règles et usages traditionnels. Les effets sont attendus. Étude d’après des modèles classiques, souvent des nus et particulièrement des nus masculins. Enseignement dans une école des Beaux-arts.
Accent : souligne un élément que l’on met en valeur.
Accrochage : la solidité de l’adhérence entre deux couches successives ou d’une couche sur le support à peindre. Acte de mise en place des tableaux avant une exposition.
Accroche (couche) : couche qui permet aux suivantes de tenir sur le subjectile.
Acides : produits corrosifs utilisés à diverses fins, par exemple : l’acide chlorhydrique pour neutraliser les ciments, l’acide phosphorique pour traiter la rouille et la passivation des métaux ferreux.
Acrotère : élément de façade situé au-dessus de la toiture.
Acrylique : pigment synthétique, initialement destiné au marché industriel, et commercialisé en 1950. Cette peinture au séchage rapide donne des tons plus vifs que ceux de la peinture à l’huile, mais laisse également sur le tableau un fini impersonnel. Résines présentes sous différentes formes, comme les émulsions à base d’eau et les peintures à base de solvants comme le white spirit (pliolite).
Action painting : met en avant l’acte physique de peindre, la gestuelle.
Additifs : ingrédients ajoutés à la peinture afin de lui conférer de nouvelles propriétés telles qu’un temps de séchage raccourci ou rallongé, une finition particulière, une texture donnée, une dureté ou une flexibilité.
Adhérence : détermine la capacité d’une couche à adhérer. L’adhérence conditionne l’accrochage du feuil. L’adhérence d’une peinture correspond à la façon dont s’accroche le film de peinture à son support.
Adjuvant : les adjuvants (ou additifs ou agents) sont des substances chimiques ou naturelles qui permettent d’améliorer les qualités spécifiques des peintures. Ils agissent sur le séchage (accélérateur ou retardateur), sur la souplesse et l’applicabilité (plastifiant, fluidifiant) ou sur la durabilité du produit (antigel, antibatérien)…
Aération : aération (mot clé de la QAI). L’aération favorise le renouvellement de l’air intérieur 5 à 10 fois plus pollué que l’air extérieur. Il est nécessaire d’aérer les pièces au minimum 10 minutes par jour 2 fois par jour, par n’importe quelle température extérieure.
Aérographe : comprend un pistolet, un compresseur et des accessoires qui permettent de pulvériser en aérosol une couleur liquide. Pistolet à simple action pour réguler l’air, ou double pour l’air et le débit de couleur.
Agent d’art : intermédiaire qui représente des artistes et négocie en leur nom pour la vente d’œuvres d’art.
AGESSA : Association pour la Gestion de la Sécurité Sociale des Auteurs. Pour les illustrateurs d’écrits, les auteurs d’œuvres photos musicales chorégraphiques, les traducteurs, auteurs d’œuvres littéraires, logiciels… Sert d’intermédiaire, comme la Maison des Artistes, entre les auteurs et la CPAM dans le cadre du recouvrement des cotisations sociales.
Agglutinant : liant qui permet aux pigments d’adhérer à la préparation. Agglutinants aqueux (colles de peau), émulsions (œuf, huiles avec siccatif, eau, résine).
Alcalis : ennemis des acides, par exemple : la soude, l’ammoniaque… Voir Fonds alcalins.
Alimentaires : peintures garantissant la non-toxicité au contact des aliments.
Alkyde : type de peinture à séchage rapide et surface très dure. Types de résines synthétiques, notamment la résine glycérophtalique et la résine alkyde-uréthane.
All-over : principe pictural et procédé de composition où les éléments sont répartis sur toute la surface du tableau, paraissant même s’étendre au-delà. La perception est décentrée sans direction définie ni nécessairement de perspective.
Alla prima : décrit un tableau réalisé en une seule séance. Habituellement pas de dessin préliminaire à la peinture mais souvent des lignes de composition au crayon ou au fusain. Technique de peinture à l’huile consistant peindre dans le frais. En effet, en une seule séance, l’artiste applique des touches de peinture sur de la peinture fraîche. Par conséquent, cette technique permet souvent de traduire la spontanéité d’une scène.
Allégorie : personnification d’une idée abstraite par un personnage, animal…
Altération : toute modification affectant la structure, la couleur ou l’apparence de la couche. Dégradation d’une œuvre. Permet aussi de modifier la nature d’un matériau ordinaire pour en faire une matière originale, porteuse de sens…
Américain (Chinois, Outils 5 en 1) : outils servant principalement à ouvrir les fûts de peintures, ouvrir les fissures, et essorer les rouleaux avant de les nettoyer.
Anaglyphe : image imprimée pour être vue en relief à l’aide de deux filtres de couleurs différentes (lunettes 3D).
Analogues : couleurs proches sur le cercle chromatique.
Analyse d’image (commentaire) : étude approfondie de document avec texte et schéma.
Anamorphose : peinture qui distend les formes en leur donnant une apparence nouvelle, aussi lisible en face de la composition, que si l’on se déplace sur les côtés du tableau, le sujet « suit » le déplacement de l’oeil de l’observateur, lisible également si l’on place un miroir cylindrique devant le tableau. Style surtout utilisé dans la Peinture Ancienne.
Anamorphose ludique : un élément peut être caché dans une image à découvrir.
Angle de vue : normal (le regard est au même niveau que le sujet regardé), en plongée (sujet plus bas) ou en contre-plongée.
Anthropométrie : empreintes du corps dans l’œuvre.
Anthropomorphe : forme qui rappelle un humain.
Anticorrosion : propriété d’une peinture protégeant un matériau métallique de son environnement.
Anticryptogamique : produit de traitement antifongique, biocide, fongicide, antimycosique. Protège un support contre la croissance de champignons.
Antigraffiti : produits de revêtements muraux permettant le nettoyage des graffitis.
Antirouille (Anti-rouille) : c’est la propriété qui consiste à protéger un métal ferreux de l’oxydation, de la rouille.
Aplat (A-plat) : couche de peinture déposée uniformément, sans nuances, volumes ni matière. Plan de couleur, uniforme, sans volume ni matière.
Appliqués : voir Arts appliqués.
Apprêt : couche de matériau neutre appliquée sur une surface à peindre afin de la rendre moins absorbante et de l’empêcher d’altérer l’aspect et la consistance de la peinture. Une toile est dite « apprêtée » lorsqu’une couche protectrice résistante isole le textile du médium.
Appropriation : adaptation d’une œuvre vue à travers son tempérament, tout en gardant l’idée générale (thème, composition, personnages, couleurs…).
Appuie-main : baguette garnie d’une boule rembourrée qui permet d’assurer le bras du peintre pour travailler les détails. On parle aussi de canne.
Aquarelle : connue dès le IIème siècle av. J.-C. en Égypte, elle utilise l’eau comme médium, des pigments broyés, de la gomme arabique ou un équivalent chimique, parfois du miel… Elle se pratique généralement sur un support papier. Les couleurs sont souvent transparentes et de faible épaisseur. Les réserves de papier seront les zones blanches. Une couleur claire ne peut pas couvrir une couleur foncée. Jeux de fondu avec l’eau et la peinture.
Araser : action de couper un revêtement de sol, de mur ou de plafond, au -dessus des plinthes et autour de toutes autres formes que nous ne désirons pas recouvrir du revêtement.
Arrière-plan : plan éloigné de soi qui participe à la profondeur et à la composition du tableau (terme utilisé essentiellement dans la photo et le cinéma). Le premier travail de peinture se fera souvent (pas toujours) par l’arrière-plan pour que les premiers plans (Avant-plan, deuxième plan) se plaquent dessus par la suite, et pour éviter que le bras ne touche la peinture fraîche.
Arrondi : une peinture qui s’étale bien sans laisser de traces de cordage « s’arrondit ».
Art (Artisanat d’art) : dans l’artisanat, on pense à l’utilité de l’objet produit. L’art serait l’expression du désir de l’artiste. L’œuvre produite n’ayant pas de fonction matérielle immédiate. Mais le sentiment de son existence gratuite nous semble parfois vital. On constate dans l’histoire que cette distinction entre artiste et artisan n’existe pas toujours.
Art appliqué : ce sont les « designers » ou stylistes qui réfléchissent et travaillent la forme et la fonction de tout ce qui entoure l’individu : objet, habitat, vêtement… Il ne doit pas confondre avec les Arts plastiques (production d’un seul objet original en matière de peinture, sculpture, architecture…), mais ils font partie des beaux-arts.
Art brut : définit les œuvres spontanées influencées par les arts premiers, les dessins d’enfant, mais aussi ceux d’aliénés mentaux.
Art classique : Désigne un art équilibré et construit qui trouve ses sources dans l’Antiquité gréco-romaine. Œuvre d’art qui survit à son temps, est un contexte de mémoire, continuité et stabilité.
Art conceptuel : mouvement new-yorkais qui apparaît en 1965. Le tableau est remplacé par une réduction de l’art à des idées pures où n’intervient plus aucun métier artistique. Les artistes conceptuels privilégient l’idée qui est par elle-même une œuvre d’art sans nécessairement se matérialiser.
Art contemporain : il désigne les arts liés à une base de visuel (dessin, peinture, sculpture, photographie, vidéo, installation, performance…), même si d’autres arts contemporains existent : musique… Dans une définition simple et non historique, c’est l’art de son époque, « en train de se faire ». L’expression « art contemporain » désigne de façon générale et globale l’ensemble des œuvres produites depuis 1945 à nos jours et perceptibles en tant que genre.
Art déco : style de renouveau des années 1920 à 1939 sans contradiction ni imitation des styles antérieurs, sous l’influence du fauvisme, cubisme et des arts premiers. Formes souvent épurées et géométriques.
Art figuratif : se définit par rapport à l’abstrait. S’attache à la représentation du monde matériel, visible.
Art minimaliste : mouvement artistique apparaissant à la fin des années 1950. Les formes représentées sont simplifiées à l’extrême, obligeant le spectateur à se concentrer sur les plus petites modifications dans les moyens employés. Les artistes semblent s’impliquer le moins possible dans leurs œuvres et prennent de la distance par rapport à leurs créations.
Art moderne : s’applique à l’époque située avant la période contemporaine, soit approximativement depuis la fin du 19è siècle avec les impressionnistes jusqu’à pratiquement la fin de la 2ème guerre mondiale. Cette période désignée a été débattue par Magritte (début 19è), Malraux (fin 18ème siècle)… Il est donc impropre de désigner par « art moderne » les productions présentes.
Art modeste : définition proposée par Hervé Di Rosa, plasticien d’art brut, qui ne se rattache à aucune époque ni région mais à des travaux populaires à caractère artistique qui échappent par leur « modestie » aux genres et styles convenus.
Art naïf : désigne des peintres populaires sans formation académique qui montrent la vie quotidienne d’une manière simple, fraîche et conventionnelle (Rousseau…).
Art numérique : arts plastiques faisant appel à différents procédés de numérisation et de traitements informatiques, partiels ou complets.
Art performance (Performance artistique) : autrefois appelé « happening ». L’artiste met en scène ou se met en scène par des multi langages possibles et dans l’inter discipline, l’expérimentation et l’évènement. L’action par le spectacle constitue l’œuvre par un rapprochement entre l’art et la vie quotidienne. Les origines se rattachent aux mouvements d’avant-garde du milieu du XXe : dadaïsme, futurisme… La performativité désigne les outils matériels ou non permettant la production performative.
Art plastique (Visuel) : arts qui produisent des objets originaux (dessin, peinture, sculpture, photo, architecture, infographie, vidéo…). Ils font partie des beaux-arts. À distinguer des arts qui se caractérisent par un spectacle ou une audition. La notion d’Installation rapproche parfois toutes les formes d’art.
Art premier : l’art primitif lié au colonialisme est péjoratif. Le mot premier est plus valorisant mais reste controversé car évolutionniste, non abouti. De plus, les formes d’art premier se distinguent nettement de formes d’art préhistorique beaucoup plus anciennes. Autres expressions possibles et discutées : sauvage, tribal, ethnographique, traditionnel, archaïque, lointain, ethnique,
Arte povera : les conventions et traditions sont supprimées. Le terme Arte povera est utilisé pour la première fois en 1967 par Germano Celant, critique d’art italien qui emprunte l’adjectif pauvre comme un dépouillement des acquis pour atteindre à la vérité originelle du corps et de ses perceptions. Bien qu’apparenté à l’art conceptuel, l’Arte povera a produit des œuvres d’une identité et d’une singularité indiscutables.
Artiste : qui crée, interprète en artisan sensible et habile, ou est capable de créer une œuvre d’art. Non-conformiste.
Aspect : l’aspect d’une peinture est lié à son niveau de brillance. On distingue différents aspects (mat, velours, satin ou brillant).
Assemblage : création où sont associés des éléments et matériaux hétéroclites.
Assiette : fond très foncé d’un tableau.
Atelier : lieu de travail d’un artiste. La mention « atelier de…» désigne dans un catalogue une œuvre réalisée sous la direction de l’artiste ou dans son atelier.
Atelier de… : œuvre réalisée (normalement) sous la direction de l’artiste concerné, ou dans son atelier (obligation d’une indication d’époque dans le cas d’un atelier familial qui aurait conservé le même nom pendant plusieurs générations).
Attribué à… : œuvre non signée, qui peut être de la main de l’artiste, mais dont l’authenticité est parfois sujette à controverse. Certaines œuvres, non signées du vivant de l’artiste, sont authentifiées après la disparition de ce dernier, par ses ayant : droit, au moyen d’un cachet (tampon).
Auteur : créateur d’œuvre d’art.
Automatisme : procédé d’écriture, dessin ou peinture qui laisse une autonomie de mouvement loin du contrôle de la conscience.
Avant plan : partie rapprochée, souvent en bas de l’image (terme utilisé essentiellement dans la photo et le cinéma).
Avant-garde : art contemporain expérimental par la technique, les moyens et le style qui veut rompre avec les traditions et conventions.
Ayant droit : héritier des droits d’un créateur.
Azurage : légère coloration d’une peinture blanche.
B
B (crayon) : qualité plus ou moins grasse et pulvérulente d’un crayon (exemple : 4B, 6B…). Par opposition à H.
Badigeon : produits chargés en liants utilisés dans le passé pour des travaux grossiers, difficiles à recouvrir et à adhérer.
Bande armée : bande avec renfort métallique permettant de renforcer les angles après la pose de plaque de placo-plâtre.
Baroque : style chargé de détails, exubérant et mouvementé né au XIII ème siècle en Italie.
Bases : une autre dénomination pour les alcalis.
Batik : le mot est tout de même repris dans ce lexique qui ne traite pas des méthodes de reproduction graphique, car le graphisme peut se faire directement sur le support final. Le batik (mot javanais) est une technique d’impression des étoffes pratiquée dans différents pays. Le batik indonésien est inscrit sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
Bauhaus : académie Allemande fondée par Gropius en 1918, pour attribuer à l’architecture une position à même de donner leurs impulsions aux Arts et Art Appliqués.
Baume de térébenthine de Venise : plastifiant exceptionnel qui permet des superpositions dans le frais sans provoquer d’embus. Cher mais efficace. Assez long à sécher.
Bi-composant : produit composé d’une peinture et d’un durcisseur qui permet la polymérisation de l’ensemble.
Biosourcé : se dit d’un produit ou d’un matériau entièrement ou partiellement fabriqué à partir de matières d’origine biologique. En anglais : bio-based ou biobased.
Biosourcée : une peinture est dite biosourcée dès lors que ses composants proviennent de matières premières renouvelables issues des végétaux, de la nature, de l’environnement naturel.
Biosourcée et dépolluante : une peinture biosourcée et dépolluante agit sur la qualité de l’air intérieure (QAI).
Bistre : couleur du brun noir au blond clair. Le bistre utilisé au Moyen Age comme encre était fait de suie dissoute dans le vinaigre, eau et gomme. Remplacé par la sépia ou l’encre de Chine.
Bitume (Asphalte) : produit goudronneux utilisé autrefois pour exprimer des tons roux, mais qui occasionna beaucoup d’altérations dans les couches picturales du fait de sa difficulté à sécher, et vira au noir en vieillissant, (à bannir). Utilisé autrefois avec huile de lin et cire, mais altérations des couches picturales par sa grande difficulté à sécher. Vire au noir en vieillissant.
Bitumes : émulsion goudronnée utilisée pour imperméabiliser les surfaces extérieures ou étancher les toits, nécessitant une peinture à base d’eau (acrylique) pour recouvrement.
Blaireau : brosse à poils longs et souples dont l’extrémité est large et épaisse. Il sert à répartir uniformément la peinture, à faire un dégradé ou un putoisé.
Blaireautage : la peinture non diluée crée des effets de matière par frottement, selon le support qui n’est alors couvert que partiellement de peinture. Le blaireautage permet d’éliminer les traces laissées dans les pâtes par des brosses dures. Procédé de peinture sur verre qui permet d’obtenir un aplat à l’aide d’un blaireau.
Blanc : le blanc est une valeur claire et non une couleur. Toutefois, dans le langage courant, on ne demande pas un tube de valeur blanche chez un commerçant. En synthèse additive (superposition de faisceaux lumineux), le blanc est l’union de toutes les couleurs. En synthèse soustractive (mélange de peintures), le blanc est obtenu sur un support blanc éclairé par une lumière blanche. C’est aussi la lumière que l’on obtient en observant du dioxyde de titane éclairé par le Soleil de midi. On « dégrade » une couleur avec du blanc. Blanc de titane : opaque. Blanc de zinc…
Blanchiment : altération de couleur se traduisant par un éclaircissement net.
Blocking : le blocking (de l’anglais bloquage) s’observe lorsque 2 peintures se collent l’une sur l’autre.
Bloquer le fond : action de rendre imperméable le subjectile.
Bois : nombreuses utilisations : manches, crayons, châssis… mais aussi supports de peinture (châssis de toile) en bois flotté ou non, encollé ou non.
Bouches-pores : enduits spéciaux pour combler les pores du bois.
Brillant spéculaire : le brillant spéculaire ou pouvoir de réflexion d’une peinture correspond au rapport entre la quantité de lumière émise et la quantité de lumière réfléchie par une surface. C’est la mesure qui déterminée l’aspect de la peinture, plus le brillant spéculaire est élevé, plus la peinture est brillante.
Broierie : à l’origine c’était l’endroit de l’atelier du peintre (souvent le rez de chaussée de son atelier à cause de l’humidité et de sa fraicheur) où l’on entreposait les couleurs en poudre, en pierre ou en trochisques (substances sèches pulvérisées et moulées en forme de cône) c’est aussi là que l’on prépare la peinture propre à l’emploi, depuis les pigments jusqu’au produit final.
Brosser : exécuter un tableau avec une brosse, ou le peindre rapidement comme un croquis.
Brosses : outils pour appliquer manuellement peintures ou vernis, disponibles en différentes formes et tailles pour des usages spécifiques.
Brou de noix véritable : colorant naturel d’écorce de noix, en poudre ou liquide. Comme le café, mais d’une meilleure conservation dans le temps. Ton brun ou sépia plus chaud que le bistre (suie et eau). C’est une encre délébile qui permet la technique des enlevés au pinceau mouillé sur papier lisse. Vernis ou gomme arabique possibles pour la viscosité.
Broyage : action de concasser et réduire en poudre les couleurs sèches, avant de les amalgamer avec un liant.
Broyeuse à sec : autre machine pour broyer les couleurs, machine aux dents d’acier (de M. Fleischinger).
