Typographie, classification des caractères

 

Typographie, classification des caractères

 

Les pleins et les déliés :

  En écriture manuscrite, et en typographie, les pleins et les déliés correspondent respectivement aux tracés le plus épais et le plus fin d’une lettre. Le délié correspond à la largeur de ligne d’une plume tirée horizontalement, et a été reproduit par les typographes pour la création de caractères.
  Dans l’écriture manuscrite, pleins et déliés sont le résultat, d’une part, de la nature de l’outil d’écriture, et d’autre part, de la manière dont il est tenu : angle fixe ou variable par rapport à la ligne d’écriture, pression faible ou forte, vitesse du tracé.
  En typographie, les premiers caractères reprenaient le plus exactement possible l’écriture manuscrite en usage, le principe du plein et délié a donc été repris par les typographes pour la création de caractères, et ce pendant plusieurs siècles.
(source : Wikipédia)

Pleins et déliés
À gauche, police comprenant des pleins et des déliés, contrairement à la typographie de droite.

 

Les classifications de caractères :

Il existe plusieurs types de classifications de caractères. Elles sont au nombre de 3 : Thibaudeau, Chronologique, Vox-ATypI.

Classification Thibeaudeau :

Cette classification est basée sur les empattements.

Classement en 4 catégories : Antique (empattement absent), Egyptienne, Romain Elzévir (triangulaire) et Romain Didot (filiforme).

Antique, Egyptienne, Romain Elzévir et Romain Didot

Typographe parisien (1860-1925), Francis Thibaudeau a été amené à concevoir le premier système rationnel de classement des caractères en élaborant les volumineux catalogues typographiques des fonderies Renault et Marcou et de Peignot et Cie. Il présente celui-ci dans deux ouvrages magnifiques : La Lettre d’imprimerie (1921) et le Manuel français de typographie moderne (1924).
(source : Typographie et civilisation)

Classification chronologique :

Classement en 6 catégories : Old style, Italic, Transitional, Modern face, Egyptian et Sans serif.

D’origine anglo-saxonne, cette classification présente le mérite d’affiner la classification Thibaudeau en particulier pour désigner les caractères de type Elzevir. Sa pertinence s’arrête toutefois avec le XXe siècle et les relectures contemporaines de caractères anciens.
(source Typographie et civilisation)

Classification Vox-ATypI :

Une classification universelle en 3 groupes :

  • Humanes, Garaldes et Réales : caractères classiques ou historiques
  • Didones, Mécanes et Linéales : caractères modernes
  • Incises, Scriptes et Manuaires : caractères d’inspiration calligraphique

La classification formelle la plus couramment utilisée et qui a le mérite de recouper les classifications historiques, est celle élaborée en 1954 par le français Maximilien Vox. Adoptée et complétée par la plus importante organisation typographique mondiale, l’Association typographique internationale (ATypI), elle possède également la caractéristique d’avoir été traduite en anglais et en allemand, renforçant ainsi son caractère universel.
(source Typographie et civilisation)

 

Exemples de familles de caractères :

Fracture Fracture : polices basées sur le style ornementé du moyen-âge.
Exemple de police : Cloister Black Light.
Elzévir Elzévir : faible contraste entre les pleins et les déliés. Les empattements sont triangulaires et l’axe oblique incliné vers la droite.
Exemple de police : Adobe Garamond.
Italique Italique : basée sur l’écriture italienne de la Renaissance. Maintenant on l’utilise en forme penchée des caractères romains.
Exemple de police : Adobe Garamond Italic.
Scripte Scripte : polices représentant des formes manuscrites d’écriture.
Exemple de police : Shelley Allegro Script.
Réale Réale : divergence du type Elzévir. Un type de police plus moderne. Les empattements sont parfois arrondis.
Exemple de police : Minion.
Didone Didone : fort contraste entre les pleins et les déliés, apparue au milieu du XVIIIe siècle.
Exemple de police : Bodoni.
Mécane Mécane : polices aux empattements épais et quadrangulaires.
Exemple de police : Clarendon.
Linéaire Linéaire : polices sans empattements aux obliques réguliers.
Exemple de police : Carlito.
Avec ou sans serif Avec ou sans serif : avec ou sans empattement. Police récente contenant plusieurs versions.
Exemple de police : Rotis sans serif – Rotis semiserif – Rotis serif.

 

Les formes de polices :

Romain Romain : forme basique de caractère inspiré des inscriptions des monuments romains.
Italique Italique : il ne faut pas confondre écriture italique et oblique. L’italique est une police dessinée autour d’un axe penché alors que l’oblique, est une version penchée d’une police sans empattement.
Étroit Étroit : ces caractères sont plus condensés que les caractères romains, on les utilise surtout quand l’espace est réduit.
Large Large : ces caractères sont une version élargie des caractères romains. On va utiliser ce type de caractère pour donner de l’importance à un titre.
Gras Gras : les formes grasses de caractères se déclinent en plusieurs versions, gras, semi-gras, gras italique, etc… Ces caractères ont des fûts plus épais que les caractères romains.
Maigre Maigre : forme plus fine que les caractères romains.

 

Classement dans Photoshop CC :

Depuis Photoshop CC il est possible de filtrer les polices par catégories.

afficher le panneau Fenêtre / Caractère
cliquer sur la flèche à droite du nom de la police, pour afficher la liste des polices
en haut de la liste, cliquer sur le menu Filtre pour choisir une catégorie : Serif, Egyptienne, Sans serif, Cursive, Gothique, Monospace, Main ou Décoratif

Filtrer les polices

Exemple avec le filtre Sans serif :

Filtre Sans serif

 

Ce tutoriel a été réécrit avec l’autorisation de son auteur.
Ce tutoriel est la propriété du site Photoshoplus. Toute reproduction, exploitation ou diffusion du présent document est interdite.