Broyeuse Douglas : l’action d’un levier central connecté à des cylindres en fontes au fond d’une auge en fonte de fer, permettez par un mouvement de va et vient du levier de broyer les couleurs ainsi jeter par le dessus de la machine. Un robinet latéral, permettait de récupérer le produit de ce broyage.
Brut : voir Art brut.
Bullage : apparition de bulles lors de l’application pouvant devenir des défauts de surface (cratères, pores). On parle de bullage (ou de cratères) de peinture lorsque des bulles ou des porosités crevées apparaissent lors de l’application de la peinture :
C
Cabinet : pièce où l’on conserve les collections.
Cadavre exquis : dans le surréalisme, c’est un jeu qui consiste à faire composer une phrase ou un dessin par plusieurs personnes sans qu’aucune d’elles ne tiennent compte de la collaboration des autres.
Cadre : il permettra un contraste suffisant et pourra agrandir l’image, le tableau, sans l’écraser pour le mettre en valeur. Il doit s’effacer devant l’œuvre dans un contraste harmonique avec les couleurs dominantes. L’époque de l’œuvre et le style de la pièce d’exposition sont également importants.
Caisse américaine : cadre en creux.
Calame : outil d’écriture (calligraphie) ou gravure sur argile autrefois : roseau, bambou jaune ou noir, os, ivoire, bois, nacre etc.
Cales : suite à leur mise en place au marteau dans les coins du châssis à peindre, les cales bois ou plastique permettront de retendre la toile par la suite.
Calicot : tissu de coton dans un mode d’entrecroisement particulier, utilisé pour les toiles à peindre.
Calligraphie : art du trait ornemental des caractères d’écriture.
Camaïeu : différents tons et nuances d’une couleur dominante (exemple : camaïeu de bruns). Le camaïeu est un jeu de variations de tonalités autour d’une même couleur ou de couleurs très proches sur le cercle chromatique.
Camion : récipient utilisé par les professionnels pour la mise en peinture. Contenant de forme circulaire (souvent avant le XXe) ou rectangulaire, dans lequel on verse le produit à appliquer (peinture, vernis etc).
Canne : voir Appuie-main.
Canon : ensemble de règles servant à déterminer les proportions idéales du corps humain. L’origine remonte à la statuaire grecque.
Carbonatation : réaction chimique formant des carbonates (comme le carbonate de chaux) sur le fond, à éliminer avant l’application.
Carreau (mise au) : procédé de reproduction d’un modèle à deux dimensions par un quadrillage, à une échelle différente ou non. Voir Graticulage.
Carte : ornement destiné à décorer un cadre et la bordure d’un tableau. Par extension, synonyme de cartel.
Carte à gratter : support carton ou plastique dont on gratte la surface pigmentée avec un stylet pour faire apparaître la couleur sous-jacente.
Cartel : étiquette ou plaquette d’identification apposée à côté d’une œuvre exposée.
Cartellino : feuille ou tablette d’un tableau qui reçoit la signature, parfois la date et le portrait de l’artiste.
Carton : carton toilé, carton d’art à double face blanc ou teinté, carton bois… Carton pour passe-partout. Carton d’emballage, notamment lorsque le dessin ne peut être exécuté directement sur le support final : enduit frais de fresque, dessin reporté et dupliqué pour tapisseries, vitrail…
Carton à dessin : pochette cartonnée pour le transport des dessins. Supports de peinture, pastel…
Cavalière (perspective) : pas de lignes de fuite, donc incorrecte pour l’œil. Utilisée essentiellement en dessin technique. Les bâtiments sont comme vus d’un lieu élevé. Dans la perspective isométrique, les trois dimensions de l’espace sont représentées avec la même importance : toutes les parallèles d’un objet restent parallèles sur la représentation. C’est l’une des perspectives visuelles ou spatiales. Voir Perspective.
Centre d’intérêt : partie d’une œuvre qui attire l’attention.
Cercle chromatique : représentation des différentes couleurs du spectre visible. Représentation circulaire des couleurs organisées comme celui d’un arc-en-ciel.
Chanci : altération du vernis d’un tableau par l’humidité sous forme de moisissures blanches.
Charge : matériau ajouté à la peinture qui en modifie l’aspect ou la consistance (poudre de marbre, sable, sciure).
Chassis : cadre de bois, avec ou sans Traverse (selon le format), sur lequel la Toile (de Lin, de Coton ou en Polyester) est tendue.
Chaude : couleur proche du feu (jaune, orange, rouge). Ce sont des sensations chromatiques subjectives inscrites dans la mémoire du corps. Les couleurs chaudes semblent avancer vers l’observateur.
Chevalet : support de tableau, habituellement utilisé pour son exécution. Ils peuvent être de table, d’atelier, de campagne, convertible, à coffret… Les peintures de chevalet désignent des peintures qui ne sont ni murales, ni monumentales.
Chèvre : voir Pinceau.
Chlorure de méthylène : décapant à peinture sèche. Précautions à l’usage.
Chromatique : qui se rapporte aux couleurs.
Cimaise : avoir « les honneurs de la cimaise » signifie avoir son tableau bien en vue. Moulure sur un mur qui autrefois servait d’appui à une rangée de tableaux à hauteur d’yeux. Désigne par extension le mur d’une salle d’exposition de galerie, musée… Rail qui supporte les tiges ou fils d’accrochage des tableaux.
Cinabre : sulfure naturel de mercure, de couleur rouge (vermillon).
Cinétique (art) : œuvres qui font intervenir le mouvement.
Cire : d’origine animale, végétale ou minérale, sert de liant agglutinant dans certaines peintures et vernis. Dans la haute antiquité grecque et égyptienne, les pigments étaient alors incorporés dans la cire. L’ensemble était fondu et entretenu dans la cendre chaude pendant le travail de l’artiste. Les Pastels gras, et plus encore les Pastels cire contiennent de la cire d’abeille.
Clair-obscur : équilibre réalisé dans le tableau, entre l’ombre et la lumière, pour créer le volume et le modelé. Lumière diffuse mais fort contraste entre lumière et ombre. Effet de profondeur.
Classique : voir Art classique.
Clés : petits coins en bois enfoncés dans les angles permettant de régler la tension d’une toile déjà fixée sur un châssis.
Clivage : séparation et perte d’adhérence qui se produit entre deux couches d’une peinture.
Cloquage (cloques) : le cloquage désigne la présence de cloques dans une couche de peinture (ou de vernis). On dit que la matière « cloque ». Ce phénomène de boursouflures entraîne le décollement du feuil de peinture. En cause : la qualité de la peinture ou le mauvais nettoyage du support à peindre. Pour effacer les traces de cloque : poncer la ou les couches cloquées, lessiver le support, laisser sécher, réappliquer la peinture sur la surface à présent propre.
Collage : consiste à coller sur un support des éléments hétérogènes divers, papier peint, journal, photo, plumes… Inventé par les cubistes, le collage fut très utilisé par les surréalistes.
Colle : voir Maroufler.
Color (Colour Field, Champ coloré) : mouvement expressionniste qui privilégie la couleur. Grandes plages chromatiques posées en aplats avec effets de matière et (ou) dégradés. Pas de figuration, enveloppement du spectateur et phase méditative parfois.
Colorant universel : le colorant universel est une pâte contenant des pigments et qui permet la coloration d’une peinture. Le dosage ne doit pas dépasser les 5%.
Coloration : modification de la couleur d’une peinture par ajout de colorants ou d’une autre peinture de même famille.
Colour index international : nomenclature référençant tous les pigments selon leur composition chimique. Elle est maintenue conjointement par la Society of Dyers and Colourists et par l’American Association of Textile Chemists and Colorists.
Compatibilité : capacité d’un produit à être mélangé ou appliqué sur un autre.
Complémentaires : opposées sur le cercle chromatique. La complémentaire d’une primaire est le mélange des deux autres primaires. Deux couleurs complémentaires ont entre elles un contraste maximum (exemple : bleu et orange). Une couleur est mise en valeur par sa proximité avec sa complémentaire.
Composé organique volatil (C.O.V.) : toute matière organique qui s’évapore dans des conditions de séchage normales. Principalement tous les solvants de peintures, à l’exception de l’eau, dégage des composés organiques volatils.
Composition : construction, organisation, disposition, cadrage, équilibre, contraste, proportion, mouvement, dominance, variété, unité et répétition des éléments plastiques (lignes, couleurs, formes, matières) d’un tableau dans son format. Peut désigner une œuvre de plusieurs personnages.
Composition à l’ancienne : noix de galle du chêne, eau pure, clous de girofle (ou acide phénique…), gomme arabique ou lie de vin, sulfate de fer, alun de roche, résine de prunier abricotier ou cerisier facultatif, sucre de canne facultatif pour le brillant… Conserver à l’ombre et en bouteille de verre. Grande stabilité si sa fabrication est soigneuse.
Conceptuel : voir Art conceptuel.
Contours : ligne délimitant les bords ou limites d’une forme. Ils peuvent être irréguliers, durs, nets, précis, adoucis, estompés. Ne pas confondre avec le trait qui, lui, souligne la limite entre deux surfaces, ni avec le cerne, qui est un contour accentué.
Contraste d’intensité : opposition de couleurs saturées et désaturées.
Contraste de complémentaires : opposition de deux couleurs opposées sur le cercle chromatique, avec une des couleurs primaires en opposition au mélange des deux autres ; le contraste de complémentaires est également un contraste thermique.
Contraste de quantité : opposition entre couleurs de grande et petite surfaces (étendues).
Contraste de valeurs (Clair-obscur) : opposition de couleurs claires et sombres.
Contraste thermique : opposition de couleurs froides et de couleurs chaudes.
Contrastes : opposition de deux éléments, dont l’un fait ressortir l’autre (clair/foncé, de couleur, fin/épais, de sujets…). Voir Image rémanente.
Contrecollé : nom donné à l’ensemble constitué d’un papier collé sur un carton. Par sa découpe, il permet de constituer un passe-partout.
Contrefaçon : reproduction ou utilisation sans utilisation d’un droit de propriété intellectuelle. Sanctionné au civil et au pénal.
Copie : duplication d’une œuvre. Voir Faux.
Copiste : peintre qui reproduit légalement les tableaux.
Copyright : droit de copie réservé. Informe le public par le mot copyright, ou la lettre ©, de la nécessité de respecter le Droit d’auteur, et satisfait aux exigences des pays qui imposent un enregistrement.
Cordage : défaut provoqué par l’application à la brosse d’une peinture trop épaisse, ce qui crée des traces au niveau des réchampis.
Corrections : terme général qui désigne les retouches sur une peinture. Voir Repentir.
Corrosion : dégradation d’un métal sous l’action du milieu ambiant (comme la rouille).
Cote (officielle) : valeur d’une œuvre obtenue lors de sa dernière vente aux enchères. Par extension, on dit qu’un artiste est coté, mais c’est son œuvre qui l’est. Voir les mots : Valeur financière d’un tableau et Point.
Couche de fond : la couche de fond permet de cacher les tâches du support à peindre, d’enlever l’effet poreux, de permettre l’adhérence de la peinture… La couche de fond est un apprêt, une sous-couche.
Couche de peinture : une couche de peinture correspond au dépôt de peinture laissé sur un support lors de son application. L’ensemble de plusieurs couches forme un feuil de peinture.
Couches : les couches picturales sont situées entre la préparation et le Vernis. Elles comprennent souvent l’Esquisse, le premier Modelé, la couche intermédiaire colorée et le modelé final. Voir Glacis. La peinture « Alla prima » se fait en une seule couche.
Couleur pastel : forte proportion de blanc. Couleur de saturation faible, pâle et douce, légèrement transparente, lavée, apaisante. On peut parler de teinte, ton ou couleur dégradée (quand on ajoute du noir, on parle de ton rabattu).
Couleur : perception subjective des fréquences d’ondes lumineuses. En colorimétrie, une couleur se décrit selon trois variables, sa teinte, sa valeur et sa saturation. Désigne la Teinte (rouge, bleu…). L’un des sens du mot Ton est aussi synonyme de teinte et couleur. Ne pas confondre avec la Valeur (clair, foncé).
Couleur atténuée : teinte saturée, non pure. Voir Teinte et Ton rompu. On peut pour cela ajouter du blanc en glacis ou en dilution, du noir, du gris, un peu de la complémentaire ou un peu d’une autre couleur.
Couleur neutre : couleur faiblement saturée que l’on peut obtenir en mélangeant des couleurs complémentaires.
Couleurs analogues : couleurs voisines sur le cercle chromatique.
Couleurs chaudes : couleurs du feu et du sang (rouge, orange, brun).
Couleurs complémentaires : ce sont les couleurs dont les teintes sont diamétralement opposées sur le cercle chromatique. Couleurs primaires et secondaires représentées sur le cercle chromatique.
Couleurs froides : couleurs de l’eau (bleu, vert, violet). Par opposition à Couleurs chaudes.
Couleurs neutralisées : couleurs ternies par un ajout de valeurs ou bien de couleurs complémentaires (exemple : bleu + gris, bleu + orange…). Par opposition à Couleurs saturées.
Couleurs primaires : couleurs pures (jaune, rouge, et bleu) qui ne peuvent être fabriquées par mélange et qui, mélangées entre elles, permettent de créer un grand nombre d’autres couleurs ; le mélange des trois couleurs primaires (jaune + rouge + bleu) donne soit un gris-brun foncé ou un noir, dépendamment des pigments.
Couleurs saturées : couleurs fortes, vives, lumineuses (par opposition à couleurs neutralisées).
Couleurs secondaires : également au nombre de 3, elles sont obtenues en mélangeant les couleurs primaires deux à deux, orange (magenta + jaune), violet (cyan + magenta) et vert (cyan + jaune).
Couleurs tertiaires : elles sont obtenues en mélangeant ensemble les couleurs primaires et secondaires les plus proches. Par conséquent, il en a 6 : jaune-orangé (jaune + orange), rouge (orange + magenta), rouge-violet (magenta + violet), bleu (violet + cyan), bleu-vert (cyan + vert) et enfin jaune-vert (vert + jaune).
Coulure : une coulure de peinture correspond à une surépaisseur de peinture. Elle se trouve en forme de draperies ou de gouttes. Défaut initial constitué par des surépaisseurs en forme de draperies ou de gouttes.
Couteau Riflard : outil de peintre multi-usages qui permet de gratter, décaper, reboucher, élargir les fissures et nettoyer les rouleaux.
Couteaux : spatules ou truelles souples pour peindre dans les épaisseurs d’acrylique ou d’huile. Peut aussi mélanger la peinture en quantité ou nettoyer la palette.
Couteaux à palette : spatule permettant de réaliser des mélanges de peinture en pâte homogène sur la palette. En fin de séance, il s’utilise également pour racler les couleurs sur la palette . Contrairement au couteau à peindre qui présente un coude, la lame du couteau à palette est dans le prolongement de son manche.
Couteaux à peindre : spatule permettant de prélever la peinture sur la palette et de la déposer sur le support à peindre. Ce type de couteau présente un coude au niveau du manche permettant ainsi au peintre d’appliquer la peinture sans toucher celle déjà sur le support. Il existe de nombreuses formes de couteaux permettant des effets différents.
Couvrant : surface couverte par une quantité donnée de produit.
Craie : désigne les Pastels secs, mais aussi improprement les Pastels huile ou cire. Les « craies d’art » sont habituellement les petits bâtons de craie secs et durs. Intervient comme matière de charge dans certaines peintures à l’Huile, auxquelles il donne un aspect translucide. Entre également dans la composition des enduits à l’eau et à la colle.
Craies à la cire d’abeille : parfois aquarellables à l’eau et remarquables. Les qualités scolaires de base peuvent être pauvres en pigment, selon les qualités et les couleurs d’une gamme.
Craquelage : apparition de stries ou de fissures sans forcément altérer la peinture. Le craquelage correspond à l’apparition de fissures ou de stries n’entrainant pas forcément l’altération du feuil. Le craquelage n’entraine pas forcément l’écaillage du film de peinture. Il peut être naturel en fonction des contraintes mécaniques du support ou très bien être fait volontairement pour obtenir un effet décoratif.
Craquelures : elles ont plusieurs origines possibles. Elles apparaissent quand une couche de peinture est moins souple que le couches sous-jacentes (non respect de la règle du « gras sur maigre »), lors de brusques variations de températures, avec l’application d’une peinture peu huileuse sur un fond absorbant, ou encore par exemple avec l’abus d’agents siccatifs.
Crayons : baguette de bois ou équivalent qui sert de gaine à une mine de graphite, fusain, pastel, pierre noire, carbone, blanc, couleur, sanguine, aquarellable… Par extension, une mine, une craie ou un pastel sont parfois appelés crayons. La mine d’un crayon à papier est composée d’un mélange de graphite et d’argile. Plus la proportion d’argile est importante, plus le crayon est dur et écrit clair (lettre H). Utilisés pour le croquis, le dessin préliminaire, tout travail de dessin de précision ou d’écriture…et le coloriage sur de petites surfaces. La technique des 3 crayons peut se faire avec pierre noire, sanguine, craie blanche.
Critique d’art : métier de description, interprétation, promotion, valorisation ou démolition. Les grands critiques ont défini certains mouvements de peinture et ont contribué à lancer des artistes. Journaliste et historien, c’est une personne de terrain et de réflexion qui fait le lien entre le monde professionnel de l’art et le public.
Croquis : dessin rapide qui note les traits essentiels. Voir Esquisse, Dessin, Schéma, Ébauche.
Croûte : peut se dire familièrement d’un vieux tableau dont la couleur est noire et gercée. Mais c’est habituellement le jugement péjoratif d’un tableau sans valeur artistique (perso, j’aime peu ce vocabulaire peu délicat). Les Croyances populaires reposent sur des faits réels mal observés (Alexandre Von Humboldt).
Cueillie (Cueillée) : la cueillie ou la cueillée est l’angle rentrant formé par 2 murs ou 1 mur et 1 plafond, soit par 2 plans sécants.
D
D (Dimensions) : 2D, travail en deux dimensions (largeur, longueur) et donc plan et plat (exemple : dessin, peinture, rectangle…) ; 3D, travail en trois dimensions (longueur, profondeur, hauteur) et donc en volume (exemple : sculpture, parallélépipède…).
D’après… : œuvre qui est souvent une copie, d’un tableau ancien par exemple.
Dada : mouvement créé en 1916 par des artistes, poètes et écrivains ayant fui les champs de bataille. Le choix du nom « Dada » a été déterminé par un processus aléatoire et absurde, en prenant un mot au hasard dans un dictionnaire. Il modifie l’art et la sensibilité du vingtième siècle et se caractérise par un esprit de révolte et une volonté de se débarrasser de toutes les traditions absurdes politiques, sociales, culturelles et artistiques de l’Occident qui sont à l’origine de la guerre, selon les artistes Dada. Les dadaïstes ont introduit dans leurs compositions de toiles peintes et de sculptures l’utilisation de nouveaux matériaux jugés « ignobles » : déchets, débris, collages de journaux ou objets, matériaux de récupération. Les objets sont choisis pour leurs qualités formelles et leur signification symbolique.
Dailypainting : réalisation d’une peinture dans la journée
Daylight : ampoule qui délivre une température de couleur proche de la lumière du jour, donc plus froide qu’une ampoule électrique standard.
De Stijl : ce mouvement d’avant-garde hollandais (Le Style) né en 1917 est à la source du mouvement moderne. Celui-ci s’organise pour la peinture autour de trois figures centrales : Piet Mondrian et Theo van Doesburg. Volonté d’un nouvel équilibre entre l’individuel et l’universel et libération de l’art des contraintes du culte de l’individualisme.
Décalcomanie : procédé simple qui permet de transporter les images sur un autre support.
Décapage : retirer complètement le feuil de peinture à l’aide d’un décapant pour retrouver le support d’origine.
Décapant : produit facilitant l’enlèvement de certaines peintures. Un décapant pour peinture est une préparation chimique permettant de faciliter l’enlèvement de certains feuils de peinture.
Décharger une couleur : retirer de la peinture fraîche (grattage, application d’un papier absorbant…).
Déco : voir Art déco.
Décollement : perte d’adhérence entre les couches constituant le système de peinture. Le décollement de la peinture est une altération caractérisée par une perte d’adhérence d’une ou de plusieurs couches de peinture et qui entraine la séparation d’avec son support. Lorsqu’il y a décollement de la peinture, cette dernière s’écaille à l’ongle, faisant alors apparaitre la peinture de sous-couche (si elle est trop bloquante) ou le support (s’il n’a pas été correctement nettoyé). L’applicaton d’une couche de peinture trop épaisse peut également entrainer ce phénomène.
Décrochage : retrait des œuvres d’une exposition.
Défectuosité initiale : une défectuosité initiale est un défaut qui peut être observé au cours de la formation du feuil : juste avant son séchage complet.
Dégradé : les dégradés, au contraire des aplats, permettent la représentation des ombres, donc du volume et enrichissent les surfaces. Passage progressif d’une valeur à une autre valeur (dégradé de valeur), ou d’une couleur à une autre couleur. C’est l’opposé des rapports contrastés. Un ton (dans le sens de teinte) est dégradé quand il a reçu du blanc en mélange ou en glacis. À l’aquarelle, on peut dégrader au blanc, mais le plus souvent à l’eau qui révèle le papier blanc.
Dégradé de valeur : les dégradés participent au relief et à la facture d’une image.
Délavé : pauvre en pigment.
Délétère (action) : nuisible à la santé (avertissement commun à l’époque, lorsque le peintre utilisait des produits connues dangereux pour la santé humaine (exemple : l’utilisation de plomb, la céruse).
Demi-frais : la peinture à l’huile retouchée dans le demi-frais occasionne des tensions entre les couches, donc des craquelures dans la suite du séchage.
Demi-pâte : par rapport à l’épaisseur de la majeure partie de la couche picturale, c’est une couche allégée par de l’huile ou de l’essence.
Demi-teinte : partie colorée ou grisée d’une valeur intermédiaire entre le clair et le foncé.
Dépolissage : diminution du brillant d’une ancienne peinture pour favoriser l’adhérence d’une nouvelle couche. Le dépolissage consiste à baisser le niveau de brillance d’un ancien feuil afin de favoriser l’accrochage d’une nouvelle couche de peinture.
Dépolluante : une peinture dépolluante est une peinture assainissante : les deux termes sont identiques. La peinture dépolluante agit sur les molécules qui polluent et détériorent la qualité de l’air intérieur (QAI).
Dépôt : types de dépôts envisageables pour preuve d’antériorité d’une œuvre d’art. Notaire ou huissier, sociétés civiles d’auteurs ou syndicats, enveloppe Soleau, recommandé à soi-même ou à un tiers.
Désordres : problèmes caractérisés par un aspect visuel disgracieux.
Dessin : techniques sèches aux outils variés. Peut être une fin en soi par les formes mises en place. Voir Esquisse, Schéma, Croquis, Ébauche. Il peut aussi être préliminaire à la peinture (crayon graphite ou fusain qui seront fixés ou adoucis à la gomme, au chiffon ou à la brosse pour ne pas salir la peinture). Peut se faire également directement sur la toile à la peinture diluée pour établir les tons principaux.
Dessin anatomique : montre l’anatomie externe ou interne.
Dessin automatique : pendant une autre activité, au téléphone ou pendant une conférence par exemple.
Dessin d’observation : dessin figuratif qui rentre dans les détails.
Dessin élaboré : destination artistique. C’est le résultat d’une longue étude détaillée.
Dessin préparatoire : croquis ou esquisse.
Dessin technologique : très précis, car présentant une démonstration.
Détail : les détails seront ajoutés à la fin s’ils sont utiles et ne dispersent pas le regard de l’essentiel. Les retouches sur le sec pourront ajouter ou rectifier certains éléments sans mélange avec la couche sous-jacente. Le mouillé sur sec et plus encore le « sec sur sec » pourront détailler une aquarelle. Un portrait peut être décrit avec beaucoup de détail sans que les contours ne soient durs.
Détrempe : technique picturale où les pigments sont broyés à l’eau puis délayés ou détrempés avec un liant au moment de peindre (colle de peau, gomme, cire, miel, huile émulsionnée, œuf…). Préparation soignée du support : ponçage, enduit.
Diluant : un diluant pour peinture est un solvant (ou mélage de solvant) qui permet d’obtenir la fluidité nécessaire de la peinture pour son application. Voir Médium.
Diorama : tableau de grandes dimensions, peint sur une toile sans bord visible et que l’on soumet à des jeux d’éclairage, tandis que l’observateur est dans l’obscurité.
Diptyque : œuvre composée de deux parties complémentaires ou en harmonie, autrefois souvent deux volets joints par des charnières.
Dispersion : répartition uniforme des composants d’une peinture ou d’une couche.
Dissolvant : permet de nettoyer (plus ou moins) à froid ou à chaud des pinceaux qui ont séchés en présence de gouache, acrylique, huile.
Distorsion : modification de la forme habituelle d’un élément figuratif.
Dominance : principe de composition pour mettre en évidence un élément de l’œuvre afin d’attirer l’attention.
Dormant : pièce métal qui fixe le châssis dans le cadre.
Dose : quantité de produits à utiliser pour un certain volume de mélange.
Draperie peinture : la draperie est une coulure de peinture à la forme de « drapé » sur la surface du feuil.
Drawing gum : gomme de réserve liquide pour aquarelle (latex).
Dripping : technique de peindre inventée par l’américain Jackson Pollock, en 1947, qui consiste à produire des jets de peinture à partir d’une boite métallique percée. Voir Pouring.
Droit à l’image : droit de toute personne physique à disposer de son image. Permet à une personne de s’opposer à l’utilisation, commerciale ou non, de son image, au nom du respect de la vie privée qui est toutefois contrebalancé par le droit à la liberté d’expression. En droit français, c’est un droit de la personnalité inaliénable. Avant toute diffusion publique d’une image, le diffuseur doit obtenir l’autorisation de diffusion de la personne concernée.
Droit d’auteur : le droit français accorde la protection des œuvres de l’esprit sans dépôt, sous condition d’originalité de l’œuvre. Il est toutefois recommandé de constituer une preuve de la date de création. On appelle aussi droit d’auteur la somme versée par l’éditeur à l’auteur sur les recettes d’exploitation.
Droit de suite : droit patrimonial conféré à l’auteur qui lui permet de percevoir 3% du prix de vente d’une enchère publique ou privée.
Droit moral : conféré à l’auteur d’une œuvre pour la divulgation, paternité (nom), respect, repentir (retrait).
Droit patrimonial : droit pour l’auteur d’exploiter son œuvre pour en tirer profit pécuniaire. Comprend droit de représentation, de reproduction ou de suite. Peut être cédé.
DTU : le DTU (Document Technique Unifié) est un dossier servant aux professionnels du bâtiment pour connaître les conditions contractuelles et techniques afin qu’ils puissent gérer les exécutions des ouvrages correctement.
Duochrome : acrylique luminescente prenant deux couleurs différentes selon l’angle sous laquelle on la regarde.
Durcisseur : agent ajouté pour accélérer le séchage et la solidité d’une peinture.
Dureté : la dureté d’une peinture correspond à la résistance de ce revêtement sous l’effet mécanique : pression, abrasion ou incision par exemple. C’est l’aptitude d’un feuil sec à résister, sans altération, à des rayures ou à des chocs.
Duromêtre : instrument de mesure de la dureté.
E
Eau-forte : technique de gravure produisant une estampe (feuille), imprimée en plusieurs exemplaires, et obtenue au moyen d’une planche métallique (cuivre), « mordue » par un mélange d’eau et d’acide nitrique.
Ébauche : c’est l’œuvre même au premier stade de son exécution.
Écaillage : l’écaillage est le décollement du feuil de peinture sec en forme d’écailles.
Écaillement : altération de la couche picturale caractérisée par un manque partiel d’adhérence de celle-ci au support.
Écart : différence entre deux mesures ou deux valeurs.
Échappée : vue éloignée dans un paysage ou dans une composition.
Échappée de lumière : lumière qui traverse et éclaire une partie du tableau.
Échelle : rapport de grandeur entre deux éléments de taille différente, donc entre les mesures d’un objet dessiné et sa taille réelle. Une longueur à l’échelle 1/10e signifie qu’une L réelle de 1 mètre fera 10 centimètres dans le dessin.
Échelle des valeurs : échelle graduée comptant généralement onze degrés, allant du noir (0) au blanc (10).
Éclaircissant : agent utilisé pour rendre une peinture plus claire.
Éclaircissement : modification de la couleur due à l’oxydation ou à la décoloration.
Éclat : apparence brillante d’une peinture.
Écolabel : label écologique mis en place par l’union européenne, garantissant les points suivants – bonnes performances pour une utilisation à l’intérieur (opacité élevée et bonne lessivabilité) – usage limité de substances polluantes – faible teneur en solvants – bonnes performances pour une utilisation à l’intérieur (opacité élevée et bonne lessivabilité)
École : prépondérance d’un style dans un lieu et à une époque donnée.
École de… : œuvre qui a été réalisée sous l’influence de l’artiste concerné, en considérant un délai maximal de cinquante années après sa disparition.
Écorché : Représentation d’un homme ou d’un animal dépouillé de sa peau. Modèle sur lequel les peintres et les sculpteurs peuvent étudier le jeu des muscles et des nerfs sous la peau.
Écriture : voir Facture.
Élasticité : capacité d’une peinture à suivre les mouvements du support sans se fissurer.
Effets : de lumière, de couleur, de perspective…
Efflorescence : dépôt blanc sur la surface de la peinture, généralement dû à des sels solubles.
Effluents : rejets liquides résultant du nettoyage des outils de peinture.
Égrainer : action de gratter les impuretés d’un support avant de tapisser, afin d’éviter les déchirures du papier lors du marouflage.
Égratignure : rayure superficielle sur une peinture.
Égrenage : enlever les petites aspérités à l’aide d’une lame à enduire.
Élements : conditions météorologiques pouvant influencer la qualité de l’application de la peinture.
Embu : se dit d’une toile qui s’emboit, c’est-à-dire dont les couleurs sont devenues ternes et mates. Lorsqu’on applique une couche de peinture sur une autre qui n’est pas suffisamment sèche ou lorsque, par absence d’enduit, l’huile de la pâte est absorbée par la toile, des zones opaques peuvent apparaître.
Émincé : peinture liquide très fine.
Empâtement : technique permettant de créer du relief et de suggérer une texture, en modelant de grosses épaisseurs de peinture déposées directement sur la toile.
Empreinte : en plus des pinceaux et couteaux, différents objets peuvent être utilisés pour laisser des empreintes sur une peinture. Fourchette, scie, papier froissé, manche de pinceau (technique du sgraffite sur le frais, le demi-frais ou le sec pour révéler la couleur du fond, souligner les formes et motifs) etc.F
Émulsifiant : l’émulsifiant permet de stabiliser une émulsion.
Émulsion : Le mélange des deux liquides non miscibles entre eux par nature ne se redéposent pas.
Émulsion : mélange intime de deux liquides non miscibles. L’un d’eux (liquide émulsionné) est dispersé dans l’autre (liquide dispersant) sous forme de fines gouttelettes. Il peut exister des émulsions de plus de deux liquides non miscibles. Les émulsions peuvent servir pour les fonds, glacis ou vernis (huile, acrylique…).
Encaustique : technique ancienne de peinture liant les pigments avec de la cire d’abeille blanchie (et d’autres ingrédients) diluée ou chauffée.
Encollage : application de colle sur la surface d’un support pour garantir l’isolement de la couche picturale, unifier la surface à peindre en rendant la toile plus serrée et limiter son pouvoir absorbant.
Encre : type de peinture obtenue à partir d’encre solide, diluée avec de l’eau pour obtenir un effet variable (épaisse, elle est très profonde et brillante alors que diluée, elle apparaît vive et translucide).
Enduction : couche(s) de matière (enduits à la céruse à l’huile, ou enduits à la colle de peau mélangée à du blanc, craie, plâtre), posée(s) sur le support vierge, pour apprêter le fond.
Enduit : couche destinée à isoler le support et imperméabiliser la couche picturale. De la qualité de l’enduit dépend la bonne conservation de la peinture. Pour le bois, on appelle l’enduit «préparation». Peinture murale et fresque : mortier, plâtre, chaux… Recettes variées suivant les époques et les artistes.
Enduit de finition : pour ratissage, qui permet de lisser les surfaces et de masquer les imperfections jusqu’à 2 mm.
Enduit de rebouchage : pour travailler en épaisseur, reboucher les trous et fissures jusqu’à 1 cm.
Enduit passe croisée : ratissage en deux passes, une horizontale et une verticale.
Énergie fossile : désigne l’énergie produite à partir de roches issues de la fossilisation (pétrole et gaz naturel par exemple). Ces énergies sont présentes en quantité limitée et sont non renouvelables.
Enluminure : désigne le décor des manuscrits en même temps que l’art de créer ce décor.
Enroulement : formation de lignes sur la peinture humide à cause d’une mauvaise application.
Entoilage : fixation de la toile sur le châssis. Elle est clouée par des semences et (ou agrafée), puis tendue par des coins de bois. Il est recommandé d’utiliser une pince à tendre les toiles.
Entourage de… : oeuvre qui a été réalisée par un contemporain de l’artiste cité, contemporain qui a subi l’influence de ce dernier.
Entretoise : pièce de bois qui maintient la cadre d’un châssis de grande dimension.
Enveloppe Soleau : méthode possible de preuve d’antériorité d’une œuvre d’art. Voir Dépôt.
Environnement : conditions extérieures qui peuvent altérer une peinture.
Épaississant : permet de rendre moins fluide certaines peinture (pour soie…).
Épanoui : état de la peinture une fois sèche et stabilisée.
Épidermure (Épidermage) : usure de la couche picturale, souvent due à une mauvaise restauration et qui met au jour le grain de la toile ou le fil du bois.
Éponge : pour nettoyer ou créer des effets de peinture.
Épousseter : nettoyer, en ôtant la poussière avec une brosse à épousseter.
Époxy : peinture composée de résines époxydiques.
Épure : représentation géométrique plane d’un objet souvent architectural (plan, profil, élévation, coupe).
Équilibre : voir Harmonie. Principe de composition qui consiste à répartir des éléments visuels dans une œuvre d’art de manière à harmoniser composition et proportion. L’équilibre peut être symétrique, radial (les éléments tournent autour d’un point central) ou asymétrique (équilibre irrégulier qu’on crée en donnant à des objets différents un poids visuel égal ; décentrement pour donner de l’importance à un élément ou pour le naturel de la composition proche du nombre d’or…). L’équilibre signifie : état de tranquillité, de stabilité, quand les forces en présence se compensent ou se complètent.
Espace : zone située autour des images ou des éléments (espace négatif) ou à l’intérieur (espace positif). On peut représenter cette étendue en suggérant une profondeur, notamment grâce à l’utilisation de la perspective.
Esquisse : dessin préparatoire, souvent de taille réduite. C’est une première forme qui se suffit, contrairement à l’ébauche.
Essence d’aspic : tirée de la lavande mâle.
Essence de térébenthine : essence obtenue par distillation de la résine tirée du pin, ou du pistachier.
Esthétique : théorie du beau et de l’harmonie. Désigne aussi bien les codes et critères académiques qui régissent cette théorie que les sentiments liés à la beauté. C’est une notion culturelle à la fois individuelle et collective liée à l’éducation et à la société.
Estompe : feuille de papier, peau ou coton enroulée sous forme de bâton qui permet d’estomper (dégrader, adoucir, atténuer) les contours ou petites zones d’un dessin fusain, pastel… Le trait sera moins net, plus flou en le gommant superficiellement au moyen d’un tissu, d’une peau ou d’une estompe. On peut ainsi créer des ombres ou des transitions moins nettes sans faire des hachures.
Étancheité : propriété d’une peinture de prévenir toute infiltration d’eau ou d’air.
Éventail (brosse en) : type de pinceau dont les poils s’évasent en forme d’éventail.
Expressionnisme : mouvement artistique européen de la fin du 19e siècle privilégiant l’expression d’une émotion ou d’une angoisse. Les compositions sont simplifiées, les couleurs très vives, le geste du peintre très présent. Les artistes s’éloignent des préoccupations purement plastiques et rejettent la représentation insouciante de la réalité, provoquant parfois chez le spectateur un certain malaise, renforcé par des sujets inquiétants. Mouvement artistique américain apparaissant dans les années 1940, appelé également École de New York. S’éloignant du cubisme et du surréalisme, ils s’intéressent à la gestualité et la réalité de la vie américaine (crise de 1929, seconde guerre mondiale…).
Expressionnisme abstrait : regroupe plusieurs tendances, comme l’action painting et le color field. Certains artistes conservent des traces de figuration, d’autres les éliminent. Présence d’artistes européens réfugiés à New York pour fuir la menace du nazisme (Piet Mondrian, Joan Miró…).
Exsudation : suintement d’huile ou de liquide.
Extérieur : après constable, Corot…, les impressionnistes ont été les initiateurs en Europe de la peinture en extérieur. L’invention de la peinture en tube en remplacement des pigments broyés a facilité cette démarche. Il faut travailler rapidement, ce qui permet de développer sa propre facture en évitant ou réduisant les glacis. Différents matériels sont adaptés : chevalet de campagne, chevalet coffre… Un croquis rapide en extérieur peut suffire comme support d’un travail d’atelier.
Extrait de Cassel : lignite de teinte bois noyer. Teinte naturelle résistante, liquide ou en cristaux. Moins coûteux que le brou. Les rendus de l’extrait de Cassel ou du brou de noix sont presque identiques, mais de concentrations variables.
F
Fabriqué en France : un picto « fabriqué en France » (ou de « fabrication française », « Made in France ») apposé sur un produit permet d’identifier le pays d’origine de sa fabrication.
Facture : manière dont une œuvre est faite, personnelle à chaque artiste et qui donne l’atmosphère du tableau, particulièrement d’un point de vue technique : marques de pinceau apparentes sur la toile, épaisseur, orientation de la touche… La main dans sa gestuelle peut être descriptive, expressive, directionnelle, détendue. « De bonne ou mauvaise facture » ! On parle aussi d’écriture.
Faïençage : état de détérioration d’un tableau dû à de très fines craquelures. Elles ressemblent à celles que l’on retrouve sur certains vases de faïence.
Fardage : boursouflure de la peinture sur le support.
Farinage : dégradation d’une peinture aboutissant à un aspect poudreux.
Faux : réplique ou duplication d’une œuvre qui n’est pas tombée dans le domaine public (70 ans après le décès de l’auteur + temps de guerre), sans l’assentiment de l’artiste ou de ses ayants droits. On doit aussi considérer comme un abus une œuvre prétendue être originale et ayant été produite avec autorisation mais sans intervention ni contrôle de l’artiste.
Fendillement : formation de petites fissures sans décollement.
Fermer le grain : action de rouler à vide, et dans le même sens, le rouleau sur le subjectile. On « lève » le grain dans le même sens pour avoir un rendu le plus uniforme au moment du séchage.
Fermer les pores : action de frotter par répétition un enduit à l’aide d’une lisseuse, afin de fermer ses pores et de le rendre étanche
Ferreux : matériaux contenant du fer.
Feuil : couche de produit à l’état liquide (peinture, vernis, lasure)
Feuil de peinture : un feuil de peinture (ou film de peinture) désigne la fine couche de pellicule qui résulte de l’application d’une peinture (ou d’un vernis ou d’une lasure) sur le subjectile : il s’agit de déposer une couche mince pour recouvrir une surface.
Fiel de bœuf : dans l’aquarelle, c’est un agent mouillant qui rend la surface plus absorbante et augmente la fluidité. Mélangé à l‘eau, réduit la ligne qui se forme quand la couleur sèche, dans la technique de la goutte sur sec. Dégraisse les supports avant utilisation d’aquarelle, gouache, dorure… Disperse les peintures à l’eau pour marbrures. Sous-couche de vernis à craqueler.
Figuratif : qui représente tout sujet reconnaissable. On comprend facilement et on peut mettre un nom dessus. Le figuratif n’est pas nécessairement le réalisme qui se rapproche au plus près du réel visible. Autres degrés de figuration : stylisé, suggéré. Voir Art figuratif.
Figure : toute représentation du corps humain : portrait, nu, composition de plusieurs personnages. Format de toile le plus proche du carré, dans les formats français.
Filage : formation de fils lors de l’application.
Filiforme : aspect caractérisé par la formation de fils étroits et allongés.
Film de peinture : le film de peinture correspond à un feuil de peinture : c’est une pellicule continue résultant de l’application d’une ou plusieurs couches de peinture (ou vernis ou lasure) sur un support. Il existe le film humide (couche de peinture qui vient d’être appliquée) et le film sec (après évaporation des solvants dans l’air). Le film solide comprend l’ensemble des couches finement appliquées sur un support.
Finition : utilisé pour décrire la peinture et son rendu final. On dira alors finition tendue, pochée, pommelée… Ou encore qualité de finition très soignée, soignée ou courante.
Finition (aspect peinture) : les finitions mates, velours, satinées ou brillantes correspondent à un aspect plus ou moins élevé de brillance, c’est-à-dire la quantité de lumière que la peinture peut réfléchir. Plus une peinture est brillante plus les défauts se voient et plus l’application est compliquée car il faut bien « tirer ».
Finition brillant (Laque peinture) : la peinture de finition brillant ou laque renvoie beaucoup de lumière (entre 60 et 100%). Gare aux imperfections sur les supports : elle ne masque aucun défaut. Le support doit être parfait et ne laisser apparaître aucune aspérité ! Elle demande une grande maîtrise lors de son application qui nécessite souvent 3 couches.
Finition mat peinture : la peinture de finition mat ne renvoie pas de lumière (moins de 5%) et masque mieux les défauts du support. Elle est idéale pour la décoration intérieure en général. Facile d’application, elle ne laisse pas de traes au passage du rouleau.
Finition peinture : la peinture de finition est la dernière couche appliquée sur le support, c’est une peinture de décoration (blanche ou colorée). Elle est appliquée après séchage parfait de la peinture de sous-couche dont le rôle est, entre autre, de bloquer la porosité du support. La peinture de finition permet d’amener le support vers le rendu final désiré (aspect et couleur).
Finition satin peinture : la peinture de finition satin renvoie plus de lumière que la finition mat et velours (entre 15 et 60%). C’est une peinture polyvalente qui convient aux pièces à fort passages (couloirs, appartements en location, hall d’entrée). Elle accroche la lumière mais masque difficilement les défauts du support.
Finition velours peinture : la peinture de finition velours renvoie un peu plus de lumière (entre 5 et 15%) que la peinture de finition mate. C’est une bon compromis entre la résistance et le rendu esthétique, entre le mat et le satin. La finition velours est encore appelée semi-mat ou semi-satiné.
Fixatif : aérosol qui renforce l’adhérence du graphite, fusain, pastels secs…sur leurs supports pour une fixation intermédiaire ou finale. On peut aussi utiliser un vaporisateur rechargeable ou un pulvérisateur à bouche (la gomme laque blanche naturelle de résine et cire diluée dans l’alcool éthylique ou à brûler peut être utilisée). En dépannage, en plusieurs couches si nécessaire et si le papier et les pigments le supportent, utilisation possible à essayer de laque à cheveux.
Fixé sous verre : la peinture sous verre, ou fixé sous verre, consiste à exécuter le travail de peinture au revers d’une plaque de verre.
Flamande : lisseuse très longue qui permet d’étaler les ragréages liquide au sol
Flexibilite : capacité à se plier sans se casser.
Flochetage : technique picturale proche de la division des tons. Au lieu de poser la couleur, les teintes non estompées ou mélangées sont entrelacées pour être rompues. Le pinceau, comme une navette, forme un tissu dont les fils multicolores se croisent.
Flou : manque de netteté volontaire (flou artistique en photographie) ou accidentel.
Fluide à masquer : voir Drawing gum.
Fluidité : capacité d’une peinture à s’écouler facilement.
Fluxus : désignant plus un état d’esprit qu’un mouvement. Le « flux de la vie » naît en 1961. Se caractérise par un mélange des genres, la variété des modes de production, la dispersion des lieux d’intervention et la création de coopératives d’immeubles à New York à l’intention des jeunes artistes.
Fond : recto du support (bois ou toile), sur lequel l’artiste va travailler. Surface sur laquelle est appliquée la peinture.
Fond bloqué : se dit d’un subjectile imperméable, qui ne laisse pas passer le liquide à travers ses pores. Le fond imprimé est bloqué.
Fonds alcalins : surfaces basiques ou alcalines, comme le béton, nécessitant une préparation spéciale avant la peinture.
Fondu : Joindre une couleur à une autre pour ne former aucune limite nette. Le fondu peut être en gradation douce, ou grossier (deux zones de couleur sont posées côte à côte avec un espace blanc, puis sont unies avec des coups de pinceau en zigzag). Le bleu et le jaune ne pourront pas être fondus (vert). Dans les différentes techniques du lavis, le fondu est obtenu en étendant la couleur avec de plus en plus d’eau. Peut aussi désigner le fondu de deux teintes dans l’épaisseur et par glacis (sfumato).
Fongicide : les fongicides sont des additifs qui évitent la constitution ou la prolifération de moisissures et de champignons dans la peinture.
Formaldéhyde : le formaldéhyde est un COV très nocif. Inodore et incolore, il est déclaré cancérogène, mutagène et reprotoxique par l’OMS. Il provient des rejets gazeux (polluant chimique) de nos objets du quotidien. Molécule dangereuse extrêmement répandue dans les matériaux de construction, vernis, colle, bois agglomérés, panneaux de particules et contreplaqués, moquette, tapis, tissus d’ameublement, produits ménagers, jouets,… Les émanations peuvent durer plusieurs années.
Format : forme particulière de la surface peinte ou dessinée (rectangulaire, ronde…) ou dimension.
Format paysage : support rectangulaire pris horizontalement (ainsi adapté à la vision panoramique d’un paysage, voire à sa ligne d’horizon séparant terre et ciel) (par opposition à format portrait).
Format portrait : support rectangulaire pris verticalement (ainsi adapté à la verticalité d’une figure humaine) (par opposition à format paysage).
Forme : aspect extérieur d’une surface qui peut être fermée ou ouverte. Types de formes : anthropomorphique (humaine), zoomorphe (animale), silhouette (qui se profile sur un fond)…
Fortement : caractérise l’intensité d’un phénomène.
Frais sur frais : superposition de couleurs sans attendre le séchage.
Fresque : peinture murale réalisée sur un enduit de mortier de chaux ou de plâtre frais (a fresco), et donc par petites surfaces avant que l’enduit ne sèche et n’emprisonne les pigments mélangés à de l’eau. Des couleurs et détails sont ensuite ajoutés a secco sur enduit sec, avec cette fois un liant permettant aux pigments d’adhérer.
Friabilité : facilité avec laquelle une peinture se détache en petits morceaux. La friabilité d’une peinture se dit lorsque celle-ci le feuil perd sensiblement de sa souplesse, de sa cohésion ou de son adhérence.
Frise : composition dessinée, peinte ou sculptée ayant une forme très allongée.
Frisures : série de légères rétractations de la matière picturale caractérisées par des plissements superficiels et fins se formant à la surface des peintures.
Froide : une couleur proche du bleu ou du vert paraît froide : paysage matinal, ou d’hiver avec neige ou givre…Toutefois, une petite touche chaude (jaune, orange, rouge, mauve) peut mettre en valeur les tons froids.
Froissage : défaut de surface formant des plis.
Frosting : aspect blanchâtre dû à l’humidité ou à des conditions météorologiques défavorables.
Frottis : touche de peinture frottée avec une brosse sur une couche sèche, donnant ainsi des effets de voile différents de ceux des glacis. Trace assez rugueuse et sèche, réalisée avec de la peinture à l’huile.
Fumé : épreuve d’essai d’une gravure réalisée sur bois.
Fusain : charbon de bois végétal obtenu à partir du fusain, saule, tilleul, noyer…et servant à dessiner. Noir d’un gris souvent légèrement froid et bleu s’il est naturel. Le fusain huilé est un bâtonnet de charbon imprégné d’huile de lin. En bâtonnets carrés, cylindriques ou en crayon. Peut être « reconstitué » pour des noirs plus profonds. Friable mais facile à estomper (particulièrement s’il est en bâton) et à fixer. Très utilisé pour esquisses ou études grand format.
Fusée : une fusée de peinture est une traînée pigmentaire qui apparaît sur le support lors de l’application de la peinture.
Fuyante : ligne tracée vers un point de fuite ou vers un point rejoignant plusieurs autres tracés.
G
Gamate : contenant qui sert à réaliser le plus souvent les enduits.
Gamme : se dit des couleurs classées par nuances.
Garnir : en peinture, garnir est le fait d’appliquer un produit garnissant sur un support : un enduit ou autre composition de ce type qui, après séchage, ne laisse plus aucun défaut (support lisse).
Gélification : il y a gélification de la peinture lorsque celle-ci passe de l’état liquide à l’état solide.
Gerçure : craquelure en dépression à la surface d’un tableau due souvent à un dessous trop gras ou pas sec.
Gesso (Gypse) : le Gesso traditionnel rigide, de gypse et colle de peau, était surtout adapté comme préparation maigre des supports à peindre en bois. Toutefois, l’encollage à la peau de lapin se fait parfois sur les toiles haut de gamme. Le Gesso utilisé aujourd’hui est habituellement un apprêt de craie acrylique blanche, latex et pigment blanc appliqué en 1 à 3 couches. Il peut aussi être noir ou transparent. Soluble dans l’eau et imperméable une fois sec, on peut l’utiliser en une ou plusieurs couches espacées de 2 à 3h sur un support destiné à recevoir une peinture aquarelle, acrylique, gouache, huile… Il peut aussi épaissir une peinture. On peut l’appliquer directement sur papier et bois. Pour la toile non apprêtée, une première couche vinylique ou de peau est recommandée. À défaut de Gesso, on peut épaissir une peinture acrylique blanche avec du blanc d’Espagne ou de Meudon.
Glacage : aspect brillant d’une peinture.
Glacis : couche de peinture diluée, assez fine pour être transparente et laissant ainsi apparaître la couche sous-jacente, créant un mélange optique. Un glacis sert généralement à renforcer une valeur tonale ou à modifier une couleur. Il s’applique sur un fond parfaitement sec.
Glissance : capacité d’une peinture à réduire la friction sur sa surface.
Glycérine : agent mouillant qui augmente la solubilité de l’aquarelle. Déjà présent dans les compositions de peintures. Utiliser avec précaution.
Glycérophtalique : type de peinture communément appelée glycéro, ou « à l’huile », issue de la famille des résines alkydes.
Godet : petit récipient souvent muni d’une patte de fixation permettant ainsi de stocker sur la palette un peu de liant ou de solvant. Ils sont généralement en métal mais existent également en plastique, simple ou double, de forme conique ou ovoïde, avec ou sans couvercle.
Gommage : élimination de la peinture pour une retouche.
Gomme arabique : résine visqueuse et transparente qui s’écoule de certains acacias. Pour gouache et aquarelle. Agent liant pour l’aquarelle-tubes, quelques gouttes dans l’eau : réduit le temps de séchage et dispersion de la couleur. Couleurs claires sèchent plus claire et foncées sèchent plus foncé. Le pigment pénètre moins.
Gouache : type de peinture à l’eau qui contient de la craie afin de la rendre plus opaque et réfléchissante que l’aquarelle.
Graffitis : signes ou dessins indésirables réalisés sur la peinture.
Grain : aspérités qui rendent la surface d’un support pictural rugueux.
Graphique : qui représente par des lignes, des figures sur une surface. Voir Art graphique.
Graphite : carbone naturel ou artificiel cristallisé, gris-noir, friable et tendre.
Gras sur maigre : la peinture à l’huile en 2 couches ou plus doit être appliquée selon la règle du gras (riche en huile de lin) sur maigre (diluée dans l’essence de térébenthine habituellement). L’huile ne s’évapore pas, elle sèche à l’air en se contractant. Ainsi, une peinture maigre appliquée en couche supérieure sèchera avant en provoquant des craquelures dans la couche maigre durcie qui pourra même s’écailler. On commence donc par une couche diluée à l’essence, puis l’on ajoute de plus en plus d’huile jusqu’aux rehauts possibles dans l’empâtement (blanc des reflets…). De plus, il est difficile de faire adhérer de la peinture maigre sur une couche huileuse.
Graticulage : procédé utilisé pour reproduire généralement en réduction un dessin par un quadrillage. Voir Carreau.
Grattage : un excès de peinture peut être retiré par grattage au couteau. Une image fantôme d’origine peut alors souvent servir de base. En complément du grattage, on peut nettoyer localement une toile avec un chiffon sec ou trempé dans le white spirit ou l’essence de térébenthine. Il est aussi possible d’agir par « tonking » : une feuille de papier absorbant (journal, essuie-main…) est frottée délicatement avec la paume de la main, puis enlevée. Le grattage ne permet pas que des corrections.
Gréser : action d’étaler un crépis (gouttelette ou de façade) avec un platoir à grésé, ce qui ferme en partie le grain et donne un nouvel aspect à l’enduit
Gris : Dilution de noir ou mélange de blanc et noir (gris neutre).
Gris coloré : teinte rompue (ternie par sa complémentaire, ou mieux, par 2 autres couleurs écartées sur le cercle chromatique) à laquelle on peut ajouter du blanc.
Grisaille : peinture monochrome en camaïeu gris, blanc, noir destinée à imiter les bas-reliefs ou autres reliefs sculptés.
H
H (crayon) : qualité plus ou moins maigre et sèche d’un crayon (exemple : 2H, 4H…).
Hachures croisées : technique d’ombrage qui consiste à entrecroiser plusieurs réseaux de lignes parallèles.
Happening : « art total » théorisé en 1957. C’est un assemblage d’événements joués ou perçus en plusieurs temps et lieux selon un plan mais sans répétition, et avec le public. On y trouve du jeu, du théâtre sans intrigue, de la provocation, de l’humour, de la créativité dans le spontané et une signification symbolique. Attire à la fois peintres, acteurs et danseurs dans l’invention, le non-conformisme et la surprise.
Harmonie : Voir Équilibre. Ensemble dans lequel les couleurs contribuent à former un tout. On trouve les notions de force, d’accompagnement, de tonalité générale, de rappel… Cadre en harmonie avec l’œuvre. Voir Cadre.
Harmonie achromatique : en blanc, noir et variations de gris. On peut réchauffer ou refroidir avec une légère teinte de bleu, jaune, rouge.
Harmonie analogique : couleurs adjacentes avec les teintes ombrées et les neutres (ou tons rompus). Harmonie douce.
Harmonie complémentaire : couleurs opposées (face à face) sur le cercle de couleurs. Contraste.
Harmonie de neutres (Tons rompus) : harmonie douce de couleurs neutres. Couleur additionnée de sa complémentaire. Peut être allongée ou pas de blanc et noir.
Harmonie de primaires : couleurs primaires (magenta, cyan, jaune). Exemple : Piet Mondrian.
Harmonie de secondaires : combinaison de secondaires (orange, vert, violet). Subtil en utilisant des variations en harmonie neutre et dégradés.
Harmonie en carré ou en rectangle : Ex de 2 primaires et 2 secondaires : en carré, soit une primaire et trois secondaires ou tertiaires.
Harmonie en triade : en triangle équilatéral de trois couleurs.
Harmonie intense : avec une couleur pure (vive) qui peut être opposée à une voisine de la complémentaire. Contraste.
Harmonie monochrome : une couleur combinée avec dégradés additionnés de blanc et/ou de noir. Camaïeu. Dégradés de lumière et d’ombre.
Health conscious : un produit Health conscious se dit d’un produit qui prend en compte les impacts sur l’environnement et la santé.
Hiéroglyphe : signes figuratifs de l’écriture idéographique des anciens Égyptiens.
Huilage : ajout d’huile directement sur la toile pour unir deux tons ou pour des corrections de la couche supérieure (chiffon, pinceau…).
Huile d’œillette (pavot noir) : moins jaune que le lin mais sèche plus lentement. Pour les peintures de couleur claire.
Huile de carthame : plus claire que le lin. Sèche rapidement.
Huile de lin (graines de lin) : liant le plus fréquent de la peinture à l’huile qui la dilue en la rendant plus grasse. Elle est siccative et forme une pellicule solide en séchant. Pour la peinture d’art, elle peut être décolorée, raffinée, clarifiée, pressée à froid ou cuite. Un siccatif supplémentaire peut être ajouté. Le séchage d’une toile avec des empâtements et peu de siccatif peut durer jusqu’à 1 an.
Huile de noix : était utilisée autrefois. Temps de séchage de la peinture à l’huile ? De quelques semaines à 1 an selon : épaisseur, température de l’air, aération, support plus ou moins absorbant, huile plus ou moins siccative, siccatif ajouté par le médium complémentaire…
Huile solide : ce sont les bâtons de pastels gras à la cire.
Humidité : présence d’eau ou d’humidité qui peut affecter le séchage et l’adhérence de la peinture.
Hydrofuge : peinture empêchant la pénétration de l’eau, imperméable à l’eau.
Hydrophobe : une peinture hydrophobe est une peinture dont la propriété est son imperméabilité aux agents extérieurs.
Hygroscopique : capacité d’une peinture à absorber l’humidité de l’air.
I
Icône : peintures sur bois des Églises orientales (Byzance, Russie, Grèce, Balkans).
Image : représentation d’éléments visuels sur un support.
Image rémanente : une zone de couleur bien éclairée et fixée pendant 15 secondes permet de voir sa complémentaire lumineuse et atténuée à proximité immédiate (contraste simultané) ou sur un espace blanc (contraste successif). Vient de la fatigue des cônes de la rétine pour une couleur saturée. Prenez le temps nécessaire.
Imperméabilité : propriété de ne pas laisser passer les liquides.
Impression : peinture facilitant l’accrochage des peintures de finition. Couche de couleur très fine et transparente recouvrant une préparation blanche sans en altérer la luminosité. Elle donne le ton de base, simplifie le travail ultérieur de la couleur et adoucit la transition clairs obscurs.
Impression (sous-couche) : première couche de peinture de préparation ayant des fonctions spécifiques. Par exemple elle peut servir à fixer et isoler les supports pulvérulents, poreux ou tâchés selon les cas et permet d’uniformiser et d’harmoniser le résultat final.
Impressionnistes : mouvement pictural français né dans la seconde moitié du XIX ème siècle, il marqua la rupture de l’art moderne avec l’académisme. Les impressions fugitives et la mobilité des phénomènes sont notées plutôt que l’aspect stable et conceptuel des choses. L’invention des tubes de peinture a permis de sortir de l’atelier et de s’immerger dans la nature.
Imprimature : sous-couche de peinture souvent transparente, une techniques classique, utilisées également dans la peinture contemporaine.
Impuretés : particules étrangères pouvant affecter la qualité de la peinture.
In situ : en situation. Au contraire de l’œuvre autonome, l’œuvre s’appuie sur ses interactions avec l’environnement.
Incompatibilité : inadéquation entre deux produits pouvant entraîner des défauts.
Incrustation : dépôt solide sur la peinture.
Indice de réfraction : mesure de la capacité de réfraction d’un corps. Permet d’apprécier la brillance ou la matité d’une peinture ou d’une surface.
Influence : action ou effet exercé sur un phénomène.
Influents : facteurs externes influençant la qualité de la peinture.
Informel (art) : l’art informel n’obéit pas à des règles déterminées.
Insolation : effet du rayonnement solaire sur la peinture.
Installation : mise en scène de plusieurs objets retravaillés ou non et assemblés par un artiste plasticien et constituant un tout. L’intervention du spectateur est souvent importante. Souvent à la frontière entre sculpture, peinture, architecture, vidéo…
Intégration : faire entrer dans un ensemble en harmonie.
Intégrité : état complet et sans altération.
Intensité : éclat d’une couleur. On peut réduire l’intensité d’une couleur en la diluant ou en y ajoutant une couleur complémentaire pour produire un ton rompu.
Interférente : acrylique luminescente semi-transparente produisant des effets d’irisation ; sa couleur varie selon le fond (sombre ou clair).
Intérieure : la peinture intérieur est un élément de décoration utilisé à l’intérieur des habitations, des espaces de travail ou d’accueil. La peinture intérieure se décline aujourd’hui dans une multitude d’effets et de couleurs. En plus de décorer, elle permet également d’ajouter une résistance de surface en protégeant le support sur lequel elle est appliquée. Opposé : peinture extérieure.
Intermédiaire (couche) : une couche intermédiaire de peinture est une couche appliquée entre une couche primaire (ou sous-couche ou primire) et les couches de peintures de finition.
Intissé (papier peint) : le papier intissé est un revêtement mural constitué d’une base de fibres polyester et de cellulose.
Intrus : éléments extérieurs pouvant affecter la qualité de la peinture.
Iridescente : acrylique luminescente à effets nacrés ; sa couleur ne varie pas selon le fond sur lequel elle est appliquée.
Irradiation : exposition à un rayonnement.
Isométrie et perspective isométrique : utilisée dans l’industrie, l’architecture, les jeux vidéo et proche de la perspective cavalière, elle se définit par des obliques parallèles entre elles et des objets ou intérieurs vus sur l’angle et du dessus.
J
Jambage : cadre ou encadrement d’une porte ou d’une fenêtre.
Jaune : comme définition naturelle du jaune, on peut dire que c’est la couleur de l’écorce du citron. En synthèse additive (rayons lumineux), c’est le mélange des lumières rouge et verte. En peinture et imprimerie, c’est une des trois couleurs primaires.
Jaunissement : le jaunissement d’une peinture apparaît lorsqu’une peinture blanche vire au jaune. Les peintures à l’huile, les glycéro ou les alkydes jaunissent naturellement lorsqu’elles sont appliquées dans des pièces très sombres voire obscures.
Jonction : liaison entre deux surfaces ou deux matériaux.
Jus : couleur délayée que l’on pose uniformément lors de l’ébauche d’un tableau.
Juxtaposition : éléments visuels placés les uns à côté des autres, sans lien.
K
Kitch : se dit de toute production artistique de mauvais goût (celui des autres ?) destinée souvent à la consommation de masse. Se dit aussi d’un courant artistique qui procède d’une outrance volontaire du mauvais goût.
L
Lacté : aspect laiteux d’une peinture, souvent dû à l’humidité.
Laisser-aller : manque de rigueur dans l’application de la peinture.
Lame croche : comme une lame de cutter mais petite et aux extrémités courbées pour réaliser les arasements des sols souples (moquettes et vinyliques).
Land : voir Land art.
Land art : né en 1967. L’artiste intervient dans la nature avec des éléments naturels, en créant des œuvres éphémères ou durables. Cette nature provisoire rapproche de l’installation. Le Land Art propose une nouvelle version, à la fois monumentale, minimale et conceptuelle, du traitement artistique du paysage. Notions de nature, archéologique, sacré… Les images photographiques ou vidéo gardent une trace des œuvres.
Laque : peinture à séchage rapide. Une peinture ayant un aspect très tendu, lisse et sans aspérités. Généralement plus résistante.
Latérale (perspective) : voir Perspective.
Lavabilité : capacité d’une peinture à être nettoyée sans altération.
Lavable : une peinture lavable peut être nettoyée à l’aide d’une éponge humide mais il faut absolument éviter de frotter, au risque de détériorer ou de décoller la peinture et de laisser des traces sur le support.
Lavis : encre diluée à l’eau donnant un effet proche de l’aquarelle et jouant sur les effets de valeurs.
Lécithine : agent émulsifiant utilisé dans certaines peintures.
Lessivable : la lessivabilité est une notion « normée » au niveau européen, faisant l’objet d’un test de résistance à l’abrasion humide. Le test mesure la quantité de peinture qui disparaît lors des frottements avec une éponge à récurer. Ce test aboutit à une classification selon 4 niveaux de résistance.
Lessivage : nettoyage intensif de la peinture à l’aide d’une éponge et de lessive.
Liaison : union entre deux surfaces.
Liant : matière plus ou moins liquide (eau, cire, gomme arabique, huile, œuf, gel acrylique…) servant à transformer en peinture les pigments secs et colorés. Dans une peinture, le liant assure la cohésion entre les différents pigments. Il peut être à base de résines de synthèse ou d’origine végétale. Le liant permet l’obtention d’un film continu. Un liant peut être alkyde, acrylique, vinylique, polyester… C’est l’incorporation de pigments et de charges au vernis qui permet d’obtenir une peinture (ou une lasure).
Ligne claire : en BD, c’est un style de dessin de graphisme net cherchant le réalisme, avec contour des motifs d’un trait à l’encre et codification simple des couleurs (exemple : Hergé).
Ligne d’horizon : voir Perspective. En mer, la ligne d’horizon est la droite visuelle tangente à la courbure terrestre. Repère de perspective qui donne l’illusion de profondeur sur une surface plane, et qui pourra recevoir le ou les points de fuite. la ligne d’horizon est le premier trait à tracer en provisoire. On peut parler de ligne à « hauteur de vue » en perspective artistique, ou d’horizon caché dans un paysage montagneux.
Lignes de fuite (Fuyantes) : lignes virtuelles qui rejoignent le point de fuite. Voir Perspective.
Lin : voir Huile de lin. Toile de lin utilisée pour les toiles à peindre : rigidité et grande variété de grains. C’est la toile la plus appréciée mais le coton et parfois la jute peuvent aussi être utilisées.
Linéaire (perspective) : voir Perspective.
Liner (Éco-recharge) : protection interchangeable très fine et en plastique, qui permet de protéger le camion de la peinture et d’éviter de nettoyer ce dernier
Liquin : médium synthétique alkyde souvent utilisé en gel à séchage rapide pour les glacis à l’huile. La peinture sera alors moins fluide et coulante que par une simple dilution dans l’huile de lin.
Lisse : aspect uniforme et sans aspérités.
Lisseuse (Liane) : outils à main, permettant d’appliquer des enduits et de faire des stucs
Logo (Logotype) : symbole visuel de lettres ou éléments graphiques qui sert à identifier. Peut être détourné ou reprit en art contemporain.
Lumière : naturelle ou artificielle, elle peut être chaude, neutre ou froide. Elle peut être directe, réfléchie, tamisée. Elle peut aussi apporter des ombres et suggérer l’espace, définir les formes, modifier les couleurs, participer ou imposer l’ambiance de l’image…
Luminescente : acrylique contenant des particules de mica, du dioxyde de titane et des oxydes métalliques.
Luminosité : éclat d’une couleur, déterminé par sa capacité à réfléchir ou absorber la lumière.
Lustrage : le lustrage (ou polissage) d’une peinture permet de lui donner un aspect brillant. Cette opération de finition est réalisée par des frottements mécaniques à l’aide de tampons appropriés. Le lustrage permet d’avoir une peinture lisse, d’éliminer la poussière ou les coulures par exemple. Voir Polissage
M
Machine (système) à teinter : la machine à teinter est une « fabrique de teintes ». Elle permet de préparer toutes les teintes d’un nuancier, dans la qualité de peinture souhaitée.
Machine à broyer : a remplacer les tables à broyer afin de mécaniser un minimum le broyage des couleurs. Voir Broyeuse Douglas et Broyeuse à sec (de M. Fleischinger).
Magnétite : peinture contenant du noir de fumée, généralement utilisée pour les supports métalliques.
Maigreur : la maigreur de peinture concerne un feuil de peinture dont l’épaisseur est insuffisante. Ceci est dû à une application irrégulière.
Maison des artistes : pour les artistes des arts graphiques et plastiques (définition des œuvres d’art), concepteurs d’images, maquettistes… Mission associative pour favoriser et animer les actions sociales en faveur des artistes des arts graphiques et plastiques.
Maître d’art : artiste ayant une influence prépondérante dans un style ou une époque (école et notoriété).
Manchon : tube recouvert d’un revêtement qui s’emboite dans une monture et permet de peindre au rouleau n’importe quel subjectile.
Manga : le terme manga vient du japonais « ga », dessin et « man », gravure. Le terme est inventé en 1814 par K. Hokusai. Il désigne au début des esquisses rapides. Il prend la forme de bande dessinée au début du XXe siècle. Créateur du manga moderne, Tezuka Osamu révolutionne le manga en y introduisant le mouvement par des effets graphiques (traits et onomatopées qui soulignent les actions de déplacement) et surtout par l’alternance des plans et des cadrages comme au cinéma.
Manière (à la manière de…) : imitation du style d’un artiste. Pastiche.
Manque : le manque de peinture concerne les zones non recouvertes ou oubliées lors de l’application de peinture.
Marie-Louise : avant cadre, plat généralement, posé autour du sujet pour lui imprimer plus de profondeur. À ne pas confondre avec Marquise (toiture de petite taille qui abrite les portes d’entrée).
Marouflage : coller une œuvre de papier ou toile sur un nouveau support, pour le renforcer ou en modifier la présentation : papier ou toile sur une autre toile, de l’aluminium, du bois, un mur… La maroufle est une colle applicable au pinceau.
Maroufler : action de chasser l’air prisonnier sous un revêtement et de coller correctement ce dernier au subjectile.
Martre : poils de la queue de martre utilisés pour fabriquer des pinceaux fins et souples. Très prisés des aquarellistes pour travailler les détails. Voir Pinceau.
Masquage : le masque sera appliqué sur un support vierge ou une peinture sèche. Le ruban de masquage ou autre accessoire va délimiter des contours précis. Le massier (la massière).
Mater : mater est l’action de rendre mat une surface (matité).
Matérialité : caractéristiques de la matière ou des matériaux qui constituent une œuvre, sa texture, sa couleur, sa forme.
Matérialité des moyens plastiques : intérêt au choix des matières, des outils et des gestes ainsi qu’aux effets, relations et sens ainsi produits, au-delà même de la représentation.
Matière picturale : couche de peinture, opaque ou transparente, parfois très épaisse et formant des empâtements (reliefs).
Matières de charge : substances inertes et économiques ajoutées à un mélange pigmenté sans altérer la qualité de la couleur. Exemple : poudre de marbre, craie, kaolin…pour augmenter l’opacité.
Maturité : stade d’évolution complet d’une peinture.
Mécénat : soutien accordé par une entreprise ou à un particulier à un artiste sans contrepartie autre qu’une éventuelle incitation fiscale, et assimilé à un don. Exemple : atelier à disposition, rente ou dons, achat d’œuvres, financement d’expositions… À distinguer du parrainage ou sponsoring.
Médium : substance permettant de lier les pigments et d’épaissir la peinture mais sans altérer les couleurs. Tout liquide servant à détremper les couleurs est un médium. Il est à la fois le liant des pigments et le diluant qu’on emploie pour peindre. Préparation à base de liant, diluant ou résine, utilisée pour modifier les propriétés de la peinture. Habituellement employé avec l’huile et l’acrylique, plus rarement avec aquarelle ou gouache. Il permet d’améliorer la consistance de la pâte, de réaliser des glacis, des empâtements, de retarder ou d’accélérer (siccatif) le séchage, de produire une brillance, de produire des effets particuliers…
Mélange : combinaison de plusieurs produits.
Mélange optique : couleur obtenue par effet d’optique en superposant (glacis) ou juxtaposant différentes couleurs (impressionnisme, pointillisme…), et non par mélange physique sur une palette.
Menuise : peinture très liquide.
Métamérie : par comparaison, deux couleurs métamères apparaissent identiques sous un éclairage donné et différentes sous un autre. Le phénomène de métamérisme peut apparaître sur une même teinte fabriquée avec des pigments différents (usine ou machine à teinter).
Métaphysique : courant pictural italien du début du XX ème siècle, baptisé par Carlo Carra et dans lequel s’exprime une transposition onirique de la réalité au travers d’objets révélant une vie intérieure, le tout composé dans un espace architectural très épuré !
Micron : le micron est l’unité de mesure de l’épaisseur d’un feuil (ou film) de peinture.
Microporeux : il est essentiel qu’une peinture soit microporeuse. Cette caractéristique permet au support de respirer même après l’application de la peinture.
Migration : déplacement de particules à travers la peinture.
Milieu : environnement dans lequel la peinture est appliquée.
Mine de plomb : les crayons ne sont plus en plomb. Ils sont un mélange d’argile et graphite depuis le XVIII ème. Ils s’appellent maintenant également « crayons graphite » et sont habituellement protégés par un film de cellophane. Il existe aussi de grosses mines graphite pour dessinateur qui s’utilisent sur un porte-mine.
Minimaliste : voir Art minimaliste.
Miscible : une substance est miscible avec une autre lorsqu’elles peuvent former un mélange homogène.
Mise au carreau : voir Carreau.
Mise en couleur : première étape de peinture après l’esquisse préparatoire pour poser des plages de couleur uniforme. On parle aussi de remplissage.
Mise en plomb : sertissage des carreaux de verre par le plomb.
Mixtes (techniques) : techniques différentes associées pour créer des effets ou rattraper une première création. Exemple : aquarelle et gouache, crayons et pastels, huile sur acrylique, pastel gras sur huile…
Modelé : méthodes de représentation des trois dimensions sur une surface plane. Le modelé s’obtient en peinture ou en dessin au moyen de hachures ou de dégradés qui traduisent les valeurs de l’ombre et de la lumière sur les surfaces de l’objet. Avec l’Impressionnisme, il est remplacé par le jeu direct de modulations de touches de couleur suggérant des volumes et une profondeur, désormais détachée du souci d’imitation.
Modèle : Procédé classique d’imitation, sur un support plan en dessin ou peinture (d’après le modèle, qui sert de modèle). Un modèle est une personne qui pose pour aider à la création d’une œuvre d’art (modèle vivant).
Moderne : voir Art moderne.
Modeste : voir Art modeste.
Moduler : Varier une teinte en changeant légèrement son intensité pour la faire vibrer. Touches de valeurs à peu près égales mais de teintes différentes.
Moirure : la moirure est une altération de la peinture : la couleur affecte la matité du feuil, lui donnant un aspect chatoyant (reflets vifs, changeants).
Molette : petit cône en verre, marbre ou pierre dure dont les peintres se servent pour broyer les couleurs en poudre. Employée jadis pour broyer les couleurs sur la pierre à broyer. Elles étaient faites des mêmes matériaux que les pierre à broyer. On utilisait des marbres peu veineux et excluait totalement les veinés blancs (trop fragile elle rendent le broyage long et inégal) ainsi que les pierres qui avaient des traces de métaux, qui en se détachant et en se mélangeant à la couleur, altérerait la qualité de la peinture finale.
Molybdène : élément chimique ajouté aux peintures pour améliorer leurs propriétés anticorrosion.
Mono-couche : une peinture dite « mono-couche » est une peinture reconnue pour son pouvoir opacifiant élevé. Selon l’état du support d’origine et les couleurs appliquées, deux couches seront parfois nécessaires.
Monochrome : une seule couleur ou une seule tonalité dans une œuvre non figurative. P. Soulages parlait de « mono-pigment ».
Monogramme : signature composée d’un sigle de plusieurs lettres ou initiales d’un peintre. Exemple : MAUD ou M.D. pour Maurice Denis.
Monter une teinte : par opposition à « rabattre », donner plus d’intensité colorée à une couleur.
Monture : poignée plastique ou bois, dans laquelle on vient emboiter un manchon, fait parti du rouleau
Motif : répétition de forme. Sujet ou modèle qu’un artiste veut représenter.
Motif (peindre sur le) : le fait de peindre d’après la réalité (synonymes de peindre sur le vif ou d’après un modèle vivant)
Mouillage : capacité d’une peinture à s’étaler facilement sur le support.
Multiple : une œuvre d’art peut être en exemplaire unique (art simple) ou à tirage multiple (art complexe, avec intervention d’autres collaborateurs et de procédés techniques de reproduction : gravures, lithographies, fontes de sculpture…). La protection légale n’est acquise, comme pour toute œuvre d’art, que si elle a un caractère original. Le support matériel doit porter l’empreinte de la personnalité de l’artiste et le tirage doit être limité à quelques exemplaires numérotés et signés.
Mythologie : histoire fabuleuse des héros et dieux de l’antiquité.
N
Naïf : voir Art naïf.
Nano-technologie : domaine qui manipule la matière à l’échelle nanométrique pour créer de nouveaux matériaux aux propriétés améliorées.
Narratif : œuvre qui raconte une histoire (BD, peinture d’Histoire…).
Nature morte : synonyme de Objets ou Natures inanimées. Objets disposés sur un thème visuel ou de sujet (aliments, animaux, végétaux, outils, ameublement, objets arrondis, fleurs, couleurs ou décorations harmonieuses…). La composition est très importante pour une spontanéité apparente : équilibre, volume et utilisation de l’espace, sens du mouvement…
Naturelle (peinture) : une peinture naturelle est une peinture composée d’éléments provenant de l’environnement naturel. Ce terme n’est toutefois pas adapté pour l’appellation des peintures. Non toxique, elle est bien plus respectueuse de l’homme et de la nature qu’une peinture classique (à base de pétrochimie).
Néo-classicisme : tendance artistique et littéraire inspirée de l’antiquité classique (fin du XVIII ème et début du XIX ème).
Nesting : nesting ou comment créer un nid douillet à votre bébé ? Le Nesting décrit les actions que vous mettez en place pour préparer un environnement sain, accueillant et chaleureux pour bébé.
Nettoyer : éliminer les saletés, impuretés ou résidus d’une surface pour la préparer à recevoir une peinture.
Nettoyer tâches : le mur fraîchement repeint ne sera pas épargné par les traces et les tâches
Neutralisant : l’action chimique d’un neutralisant de peinture permet de rendre nul le caractère acide ou basique (alcalin) d’un support.
Neutre (couleur ou teinte) : qui ne penche pas trop sur une couleur, par mélange de 2 ou 3 couleurs différentes (ton rompu, gris coloré). Objectif : vibrante et chatoyante, malgré douceur et neutralité.
Noir : valeur foncée. Très dilué, parfois à l’encre, il peut être (à peine) chaud (brun) ou froid (bleu).
Nombre d’or : rapport calculé ou estimé entre deux longueurs, qui peut apporter rythme et harmonie à la composition d’une image. 1+ Racine de 5 divisé par 2 = 1,618.
Non-aqueux : produits ne contenant pas d’eau.
Nuançage : le nuançage (ou flottaison ou floculation) est une altération de la couleur : apparition de stries colorées à la surface du feuil de peinture. Ce phénomène peut apparaître au moment du mélange de la peinture ou lors de son application.
Nuances : variations légères d’une couleur. Les nuances d’une couleur ou d’un ton sont de petites différences dans la pureté (intensité, éclat) ou dans la valeur (obscur, clair). Toute couleur fondamentale se divise, selon son intensité, en tons, subdivisés eux-mêmes en nuances.
Nuances (Dégradés) : différents tons (ou valeurs) d’une même couleur (exemple : bleu clair, bleu sombre) ou différents degrés d’une couleur vers une autre (exemple : rouge puis violet).
Nuancier : représentation photographique de la gamme proposée par une marque donnée. Elle permet ainsi d’identifier les couleurs d’un seul coup d’œil. Mais attention, le nom des couleurs diffère d’un fabricant à l’autre.
Numérique : voir Art numérique.
O
Obscur : dans un tableau, partie plongée dans l’ombre. Voir Clair-obscur.
Occultation : capacité d’un revêtement à cacher ou masquer la surface sous-jacente.
Œillette : médium possible gras de la peinture à l’huile, extrait de la graine de pavot. Moins siccative (pour un long travail dans le frais) et jaune que l’huile de lin.
Œuf : la peinture à l’œuf utilise le jaune ou le blanc et jaune comme liant. Surtout utilisée de l’Egypte ancienne jusqu’au XVe siècle (Raphaël…). On peut l’utiliser actuellement dans une préparation personnelle ou commerciale. Le terme de Tempera, de sens confus, est parfois utilisé pour désigné cette peinture.
Œuvre d’art : le critère principal est l’originalité qui porte l’empreinte de la personnalité de l’auteur (la nouveauté est une œuvre de l’esprit qui relève des arts appliqués à l’industrie). Se réfère à la notion d’œuvre de l’esprit, donc protégée en tant que telle. Encore faut-il avoir une preuve d’antériorité. Les œuvres de l’image protégées par droit d’auteur sont : les œuvres cinéma, photo, dessin, peinture, architecture, gravure, lithographie, des arts appliqués… Une œuvre de peinture en exemplaire unique relève des arts simples. Les œuvres d’art à tirages multiples relèvent des arts complexes.
Ombre : représentation d’une zone sombre qui pourra participer à l’impression de relief d’une œuvre en 2 dimensions. Deux types d’ombre : l’ombre propre, c’est la zone de l’objet qui n’est pas éclairée (le côté sombre). L’ombre portée, c’est la zone plus sombre qui est projetée par l’objet sur son entourage (votre ombre sur le sol). La crête d’ombre est la partie de l’ombre propre qui fait frontière avec la zone éclairée. Recette possible de couleur des ombres : la couleur de l’objet ou du sol (qui peut être modifiée par les reflets de l’environnement et la température de couleur de l’éclairage) dans une tonalité plus sombre + la complémentaire de cette couleur (ton rompu) + le bleu, souvent présent dans les zones d’ombre.
Ombres auto-portées : ombres sur l’objet (la chose ou la figure) dues à des éléments proéminents de l’objet (la chose ou la figure) lui-même. Exemple : ombre du nez sur la joue.
Ombres portées : ombres de l’objet (la chose ou la figure) sur d’autres éléments que lui. Exemple : ombre de la figure humaine sur la table, le mur ou le sol.
Ombres propres : ombres sur l’objet (la chose ou la figure) dues aux creux (formes concaves). Exemple : ombre du creux du menton ou des yeux sous l’arcade sourcilière.
Opacité : capacité d’un revêtement à bloquer la transmission de la lumière.
Opaque : caractéristique d’un matériau (ou d’une peinture) qui ne laisse passer aucune lumière.
Oreille de bœuf : voir Pinceau.
Original : la question de l’original ne se pose que pour… des reproductions. Une « œuvre originale » multiple émane de l’artiste ou de ses assistants mais sous sa direction. Elle doit être limitée en nombre d’exemplaires, numérotée, signée et datée. Ce nombre (qu’on appelle tirage) varie avec la technique utilisée et les pays. Sinon, c’est une copie. Voir aussi « Multiple ». Techniquement un original est la plaque de métal de l’estampe, le négatif de photo, le master vidéo, le plâtre d’un bronze, le fichier premier d’un œuvre logicielle, etc. En parlant d’originaux, on désigne toutefois souvent les tirages limités en nombre de ces « masters ». Le juriste a défini de manière pratique qu’un « original » est un tirage limité. Cette limite officielle conditionne la fiscalité pour plusieurs pays européens.
Origine : terre naturelle ou terre brûlée et oxyde de fer (hématite). Composition variable depuis la préhistoire. Par extension, une œuvre monochrome exécutée avec de la sanguine porte le nom de sanguine.
Orthogonal : perpendiculaire, en géométrie élémentaire.
Outil (Instrument) : matériel de travail plastique (exemple : pinceau, brosse).
P
Palette : surface sur laquelle on dispose les différentes couleurs pour les mélanger avant de les appliquer sur un support. Elles sont généralement rectangulaires ou ovales, souvent ergonomiques avec la possibilité de passer un pouce. Elles sont en bois, en plastique ou sous forme de bloc de papier jetable. Cependant, n’importe quel support lisse et non poreux peut être utilisé.
Papier : voir Format. Différentes fabrications et grammages. Pour esquisse et dessin, pastel sec, pastel à l’huile, blanc ou de couleur, pour peinture aquarelle, gouache, acrylique, huile, encre. En coton (chiffon), cellulose, mixte, crépon, bulle (pour le transport des toiles…), calque, de soie, de riz, papyrus, mûrier, banane, fibres diverses, bristol, Ingres, bouffant, casing, kasaka, kraft, de couverture, marbré, report, entoilé…
Papier huilé : est enduit d’huile de lin et sert de papier report ou de papier calque. Très employé dès le Moyen Age pour reproduire des esquisses, ou comme support.
Papier peint : rouleau de papier peint d’une unité.
Parchemin : matériau opaque ou transparent, lisse, convenant à la reliure, l’écriture, le dessin, obtenu par séchage d’une peau, chaulée (additionnée d’un lait de chaux pour neutraliser les traces d’acide), non tannée, de mouton, de porc, de chèvre ou d’ âne.
Parodie : imitation d’une œuvre dans une intention caricaturale ou burlesque. Ne constitue ni une copie ni ne la dénature. Voir Pastiche.
Parrainage (Sponsoring) : mode d’intervention d’une entreprise pour aider une activité culturelle en contrepartie d’une publicité d’elle ou de ses produits. Voir Mécénat.
Passage : dans un tableau, transition nuancée entre ombre et lumière, ou entre deux teintes. Les passages permettent de relier les motifs d’un tableau qui, autrement, seraient juxtaposés.
Passe-partout : carton épais de contrecollé destiné à une œuvre encadrée sous une vitre protectrice. Isole l’œuvre du contact direct avec la vitre. Rôle esthétique et de protection. S’insère à l’intérieur du cadre, avec une fenêtre découpée en biseau. Un seul passe-partout suffit le plus souvent, mais on peut en utiliser plusieurs pour faire des effets d’encadrement.
Pastel (ton) : couleur à laquelle on a ajouté beaucoup de blanc (ton dégradé). Diminue le contraste et la force. Clair, doux, pâle.
Pastel gras : cire d’abeille et pigments. Nombreux supports utilisables et fixatif facultatif mais possible. Peut être estompé à sec ou avec un solvant (térébenthine…) si le support l’accepte.
Pastels sec : constitué de craie, argile, plâtre, pigments minéraux, organiques ou végétaux et gomme arabique. L’œuvre fragile au frottement peut être fixée par un fixatif (selon le papier) et conservée en carton à dessin avec papier Crystal, ou avec son passe-partout. Facile à estomper. Ils peuvent être tendres, durs ou en crayon.
Pastels secs (ou gras) : craies de couleurs sèches et pulvérulentes aux teintes douces et blanchies (comme les craies de tableau) ou grasses et adhérant au support aux couleurs vives (craies à l’huile).
Pastiche : imitation du style « à la manière de ». La référence à l’œuvre originale est évidente. Le sens du mot pastiche est proche du mot hommage. Parfois à caractère humoristique. Voir Parodie.
Pate : produit de consistance pâteuse ou semi-liquide.
Patine : résultat d’une lente évolution naturelle de la matière picturale se traduisant par un léger assombrissement des tons produit par l’oxydation des liants à base d’huile et par celle du vernis original.
Paysage : végétation, eau, ciel, ombres. Il peut être habité avec bâtiments, personnages, animaux… Le paysage est dit animé si un ou plusieurs personnages sont représentés en petit format. Un paysage peut se peindre à l’atelier ou en extérieur.
Peau d’orange : désordre dû bien souvent aux conditions de mise en peinture et à l’absence de fermeture du grain
Peau de crapaud : désordre dû à la mise en peinture d’un subjectile à la température trop élevé (bardage en fer d’entrepôt en plein soleil)
Peau : la peau est une pellicule formée en surface de la peinture qui se forme au contact de l’air.
Peindre : appliquer de la peinture sur une surface pour la couvrir ou la décorer.
Peindre sur le motif : une peinture à l’extérieur ou de plein air se fera le plus souvent devant le motif réel, « sur le motif ». Le développement des tubes de peinture et des chevalets portatifs a facilité cette pratique depuis les pré-impressionnistes. On peut aussi dessiner sur le motif pour préparer le travail d’atelier, ou utiliser des photographies. Quand la technique l’a permis (chevalets portatifs et tubes de couleurs), peindre ou travailler sur le motif a signifié peindre sur place. La peinture d’atelier peut se faire sur le motif si le modèle est une nature morte ou un nu.
Peinturage : action de peindre, de « mettre en peinture », de réaliser des travaux de peinture.
Peinture : produit liquide coloré utilisé pour protéger, décorer ou recouvrir une surface. Une peinture est un mélange de plusieurs substances.
Peinture à l’huile : l’agglutinant par excellence, le liant qui sert à « véhiculer » les couleurs sur le support. L’huile de Lin est la plus utilisée, la meilleure qualité est obtenue par compression de graines de lin séchées au préalable. Ses caractéristiques sont la siccativité, la coloration et la teneur en acide gras. L’huile d’Oeillette est extraite du Pavot Noir, peu utilisée aujourd’hui. L’huile de Noix, utilisée autrefois par les Vieux Maîtres.
Peinture acrylique : L’appellation « Peinture acrylique » est un abus de langage pour dire peinture « en phase aqueuse » ou peinture à base de liant acrylique. Une peinture acrylique se dilue à l’eau.
Peinture au couteau : exécutée avec des spatules ou petites truelles.
Peinture d’art : gouache, aquarelle, acrylique, huile, encre.
Peinture glycérophtalique : L’appellation « Peinture glycéro » est un abus de langage pour dire « peinture en phase solvant », c’est à dire à base de résines alkydes ayant pour solvant du white spirit.
Peinture métaphysique : courant pictural italien du début du siècle dernier, baptisé par Carlo Carra, et dans lequel s’exprime une transposition onirique de la réalité, au travers d’objets révélant une vie intérieure, le tout composé dans un espace architectural très épuré.
Pelage : le pelage est une altération de la peinture qui se présente sous forme de décollements partiels ou totaux d’une ou de plusieurs couches de peinture en film.
Perlescente : acrylique luminescente transparente. Sa teinte réelle n’apparaît que sur fond noir.
Permanence : peinture permanente qui ne s’altère pas avec le temps.
Perspecteur : celui qui mettait en place les compositions (lignes, perspective, volumes, proportions) pour un peintre renommé. Il était l’apprenti du maître qui lui préparait le travail. Ce terme date du XIXe s mais cette tâche existe encore chez les grands artistes peintres ou architectes contemporains.
Perspective : méthode qui peut utiliser la superposition, la disposition, le détail, la couleur, les lignes convergentes et les variations de tailles pour créer l’illusion de profondeur sur une surface à deux dimensions. Permet de guider la modification de dimension en fonction de la distance. Pour suggérer l’espace, les volumes, la profondeur des bâtiments, objets, paysages… Elle peut être linéaire et latérale (ligne d’horizon, ligne de fuite, point de fuite), cavalière (sans lignes de fuite ni déformations : pour le dessin d’objets ou l’architecture d’intérieur), du vécu (subjective et ressentie. L’exactitude mesurée n’apporterait rien à l’idée ou l’impression que l’on veut exprimer.
Perspective aérienne : Sous l’effet des conditions atmosphériques, notre œil perçoit différemment les valeurs et les formes des objets éloignés. A l’horizon, les objets semblent plus flous, clairs et tirent sur le bleu. Pour reproduire cette impression de profondeur, le peintre paysagiste joue sur les couleurs, en commençant par les teintes froides et claires de l’horizon pour finir par les teintes chaudes et vives du premier plan.
Perspective atmospherique : avec l’effet de la distance, déformation progressive des formes et des couleurs.
Perspective lineaire : avec l’éloignement du tableau, réduction des dimensions.
Petit-gris : voir Pinceau.
Phase aqueuse : une peinture en phase aqueuse est une peinture qui doit être diluée avec un solvant comme le white-spirit. Souvent appelée « peinture à l’eau », elle contient en plus de l’eau qui lui sert de diluant : des résines, des pigments, des liants… Et selon la nature de ces éléments, cette peinture peut être dangereuse pour l’environnement et les êtres vivants en cas de rejet dans le milieu naturel.
Photographie : simple bloc-notes de souvenirs, d’image support pour un pastel ou une peinture, ou une œuvre de l’esprit (art L112-2) protégeable dans le Code de la propriété intellectuelle, sous condition d’originalité. Ce sont des œuvres d’art originales (art R122-3) si elles sont signées, numérotées et limitées à 30 exemplaires.
Pictogramme : idées représentées par des dessins symboliques ou figuratifs (hiéroglyphes, symboles imagés d’une entreprise ou routiers, personnages sur la porte des toilettes…). Les sont des pictogrammes, ainsi que les symboles représentant une action ou désignant un lieu (par exemple les petits personnages sur les portes des toilettes !) Les pictogrammes sont une catégorie intermédiaire entre l’image et le texte.
Pictural : adjectif désignant ce qui relève de la peinture.
Pierre à broyer : les pigments étaient jadis, broyer une première fois avec de l’eau, sur des pierres à broyer, dans la broierie. Les pierres pouvaient être faites en Grès ou en liais (pierre calcaire dure), en granit, en marbre ou en porphyre (roche volcanique altérée). Plus le grain de la pierre était fin, moins elles absorbaient d’eau et plus le broyage était parfait.
Pierre noire (Pierre d’Italie) : crayon noir tendre indélébile pour le dessin plus ou moins gras (H,B) de schiste argileux, argile, noir de fumée.
Pieta : tableau ou sculpture représentant une vierge de pitié.
Pigment : poudre de couleurs d’origine minérale, végétale, animale ou chimique servant à la préparation de la peinture. Dans une peinture, les pigments déterminent la couleur. Ils peuvent être d’origine minérale, organique ou métallique. Ils sont incorporés au vernis afin d’obtenir la peinture.
Pinacothèque : synonyme de musée ou de galerie d’art. Mot surtout utilisé en Allemagne ou en Italie.
Pinceau : prolongement de la main. D’autres outils peuvent être utilisés, couteau, doigt, accessoires divers. Plat, sur cambres, spalter (brosses) et langue de chat (usé bombé, en amande). Rond, en éventail, à lavis (mouilleur), chinois ou japonais, à manche long (huile) ou court (aquarelle). Poils souples, élastiques, absorbants, rigides, résistants, à poils courts ou longs pour aquarelle, huile, acrylique, pastel, pochoir… Poils synthétiques ou mixtes. Poils naturels extra-fins ou fins (martre, petit-gris, poney, putois, oreille de bœuf, chèvre). Poils rigides (soie de porc). Un pinceau doit être adapté, de qualité suffisante et d’un entretien irréprochable.
Pincelier : récipient qui sert au nettoyage des pinceaux et des brosses.
Piquer : pour marquer les contours d’un dessin, on perce de petits trous le poncif pour laisser passer la poudre colorante d’un sachet d’étoffe ou feutre, dit Poncette ou Ponce (d’où le nom de poncif donné à la feuille de papier piquée). Ainsi, le tracé obtenu sert de guide pour la reproduction du dessin d’une fresque.
Pistolet à peinture : un pistolet électrique à peinture est un outil permettant de projeter directement la peinture sur les murs. De façon générale, les pistolets vendus en grande surface sont « basse pression » et adaptés pour l’application d’une laque. De nouveaux pistolets sont en développement pour les peintures murales, plus épaisses. Les professionnels du bâtiment utilisent habituellement des pistolets airless à forte pression.
Planéité : il est possible de revendiquer la recherche de profondeur, ou la planéité dans la construction d’une image.
Plastiques : voir Arts plastiques.
Plâtre : peut participer à modifier la texture ou augmenter le volume d’une peinture à l’huile. Peut aussi entrer dans la composition d’un apprêt pour le support d’une peinture.
Plâtrer : recouvrir une surface de plâtre pour la lisser.
Pochade : œuvre définitive de petit format exécutée en quelques coups de crayon ou de pinceau, mais qui n’est pas une Esquisse qui, elle, reste un moyen d’étude. Peinture exécutée sommairement de quelques coups de pinceau. Le terme est quelquefois synonyme de peinture comique ou de caricature.
Pochoir : technique qui permet de reproduire vite et plusieurs fois un dessin par une plaque découpée qui pourra recevoir le pigment.
Pochonnage : afin d’éviter les embus, il est quelque fois nécessaire de faire du pochonnage : repasser une couche légère et très fine de peinture sur les rebouchages à l’enduit.
Poids visuel : intérêt particulier que certains éléments d’une œuvre d’art représentent pour l’observateur.
Point : voir Valeur d’un tableau. Le point de cotation, donné par le numéro de la dimension du châssis rectangulaire en format français, facilite le calcul de la valeur d’une œuvre selon sa surface approximative. On multiplie ce numéro par la valeur du point de l’artiste. Ainsi, un tableau peut être répertorié 8 F (F comme figure), 8 P (paysage), 8 M (marine). Format international sans numéro de point : il suffit de trouver une équivalence par les dimensions ou la surface.
Point de fuite : aboutissement des lignes de fuite (ou fuyantes). Voir Perspective.
Point de vue : lieu et angle sous lequel on observe un objet. Il va modifier les perspectives selon la proximité de l’observateur.
Pointillisme : ou néo-impressionnisme ou divisionnisme. Juxtaposition de petites touches de peinture de couleurs primaires et complémentaires. G. Seurat (1859-1891)… À distance, les points de couleur se fondent optiquement les uns aux autres. L’aspect visuel obtenu est différent de celui obtenu en mélangeant des couleurs sur une palette et en les appliquant ensuite sur la toile. Certains décrivent le résultat comme brillant et pur car le mélange est réalisé par l’œil et non par le pinceau.
Police de caractère : classement par leur forme des lettres de l’alphabet.
Polissage : le polissage (ou lustrage) permet d’augmenter le niveau de brillance d’un feuil de peinture. Il est réalisé grâce à l’action mécanique de frottement avec un tampon approprié sur la couche de finition.
Polychrome : de plusieurs couleurs.
Polymériser : c’est une réaction chimique de petites molécules en molécules de masses plus élevées. Une peinture sèche grâce à la polymérisation des acrylates, l’eau s’évapore et fixe les matières premières des produits. Les résines durcissent à coeur lors du séchage complet.
Polyptyque : tableau à plusieurs volets, fixes ou se repliant les uns sur les autres. Voir aussi Retable.
Polyuréthane : type de résine souvent utilisée dans les peintures pour sa résistance et sa durabilité
Ponçage : le ponçage est l’action mécanique de frottement avec un grain approprié sur une surface qui permet d’obtenir un support parfaitement lisse.
Poncer : suppression des inégalités de surface sur le support à l’aide de papier abrasif ou d’une ponceuse.
Poncette ou Ponce : voir Piquer.
Poncif : voir Piquer. modèle, dessin ou estampe de papier ou carton, destiné à être reproduit sur un autre support. On applique sur le support vierge (toile, mur) le Poncif de papier percé de piqûres faites sur le tracé du dessin. Celles-ci sont destinées à laisser passer la poudre, craie ou noir de fumée, déposée par la Poncette. Par extension, se dit de ce qui est banal, sans imagination.
Poney : voir Pinceau.
Porc (soie de) : voir Pinceau.
Poreux : un fond poreux est un fond absorbant facilement l’eau, l’huile… Dans ce cas, une sous-couche s’avère nécessaire.
Porphyriser : réduire en poudre très fine une substance en la broyant
Portrait : nécessité d’une composition et d’un éclairage adaptés : position corporelle avec le visage en point central, habits et arrière-plan pour une mise en valeur du sujet. Les tracés, mesures et lignes de direction doivent être tracés avec attention si l’on recherche une ressemblance, sauf grande pratique de cette discipline. Un modèle peut poser en une ou plusieurs séances. Le travail peut aussi se faire d’après photos. Méthode possible de couleur du ton chair d’un Européen ou d’un asiatique.
Poudreux (pulvérulent) : un fond poudreux est un fond laissant une trace blanche sur la main. Dans ce cas, une sous-couche s’avère nécessaire.
Pouring (acrylique) : technique de peinture acrylique qui consiste à verser (en anglais to pour) de la peinture acrylique fluide sur un support.
Poussière : particules de saleté en suspension dans l’air, pouvant affecter la qualité de la peinture.
Pouvoir colorant : capacité d’un pigment à altérer la couleur d’un autre pigment. Il diffère selon les pigments.
Pouvoir couvrant : le pouvoir couvrant (ou pouvoir opacifiant ou pouvoir masquant) d’une peinture correspond à son aptitude à donner un film de peinture susceptible à masquer, après séchage, le support de couleur différente sur lequel on l’a appliqué. Plus il faudra de passe pour recouvrir un fond et le masquer, moins son pouvoir couvrant sera élevé. Voir également pouvoir opacifiant.
Povera : voir Arte povera.
Prédelle : partie inférieur d’un Retable ou d’un tableau d’autel, auquel elle sert de soubassement. Peut être peinte ou sculptée comme le retable.
Premier plan : il peut guider le regard vers un point central du tableau et ajoute un relief à l’image. Les détails peuvent être accentués ou (et) de dimension adaptée.
Préparation : ensemble des actions nécessaires avant l’application de la peinture pour obtenir une surface propre et adéquate.
Primaire : couche de préparation appliquée avant la peinture pour améliorer l’adhérence ou prévenir la corrosion.
Primaire (Élémentaire) : une couleur primaire permet de reproduire avec ses homologues les couleurs intermédiaires (secondaires, tertiaires et nuances). Pour la synthèse additive (lumière, écrans lumineux), les couleurs primaires sont le rouge, le vert et le bleu ; pour la synthèse soustractive (peinture et imprimerie), elles sont le magenta, le cyan et le jaune primaire.
Primaire d’accroche (d’accrochage) : encore appelée sous-couche, primaire ou impression, la primaire d’accroche (ou primaire d’accrochage) est une peinture utilisée afin de permettre à la peinture de finition de « mieux accrocher » au support à peindre. Son application permet d’uniformiser le support et de la bloquer afin que la peinture de finition (de décoration) ne soit pas abondamment absorbée inutilement. La primaire d’accroche est moins chère que la peinture de finition et est indispensable pour optimiser le rendu final.
Processus : suite des différentes étapes de création, de l’idée à la réalisation.
Profondeur : ce qui, dans une image, semble être derrière. La perspective artistique, les ombres et les couleurs suggèrent la profondeur grâce à l’étagement des différents Plans.
Projection : méthode d’application de peinture qui consiste à projeter le produit sur une surface à l’aide d’un appareil spécifique.
Proportion : principe de composition ayant trait à la comparaison de dimension, quantité ou nombre.
Pulvérulent : réaction d’un enduit ou d’une peinture qui « farine » en surface au passage de la main
Putois : voir Pinceau.
Putoisé : aspect donné à un aplat de peinture, notamment lorsqu’on utilise un Pinceau en poil de putois. Par extension, consiste à utiliser une éponge ou un papier souple pour harmoniser une surface de couleur.
Putto : représentation peinte ou sculptée d’enfant nu, ange, petit génie…
Q
QAI (Qualité de l’Air Intérieur) : elle fait l’objet de préoccupations majeures depuis plusieurs années et apparaît aujourd’hui comme un enjeu majeur de Santé Publique. Nous passons presque 85% de notre temps en milieu clos (habitation, crèche, école, bureau, transports,…). Quelque soit l’endroit et le moment de la journée, nous sommes exposés à de nombreux polluants qui peuvent être néfastes sur notre santé et notre bien-être.
Quadrillage : méthode traditionnelle en report de grille dans des dimensions proportionnelles. Cela permet de reporter un dessin sur un autre support. Très utile pour faciliter case par case un dessin sur une voute d’édifice architectural par exemple pour éviter la difficulté du « nez sur le guidon ». Utile aussi pour reporter un dessin très difficile en tant que tel ou par rapport à son niveau de dessinateur, par ex un portrait qui exige une parfaite ressemblance. Utiliser cette méthode peut rassurer et permet d’assurer un résultat, mais, trop utilisé, rend dépendant de cette béquille et n’apprends que très mal à dessiner et regarder, estimer en visuel les proportions. Dans la même logique : méthode moderne de projection optique. Et dans les siècles passés : chambre noire, systèmes de miroirs, chambre claire
Qualité : caractéristiques d’une peinture déterminant son niveau de performance et de durabilité.
R
Rabattu (ton) : on rabat une couleur par ajout de noir. C’est simple et parfois nécessaire, mais moins délicat que de travailler par mélange de complémentaire.
Raccourci : effet de perspective créé en grossissant les parties les plus rapprochées d’une forme.
Ratissage : le ratissage est une action spécifique à la préparation d’une surface : elle consiste à l’application sur un fond de plâtre, d’une fine couche d’enduit (à l’aide d’un large couteau de peintre). Le ratissage sert de rebouchage et d’apprêt. Il est réalisé avant la mise en peinture.
Raviver : redonner de l’éclat ou de la brillance à une surface ternie.
Ready-made : objet détourné de sa fonction et valeur d’usage. Ce terme a été inventé par Marcel Duchamp.
Réalisme : proche de l’image que donnerait un appareil photographique avec un objectif de 50 mm. C’est aussi un mouvement artistique du 19e. Le réalisme poussé peut devenir naturalisme.
Rebouchage : le rebouchage permet de faire disparaitre les fissures, crevasses et autres trous par application d’un enduit garnissant.
Réchampi (Réchampir) : action de peindre un contour afin de limiter la mise en peinture d’un subjectile défini. Réaliser la jonction nette, sans bavures, entre deux couleurs différentes.
Récolement : le récolement est l’opération qui consiste à vérifier, sur pièce et sur place, à partir d’un bien ou de son numéro d’inventaire la présence du bien dans les collections, sa localisation, l’état du bien, son marquage, la conformité de l’inscription à l’inventaire avec le bien ainsi que, le cas échéant, avec les différentes sources documentaires, archives, dossiers d’œuvres, catalogues. Pour les musées, une obligation de récolement décennal a été instaurée par la loi relative aux musées de France.
Recouvrement : capacité d’une peinture à couvrir une surface, généralement exprimée en mètres carrés par litre.
Redoublable : c’est le temps à attendre avant que le film de peinture soit suffisamment sec pour reçevoir une couche supplémentaire de peinture sans risque de détrempe qui pourrait dégrader l’adhérence de la couche précédente.
Référent : élément du réel (figure, chose, objet) ou image servant de modèle.
Réfléchir : renvoyer la lumière, par exemple, une peinture à finition brillante réfléchira davantage la lumière qu’une finition mate.
Reflet : couleur ou valeur qui rejaillit sur son environnement.
Refus à l’application (Yeux de poissons) : les refus à l’application de peinture est un refus d’accrochage sur le support. Ce défaut se présente par un retrait localisé de la peinture à l’application sous forme de petits cratères ; la couche inférieure est impossible à recouvrir.
Règle du gras sur maigre : loi impérative de la peinture à l’huile qui consiste à toujours appliquer une peinture sur une sous-couche moins grasse qu’elle. La peinture à l’huile ne sèche pas à proprement parlé mais elle durcit par oxydation. Son « séchage » est donc relativement lent. Si la couche supérieure sèche et donc durcit plus vite que celles du dessous, la peinture craquellera.
Rehaut : touche de couleur vive ou claire ajoutée (souvent du blanc), pour faire ressortir et mettre en relief une couleur.
Rendement : le rendement d’une peinture désigne le nombre de m² que l’on peut couvrir avec une certaine quantité de peinture (en une couche).
Rénover : rafraîchir ou restaurer une surface en la repeignant ou en la réparant.
Repeint : restauration locale ou modification d’une peinture par une main différente de celle d’origine (ou par le peintre lui-même), mais après séchage de l’œuvre.
Repentir : trace d’une correction réalisée par l’artiste dans un dessin ou une peinture, souvent par recouvrement.
Répétition : un motif peut être répété pour donner unité et rythme.
Repos : dans un tableau, ombres et couleurs atténuées pour reposer la vue ou mettre en valeur certains éléments.
Repousser : une zone colorée peut être repoussée au pinceau. Une zone colorée primitivement dissimulée peut aussi réapparaître sous la peinture fraîche. Cette révélation détruit le glacis.
Représentation : action de faire apparaître certaines choses qui sont dans la réalité ou l’imaginaire, dans une démarche de différence entre ce que voit l’artiste et ce qu’il veut faire voir.
Représenter : littéralement, présenter à nouveau, traduire le modèle ou référent dans une création artistique qui utilise des codes plastiques donnant l’illusion du réel.
Reprise : défaut plus ou moins visible dû à une interruption dans l’application d’une peinture.
Reproduction : copie d’une œuvre d’art. Si la technique et le support sont différents, tous les aspects de l’artiste ne seront pas respectés : effets de matière, fidélité des couleurs…
Réserve : partie d’un tableau qui est restée volontairement vierge. En aquarelle ou au lavis, les plages de papier brut sont ainsi d’un blanc plus intense qu’un pigment blanc. On peut parler de « réserver les lumières ». À l’huile, le peintre peut laisser apparaître les couches d’apprêt.
Résines : substances translucides solubles dans les liquides organiques, qui entrent dans la composition des vernis ou diluants de l’huile.
Ressemblance : similitude, addition de points communs entre le modèle et la représentation. Ne signifie pas réalisme qui ne laisserait aucune place à l’interprétation.
Ressource renouvelable : à l’opposé d’une ressource non renouvelable, une ressource renouvelable est une ressource naturelle dont le stocks peut se reconstituer sur un temps court et aussi vite qu’elle est consommée.
Restaurateur : artisan spécialiste qui remet en état une œuvre d’art.
Restauration : remettre en état un tableau.
Retable : dans une église, construction verticale portant un décor peint ou sculpté placé sur un autel, ou en retrait de ce dernier.
Retouche : correction d’un détail après séchage pour apporter une amélioration au tableau (on peut dire repeint). Application des dernières couches de peinture pour parfaire certains détails.
Revêtement : couche de matériau appliquée sur une surface pour la protéger ou l’embellir.
Rifflard : outils utilisé pour agrandir les fissures ou pour détapisser.
Rococo : le style « rocaille » est né sous Louis XV. C’est une fantaisie inspirée des lignes de coquillages et rochers.
Romantisme : mouvement artistique et littéraire datant de la fin du XVIIIe siècle. En réaction contre le néo-classicisme, le goût et la rigueur de l’antique, il est caractérisé par l’évocation du rêve ou l’exotisme du passé.
Rompu (ton) : teinte dont la pureté est atténuée par sa couleur complémentaire. On peut aussi parler de couleur ternie ou grisée.
Ronde-bosse : ouvrage de sculpture pleinement développé dans les trois dimensions, par opposition aux reliefs.
Roue des couleurs : voir Cercle chromatique.
Rouille : corrosion du métal, généralement traitée avant l’application d’une peinture protectrice.
Rouleau : composé d’une monture et d’un manchon il sert à peindre plus rapidement et de façon homogène selon la préparation des supports ainsi que le manchon utilisé
Rythme : principe de composition qui consiste à répéter des éléments pour l’illusion du mouvement. Le rythme peut être aléatoire (sans ordre apparent), régulier (distance égale entre chacun), alternant (position, contenu ou espace sont modifiés), progressif (espace progressif entre les motifs) et fluide (répétition de lignes ondulées).
S
Salon : grande exposition, souvent périodique.
Sanguine : désigne souvent des pastels de couleur rouge brique, orange, marron, beige qui servent à réaliser des croquis.
Saturation : degré d’intensité de la couleur. On dit qu’elle est « faible » lorsque la couleur tend vers le gris.
Schéma : représentation simplifiée du réel. Voir Esquisse, Dessin, Croquis, Ébauche)
Scraper : outils qui sert à gratter les surfaces. Même si il a été conçu également pour détapisser, il est plus souvent utiliser pour gratter les vieux enduits qui doivent être rénovés.
Secco : peinture murale exécutée sur un enduit sec à base de chaux. Dans ce procédé ancien, la peinture pouvait se faire à la détrempe (caséine, œuf).
Séchage à cœur : le temps de séchage à cœur (ou séchage dur) correspond au temps de séchage global de la peinture. Il peut être assez long selon la peinture choisie : de plusieurs jours à plusieurs semaines.
Séchage au toucher : le temps de séchage au toucher correspond au temps nécessaire pour avoir l’impression que le support est sec lorsqu’on passe la main dessus.
Séchage dur : le temps de séchage dur (ou séchage à cœur) correspond temps de séchage nécessaire complet de la peinture. Il peut durer jusqu’à plusieurs semaines.
Séchage hors poussière : le temps de séchage hors poussière correspond au moment après lequel les poussières présents dans l’air de la pièce peuvent se déposer sur le feuil de peinture sans se coller.
Sèche : moment où la peinture appliquée sur une surface atteint sa consistance solide ou sèche au toucher.
Second marché : désigne habituellement les ventes aux enchères dans le marché de l’art. Le premier marché étant celui des galeries ou de la vente d’atelier, bien qu’il soit parfois possible qu’il ne s’agisse pas de nouvelles œuvres (achat et revente).
Sédimentation : la sédimentation de la peinture est un processus normal au cours duquel les charges et les pigments massent (chutent) progressivement au fonds du pot de peinture. Ces particules se remettent en suspension dès lors qu’elles sont re-mélangées.
Sépia : proche de la terre d’ombre brûlée. Plus foncé que le bistre utilisé avant le XIXe siècle. Tirée à l’origine de la vessie de sèche, aujourd’hui à partir de terre brûlée et produits carbonisés.
Sfumato : technique simple de fondu avec doigt ou chiffon pour faire fondre les couleurs sur le support. Désigne aussi à l’origine les techniques élaborées de glacis à l’huile qui permettent d’obtenir des formes vaporeuses sans lignes ni contours, comme une fumée. C’est une méthode de perspective aérienne qui donne du relief et met en valeur le sujet principal. L’objectif est de donner une illusion du réel, une profondeur et une vibration qui donne vie au tableau : plus de réalisme que des contours nets.
Sgraphite (Scraphitto) : ornementation d’une fresque par un dessin gravé sur un revêtement de mortier. Le mortier peut être coloré dans la masse et posé en couches de couleurs différentes. Dans ce cas, après le tracé des contours du dessin, on fait apparaître chaque couleur par grattage des couches inutiles. Se dit par extension d’une œuvre qui reçoit par un outil des reliefs de tracés ou d’écriture dans la peinture fraîche.
Siccatif (agent) : substance permettant d’accélérer l’oxydation de la peinture à l’huile et ainsi de raccourcir le temps de « séchage ».
Siccativité : capacité des huiles végétales à durcir par oxydation. Exemple : l’huile de lin est plus siccative que l’huile d’œillette.
Signature : aide à l’authentification d’une œuvre et contribue à sa valeur. Toutefois, un expert peut parfois attribuer une œuvre sans signature.
Signature apocryphe : signature dont l’authenticité est douteuse.
Simultanés et successifs (contrastes) : rémanence d’une couleur dans la rétine et fatigue des cônes stimulés : sur fond blanc, une image fantôme éclaircie d’une tache de couleur apparaît dans sa complémentaire. On peut la voir à proximité immédiate de la tache (simultané) ou sur une surface blanche après observation (successif).
Sinopia : dessin préparatoire des fresques exécutées notamment dans l’antiquité à partir de l’oxyde de fer rouge appelé sinope (région de Sinope sur la mer Noire).
Soie de porc : poils (plus ou moins) rigides utilisés pour brosses et pinceaux. Utilisation habituelle pour les pâtes fermes d’huile, acrylique, gouache.
Solidité de la lumière : capacité d’un pigment à résister à une exposition prolongée à la lumière. Elle dépend de sa composition chimique.
Solvant : dans une peinture, les solvants permettent de rendre la peinture applicable (s’évaporent au séchage, se diffusant dans l’air ambiant). Dans une peinture classique, les solvants sont à base de produits pétrochimiques (liquides organiques dissolvant le liant) et dégagent une forte quantité de COV (Composés Organiques Volatiles) dans l’air ambiant que nous respirons.
Souplesse d’un feuil, souplesse d’un film : la souplesse d’un feuil de peinture (ou d’un film) se mesure à sa capacité à se déformer selon le mouvement du support, de son subjectile, sans fissurer, friser ou décoller.
Sous-couche : une peinture pour sous-couche (ou primaire ou impression) est une peinture qui s’applique avant l’application de la peinture de finition. Elle permet de « bloquer » le support, c’est-à-dire à le rendre moins poreux par exemple. La sous-couche créée une barrière intermédiaire entre le support et la peinture décorative. Elle est donc indispensable pour un rendu final optimal.
Sous-verre : pour la protection et la présentation d’une œuvre sur papier (fusain, crayon, aquarelle, pastel…).
Spalter : type de pinceau de grande taille et de forme plate. Par conséquent, on les utilise souvent pour le traitement rapide des grandes surfaces, le mélange des couleurs ou encore la réalisation de dégradés.
Stabilité : capacité d’une peinture à conserver ses propriétés physiques et chimiques dans le temps.
Statue chryselephantine : en ivoire et or ou bronze doré.
Statut de l’image : destination d’une image. Images à destination artistique, liées à la communication visuelle (logos, panneaux de signalisation…) ou informatives (reportage, illustration…).
Storyboard : dessin préparatoire pour une œuvre qui raconte une histoire (film, BD…).
Stuc : enduit à la chaux, ferré à la lisseuse qui a pour vocation d’imiter le marbre (autre variante le tadelakt)
Style (Genre) : mouvement, courant artistique ou simple catégorie de classification. C’est la façon dont l’artiste présente les matériaux, choisit ses sujets et les exprime, développe ses méthodes de travail…
Stylet : lame utilisée pour la cire et l’enduit frais dans la technique de la fresque. Technique connue depuis l’Antiquité, consistant à tracer les lignes du dessin avec un stylet métallique pointu en argent, or, cuivre ou plomb, sur des supports (papier ou parchemin) enduits d’une préparation à base de pigments de couleur et de blanc d’Espagne ou de poudre d’os liés par une colle. La pointe d’argent, employée sur des papiers teintés, laisse une marque grise qui s’oxyde en brun avec le temps. Le trait précis en creux ne peut s’effacer. Les ombres sont obtenues à l’aide de hachures parallèles ou croisées. Des rehauts de gouache blanche, au pinceau ou à la plume, sont souvent associés.
Subjectile : tout support que l’on peut travailler, mur, plafond, meuble etc.
Suite : série de créations réalisées dans le même thème, à la fois différentes et complémentaires.
Suiveur de : artiste qui peint, ou a peint dans le style d’un artiste connu, célèbre. Pour être réputées authentiques, les oeuvres doivent être commercialisées, dans le certificat délivré, avec la mention « exécutée, ou réalisée par X…, ou bien de la main de X…., ou bien encore signature de X… ». Toutes les autres mentions sont à proscrire, car elles sont très souvent source de litige. Comme par exemple la mention « ce tableau est signé X », qui ne garantit en aucune manière que le tableau a bien été réalisé et signé par X.
Sujet : idée ou thème représenté.
Sumi-e : art oriental de spontanéité, sensibilité et sobriété dans lequel les sujets sont peints à l’encre noire diluée. Vient du japonais : encre noire (sumi) faite de cendre de palmier, et peinture (e).
Support : surface sur laquelle est appliquée la peinture. Par exemple : toile, panneau de bois, papier aquarelle.
Surface à peindre : la surface à peindre correspond à la surface des murs à laquelle il faut déduire la surface des portes et fenêtres. Ne pas oublier que le résultat doit être multiplié par 2 si vous devez appliquer 2 couches de peinture.
Surpeint : proche du « Repeint », ce terme de restauration désigne la couche de peinture que l’on applique sur les zones usées d’un tableau. Un vernis peut séparer la peinture originale.
Surréalisme : en 1924, André Breton donne naissance à ce mouvement littéraire et artistique. C’est un automatisme psychique qui permet d’exprimer le fonctionnement réel de la pensée. C’est une dictée de la pensée hors de tout contrôle exercé par la raison, hors de toute préoccupation esthétique ou morale. C’est la croyance à la réalité supérieure de certaines formes d’associations, à la puissance du rêve, au jeu désintéressé de la pensée. La peinture surréaliste est la représentation intérieure de l’image présente à l’esprit. En accord avec ces principes, les artistes surréalistes pratiquent l’écriture ou le dessin automatiques, le Cadavre exquis, créent des décalcomanies, des collages, des frottages, des sculptures, des objets à fonctionnement symbolique…
Symbole : image schématique qui représente quelque chose.
Synthèse additive : combine la lumière de plusieurs sources colorées. Les couleurs primaires sont : rouge, vert, bleu (RVB, ou RGB en anglais). L’addition de ces trois couleurs (ou de toutes les couleurs) donne du blanc. L’absence de couleur donne du noir. Si le papier est blanc et que la source de lumière qui l’éclaire est blanche, on voit le papier blanc car il renvoie les lumières RVB, donc toutes les composantes de la lumière blanche. L’addition de deux couleurs primaires permet d’obtenir les couleurs secondaires.
Synthèse soustractive : combine l’absorption de plusieurs couleurs afin d’en obtenir une nouvelle. Par exemple, deux filtres colorés sur une surface blanche, l’un jaune et l’autre magenta donnent de l’orange. Le terme soustractif vient du fait qu’un objet coloré soustrait (absorbe) une partie de la lumière incidente (lumière reçue indépendamment de la réflectivité du sujet). De fait, une couleur obtenue par synthèse soustractive de plusieurs autres sera nécessairement plus sombre qu’elles. En synthèse soustractive, les couleurs primaires sont le cyan, le jaune et le magenta. L’addition de ces trois couleurs (ou de toutes les couleurs) donne du noir (en imprimerie, on ajoute souvent du noir pour obtenir un noir neutre et profond). L’absence de couleur est le blanc si le support est blanc. L’addition de deux couleurs primaires permet d’obtenir les couleurs secondaires : cyan et jaune donnent le vert ; cyan et magenta donnent le bleu-violet ; jaune et magenta donnent le rouge vermillon. Chaque objet peut absorber ou réfléchir la lumière qu’il reçoit. Par exemple, un objet apparaît blanc si la lumière qu’il reçoit est blanche et s’il réfléchit les primaires de cette lumière (rouge, vert, bleu). Il sera noir s’il absorbe les trois composantes en totalité. Un objet éclairé par la même lumière paraîtra rouge s’il absorbe le bleu et le vert et réfléchit le rouge… De plus, un objet rouge sous une lumière blanche, éclairé par un faisceau rouge sera toujours rouge puisqu’il réfléchit le rouge et n’a rien à absorber. Si on l’éclaire avec un faisceau vert ou bleu, il absorbe tout, ne peut rien réfléchir et paraîtra noir.
Synthétique : les pinceaux de qualité en poils synthétiques répondent maintenant à la plupart des usages artistiques (invention des premiers polyamides en 1935).
T
Tableau : littéralement table de bois servant de support à la peinture (XIII ème-XVII ème siècles), progressivement remplacée dès le XV ème siècle par la toile (initiée par les peintres vénitiens) tendue sur un cadre de bois (ou châssis).
Tableau-relief : peinture intégrant des matières ou objets en fort relief.
Tableau-sculpture : on peut tourner autour d’une sculpture (ronde-bosse) mais pas d’un tableau-sculpture en relief qui reste plaqué au mur.
Tablette : plaquette sur laquelle on écrivait à l’aide d’un poinçon, dans l’Antiquité et au Moyen Age. Au Moyen Age, les tablettes de buis, de cuir, de bois de figuier, voire d’ardoise, mais surtout d’ivoire, étaient parfois enrichies de peintures exécutées sur le support lui-même ou sur un parchemin collé et préparé de poudre d’os et de plâtre. Deux tablettes reliées par des charnières formaient un « livret » maintenu par un fermoir.
Tadelakt : enduit à la chaux, ferré à la lisseuse et plus traditionnellement au caillou. Originaire du Maroc, la chaux utilisée, était faite dans des fours artisanaux de qualité très variable, rendant le produit bien moins uniforme que la chaux que l’on trouve en Europe. Il sert de décoration dans les hammams
Teinte : désigne la couleur et ses nuances. Désignait l’aquarelle jusqu’au XVIIIe siècle. En colorimétrie, la teinte est déterminée par la longueur d’onde de la couleur considérée.
Teinte pure : couleur saturée.
Tempera (Détrempe) : peinture dont le liant habituel est une émulsion d’eau et d’œuf. C’est donc un procédé de peinture à la détrempe dans lequel le liant est une émulsion contenant des substances aqueuses et huileuses comme l’œuf ou le lait de figue. Elle est appliquée avec ses pigments sur une préparation de craie ou de plâtre, sèche vite par évaporation, durcit par oxydation, puis devient insoluble et se conserve parfaitement en atmosphère sèche. Elle permet de pratiquer des glacis. Cependant, elle est fragile à l’humidité et d’une pratique peu aisée. Supplantée par l’huile dès le XV° siècle, elle ne fut pourtant pas totalement abandonnée des peintres qui l’utilisaient conjointement à l’huile pour l’exécution des dessous.
Temps de séchage : le temps de séchage correspond au temps nécessaire à une couche de peinture pour sécher. Ce temps peut varier en fonction de sa position dans le feuil global, de l’épaisseur de la couche appliquée, de la température et du taux d’humidité dans la pièce. Il existe plusieurs séchage : séchage à coeur, séchage au toucher, séchage dur, séchage hors poussière.
Temps ouvert : c’est le temps disponible pour travailler la peinture sur un support avant séchage.
Tendu : la tension d’un film de peinture résulte des actions chimiques ou physiques qui sont exercées et qui l’amène à se tendre pendant son séchage. Le tendu d’une peinture se dit d’un film de peinture dont le rendu final est parfaitement lisse. C’est pendant le séchage que le tendu se réalise, faisant disparaitre (ou non) les traces de brosse, de pinceau ou de rouleau.
Térébenthine (essence) : voir Essence.
Térébenthine de Venise : tirée du mélèze, en été se présente comme un liquide sirupeux. En hiver, se présente comme un baume plus consistant. Voir Baume de térébenthine de Venise.
Terrasse : partie plus ou moins plane sur laquelle repose le sujet (bronze).
Terre : famille de pigments minéraux. Tons souvent moins vifs que les pigments artificiels.
Testeur : le testeur de peinture est un pot de peinture en format poche. Il permet de tester une couleur de peinture en conditions réelles en fonction de la luminosité intérieure et extérieure de la pièce.
Texture : état de relief d’une peinture qui peut ou non être apporté par un additif : lisse, satiné, rugueux, d’aspect lié à un matériau…
Tinette : seau que l’on disposait sous les tables à broyer, et qui contenait les couleurs à broyer, parfois certains « vieux » peintres utilisent encore le mot « tine ».
Toile : support de peinture souvent tendu sur un Châssis par une pince. C’est alors un « châssis entoilé » ou une « toile montée sur châssis ». C’est un support léger et transportable. Au tissage fin ou gros, en coton ou en lin, parfois en jute ou synthétique. Elle doit être apprêtée par une ou plusieurs couches blanches, transparentes ou teintées d’acrylique, huile, colle de papier peint ou de peau de lapin… La tension dépend de la qualité des matériaux (bois, toile), de la bonne utilisation de la pince à tendre, des clous et des agrafes, des clés de tension, de la mise en œuvre de l’enduit, de la conservation (milieu humide…) et des transports.
Ton : couleur en elle-même, qui la distingue d’une autre couleur. « Bleu », par exemple, désigne une infinité de teintes bleues différentes, ou nuances. Le « Bleu outremer », où l’on peut déceler une vibration de rouge, est par conséquent une nuance de bleu (voir le terme « nuancier »). Lorsque le rouge se fait plus présent, le ton devient violet.
Ton chaud : rouge, jaune, orange
Ton dégradé : ajout de blanc à une couleur (ton pastel).
Ton froid : bleu, vert.
Ton local : couleur caractéristique, essentielle et naturelle d’un lieu ou d’un objet, une fois éliminé tout effet de lumière.
Ton rabattu : ajout de noir à une couleur.
Ton rompu (Teinte neutre) : couleur ternie par sa complémentaire (ou mieux par 2 autres couleurs opposées sur le cercle chromatique). La pureté et l’intensité sont atténuées. mais reste vibrante et chatoyante.
Tonalité : les tonalités claires (ou hautes) sont lumineuses et bien saturées alors que les tonalités sombres (ou basses) sont peu lumineuses et plus ternes.
Tondo : abréviation du mot italien rotondo. Production de forme circulaire qui peut être un tableau, une peinture murale (ou un bas-relief).
Tonking : une feuille de papier absorbant ou journal est placée sur la peinture, puis frottée à la main pour en extraire l’épaisseur en excédent. La texture sera modifiée et il sera alors possible de travailler de nouveau sans épaisseur excessive.
Tons : valeurs (teintes sombres et claires) ou couleurs dominantes (exemple : tons chauds).
Touche : manière de poser et de travailler la pâte. Ce terme s’emploie aussi, mais plus rarement pour le dessin. La touche se caractérise par la charge de matière, la grosseur du pinceau et l’effet qui en résulte. On dit d’une touche qu’elle est hachée ou morcelée, grenue ou lisse, mince ou large. On reconnaît la touche d’un peintre à sa direction, régulière ou contrariée, à son relief ou son degré d’empâtement, à sa superficie. Les traces du pinceau peuvent être laissées apparentes ou non. La touche est l’écriture du peintre.
Tournant : zone, généralement mince, entre la lumière et l’ombre (souvent d’une coloration plus intense).
Toxicité : potentiel nocif d’une peinture pour la santé humaine ou l’environnement.
Traînées : les traînées de peinture sont des marques de peinture qui apparaissent au passage de la brosse, du pinceau ou du rouleau : ce sont des anomalies de couleur ou d’aspect de la peinture.
Trait : ligne légère qui trace les contours sur un support. Le dessin au trait n’a ni ombre ni modelé. Les traits sont aussi ce qui caractérise un visage.
Trame : ensemble des fils tendus transversalement dans la toile, contrairement à la chaîne dont les fils sont tendus verticalement.
Transparence : lorsqu’une couleur ne masque pas entièrement celle sur laquelle elle est appliquée.
Transversalité : interpénétration des discipline dans l’art (design, photo…). On peut distinguer ce qui relève de l’art, l’artisanat, la communication…
Travaux : ensemble des actions réalisées pour préparer, appliquer ou entretenir une peinture sur une surface.
Trémie : la trémie d’un escalier est le vide créé dans le plancher, afin de permettre le passage de l’escalier. La trémie est l’élément déterminant le positionnement, ainsi que le choix du type d’escalier. À savoir qu’un escalier se conçoit systématiquement du haut vers le bas.
Triptyque : tableau à trois volets. Ensemble peint ou sculpté en trois éléments. Voir Polyptyque.
Trompe-l’œil : peinture qui donne l’illusion du relief (surtout murale). Genre pictural exécuté avec un tel réalisme qu’elle donne, par le relief, l’illusion de la réalité. Le spectateur est trompé sur les moyens, la figuration, la perspective et toutes les technicités employées.
Tube : conditionnement de la peinture qui apparaît au milieu du XIXe siècle. Le transport facilité de la peinture contribuera à l’impressionnisme réalisé en extérieur.
U
Unité : principe de composition selon lequel toutes les parties semblent former un tout en harmonie.
UV (Ultra-Violet) : les rayons d’UV (ou ultra-violet) accélèrent le vieillissement des derniers feuils de peinture.
V
Valeur : luminosité relative d’une couleur rapportée sur une échelle allant du noir au blanc.
Valeur agréée : valeur établie par contrat après rapport d’expertise validée par l’assureur. Elle peut tenir compte de la variation de valeur avec le temps.
Valeur d’une couleur : degré d’obscurcissement ou de clarté. La valeur peut être modifiée par mélange d’une autre couleur, de blanc, de noir, par l’épaisseur de la couche, par les glacis, par dilution… Chaque teinte (couleur) a une valeur spécifique, claire ou foncée qui peut être assimilée à une nuance de gris. Blanc et noir sont donc des valeurs et non des couleurs. Sauf dans l’usage courant où on ira acheter un pot de peinture blanche, sauf aussi dans certaines œuvres très colorées où elles peuvent alors être mises sur le rang des autres couleurs.
Valeur financière d’un tableau : elle dépend de la nature picturale et du support, de son format, du nombre d’expositions personnelles et collectives réalisées et de leur notoriété, du temps d’exposition en galerie, des diplômes, du site internet, des articles de presse et livres consacrés à l’artiste, à son ancienneté comme enseignant en peinture auprès d’adultes, de son inscription comme professionnel, d’un atelier ouvert au public, selon la région…
Valeurs : noirs, blancs et gris mais également tons d’ombres et de lumière (foncés et clairs) d’une production en couleurs.
Valeurs optiques : couleurs composées par accumulation de petits motifs plus ou moins rapprochés les uns des autres.
Vanité : œuvre qui veut rappeler la vanité des choses de ce monde par la représentation d’un objet fragile ou transitoire : miroir, fleurs, fruits ; ou qui se consume.
Variantes : différentes versions d’un même sujet ou d’un tableau avec des modifications de détail. Voir Versions.
Variations : terme général qui consiste à modifier des éléments (prix, couleur, forme…).
Variations dans les couleurs : il est important de savoir varier une couleur (valeur, pureté…), tenir compte de la température de couleur de l’éclairage (chaude ou froide)…
Veduta : la connaissance de la perspective donna dès le XVIe Siècle un mouvement pictural qui précédera bien avant l’heure le mouvement hyperréaliste : la Veduta.
Velatura : mot italien qui désigne le glacis.
Vénus : représentation de la féminité.
Verdaccio : ce mot italien désigne à l’origine un mélange de terre de Sienne brûlée, d’ocre, de noir, de charbon, de craie et de terre d’ombre verdâtre. Utilisation par les fresquistes et les peintres de tempera, souvent pour faire un ton chair. Par extension, il désigne aussi le dessin définitif exécuté en grisaille ou en camaïeu qui détermine ombres et contours avant que le peintre ne pose les couleurs.
Vernis : couche finale recouvrant la peinture pour la protéger. Aide à raviver les couleurs mates, ternes, à égaliser les zones d’embus et à protéger l’œuvre. Ils ne doivent pas jaunir ni se dissocier du support. Utiliser un vernis de finition adapté à la technique (huile, acrylique, gouache…) après séchage complet, avec pinceau, vaporisateur, bombe. Le vernis est obtenu par la dissolution d’une résine naturelle ou synthétique dans un diluant. Il est transparent, brillant ou mat. En peinture, on l’emploie comme vernis à peindre (ses composants entrent dans la composition du médium), comme vernis à retoucher pour retoucher une peinture à l’huile, comme vernis à effet (à craqueler…) ou comme vernis définitif de finition.
Vernissage : inauguration d’une exposition. Ce lancement commercial et mondain permet de rencontrer l’artiste, des amis, des professionnels culturels ou artistiques, la presse, des personnalités…et les œuvres. L’amateur peut parfois venir au moment de l’accrochage pour voir l’artiste ou réserver un tableau par une pastille rouge. Le mot vient de l’époque où les artistes pouvaient retoucher leurs tableaux pour les adapter à l’éclairage du lieu, puis les vernir sur place.
Verre : pour protéger une œuvre papier. Peinture « vitrail » sur verre.
Versions : les modifications des différentes versions d’une œuvre peuvent être importantes (voir variantes).
Vieillissement : le vieillissement de la peinture correspond à l’évolution, au changement de propriétés d’un feuil de peinture dans le temps.
Vif (peindre sur le) : le fait de peindre d’après la réalité (synonymes de peindre sur le motif ou d’après un modèle vivant)
Virole : partie métallique du pinceau maintenant les poils en forme et ainsi les unissant au manche.
Virtuelle : une image virtuelle n’a pas de réalité matérielle.
Viscose : aspect ou texture d’une peinture, caractérisant sa fluidité ou sa densité.
Viscosité : la consistance d’une peinture se mesure par sa viscosité, c’est-à-dire par sa vitesse d’écoulement.
Viseur : accessoire d’apprentissage du cadrage sous forme d’une petite fenêtre.
Voile : fine couche de peinture appliquée sur une surface. Teinte très diluée, comme un voile translucide.
Volatilité : capacité d’un produit à s’évaporer rapidement
W
White-spirit : diluant de la peinture à l’huile, utilisé essentiellement pour le nettoyage des pinceaux. Voir Essences.
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